Les enfants ont offert un festival de couleurs et de mouvements (photos Reine Beauvois).

Les petits élèves du groupe scolaire Louis-Pergaud, école maternelle et primaire, ont offert un après-midi récréatif à un public composé de parents et d’inconditionnels, venus nombreux sur la place Espérance Folchet. C’était un vendredi pas tout à fait comme les autres, prélude à des grandes vacances patiemment attendues et méritées.

Sur une chorégraphie parfaitement répétée sous le préau de la place Salvador Allende, les écoliers costumés et grimés, ont régalé une assistance d’où jaillissait un crépitement ininterrompu de flashes. Accompagnés dans leurs brillantes prestations par les membres de l’équipe éducative, les petits artistes ont assuré le spectacle avec sérieux et application. L’heure était venue de réaliser que l’école était bien finie, et de partager sous la charpente de l’ancienne halle aux blés, un goûter à la saveur particulière. Félicitations aux élèves et aux « instits », et bonnes vacances à tous.

Le comité de défense de l’école Louis-Pergaud de Chalabre communique :

« Plus Chalabre se rapproche de la date fatidique de l’annonce officielle de la fermeture d’une classe, et plus les gens se mobilisent pour que soit levée cette sentence.

Tout le Chalabrais a perdu ses industries et pourtant les jeunes veulent vivre dans leur pays. De nombreux enfants sont en difficulté et au lieu de les aider en offrant de nouvelles structures de soutien, on les menace de fermer un poste. Un enseignant de moins, c’est condamner à coup sûr ceux qui ne peuvent pas suivre le peloton.

Tout le monde à Chalabre est conscient de cette dure réalité. De jeunes agriculteurs ou éleveurs ont repris l’entreprise familiale. Ils ne veulent pas que leurs enfants aient à souffrir d’une décision qu’ils jugent injuste. C’est ainsi que le responsable du GDA (groupement de développement agricole) vient de porter son appui total à l’action menée par les parents. Les jeunes agriculteurs sont prêts, si cela est nécessaire, à se lancer dans l’action.

Souhaitons que les responsables de l’Education nationale renoncent à cette suppression afin que l’école, les enfants et la région retrouvent leur sérénité ». 

Manifestation nocturne.

Le comité d’action contre la suppression d’un poste d’enseignant à l’école primaire de Chalabre, organisait une nouvelle assemblée générale, mercredi 30 mars au théâtre municipal. Les parents d’élèves auxquels s’étaient joints les élus de la commune de Chalabre, ont ainsi pris connaissance de la teneur d’un entretien obtenu plus tôt dans la journée avec Thierry Malet, inspecteur de la circonscription de Limoux. En dépit de la mobilisation de ces derniers jours et de l’argumentaire parfaitement étayé, présenté par les délégués et leur présidente Reine Beauvois, il semble que l’on s’achemine vers une fin de non recevoir.

Les parents d'élèves ont décidé de durcir le mouvement.

Convaincus d’être engagés dans une impasse, les parents ont unanimement décidé de poursuivre le mouvement d’occupation des locaux de l’école primaire, entamé le lundi 28 mars dernier. De plus, une manifestation nocturne à laquelle l’ensemble des populations de Sonnac-sur-l’Hers, Montjardin, Villefort et Chalabre sont invitées, aura lieu aujourd'hui vendredi 1^er avril à partir de 20h, au départ du groupe scolaire, place Salvador Allende.

Le comité d’action a engagé une difficile course contre la montre.

Depuis le jeudi 17 mars, la menace de suppression d’un poste budgétaire pèse sur l’école primaire Louis-Pergaud. Cette information a été confirmée par Thierry Malet, inspecteur de l’éducation nationale pour la circonscription de Limoux, et relayée par Christian Guilhamat maire de Chalabre, auprès des délégués des parents d’élèves. La décision pourrait être rendue officielle dès le mardi 5 avril prochain et face à cette situation d’urgence, le comité d’action qui s’est mis en place aux côtés des délégués des parents a adressé un courrier à l’inspection d’académie. Dans lequel il est demandé l’application de deux articles figurant dans le code de l’éducation et qui concernent la scolarisation des enfants de moins de trois ans en environnement social défavorisé. Dispositions applicables sur la commune de Chalabre, inscrite en zone de revitalisation rurale, et qui permettraient de revoir à la hausse la prévision des effectifs pour la rentrée 2011 (soit 111 enfants).

Pour l’heure la mobilisation s’organise et une première journée d’action était programmée en ce dernier lundi du mois de mars. Dès 9h, les classes de l’école primaire ont été occupées, avant une manifestation qui s’est déroulée après-midi dans les rues de Chalabre. En soirée, le comité d’action a organisé un « sit-in » dans la cour de l’école Louis Pergaud où chacun a pu reprendre de nouvelles forces, grâce à une grillade improvisée au pied de quelques tentes de fortune mises à disposition pour la nuit (photo ci-dessous).

 Une pétition circule sur Chalabre, Montjardin, Sonnac sur l’Hers et Villefort, les quatre communes directement concernées par cette menace administrative, lourde de conséquences quant à l’avenir de l’école Louis-Pergaud. Une assemblée générale se tiendra aujourd'hui mercredi à 20h au théâtre municipal, qui permettra de faire un bilan de la situation et d'évoquer les formes d'action à venir. 

Communiqué des parents d’élèves :

« Nous tenons à remercier toutes les personnes présentes à la mobilisation du 28 mars et précisons qu’en dépit de quelques maladresses indépendantes de notre volonté, nous comptons encore sur votre soutien, pour l’avenir de nos enfants et de notre village ». Pour plus de détails, contacter le comité d'action Louis-Pergaud.

Les délégués de parents d’élèves ont fait part de la menace qui pèse sur l’école de leurs enfants.

Une réunion d’information se tenait mardi 22 mars au théâtre municipal, à l’initiative des délégués des parents d’élèves de l’école primaire Louis-Pergaud. Ce rendez-vous très suivi a permis de relayer une information émanant de l’inspecteur de la circonscription de Limoux, selon laquelle une suppression de poste budgétaire d’enseignant pèse sur l’école primaire, pour la rentrée de septembre 2011. Une mesure administrative motivée par une baisse des effectifs, dix-huit élèves de CM2 rejoindront le collège Antoine-Pons en septembre prochain.

Comme devaient le souligner les délégués de parents d’élèves, « cette suppression entraînerait une organisation différente dans l’école et impliquerait que toutes les classes soient à double niveau, avec des effectifs plus chargés, donc de moins bonnes conditions d’apprentissage pour nos enfants ».

Christian Guilhamat maire de Chalabre, village classé en zone de revitalisation rurale, rendait ensuite compte de son entrevue avec Thierry Malet, inspecteur de la circonscription de Limoux (photo ci-contre). A l‘évidence, seule une augmentation des effectifs permettra de réviser une décision devant intervenir le mardi 5 avril prochain. Ainsi l’effectif de 94 enfants (de la petite section au CM2) prévu pour la rentrée 2011 pourrait être revu à la hausse avec l’inscription des enfants nés en 2009. Treize enfants sont concernés, l’école Louis-Pergaud pourrait alors accueillir 111 élèves.

Diverses interventions de parents déterminés à agir permettaient d’évoquer les moyens d’action à mettre en oeuvre, relayés par Martine Raynaud directrice de la crèche Vanille et Chocolat, Noëlle Candille et Hubert Carcy, délégués départementaux de l’Education nationale, Roger Rosich conseiller général et Christian Guilhamat, lequel renouvelait son désir de donner la possibilité aux enfants de toute petite section (2 ans) d’intégrer l’effectif du groupe scolaire Louis-Pergaud.   

Parents et élus sont concernés par une décision qui sera prise le 5 avril. 

Face à cette situation d’urgence, une forte mobilisation est en train de se mettre en place. Au terme de la réunion, un comité d’action s’est organisé aux côtés des délégués des parents d’élèves, une pétition va circuler dans les quatre villages concernés par cette menace imminente et lourde de conséquences. Une ou plusieurs journées d’action sont également envisagées, avec éventuellement une occupation des locaux, place Salvador Allende.