Elles étaient sœurs et ont été enlevées à l’affection de leurs proches en ces derniers jours de décembre, Jeanne Juliani et Lucile Bonnaure, nées Franc, ne sont plus. Samedi 24 décembre, la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours à Puivert accueillait une assemblée venue rendre un dernier hommage à Jeanne Juliani (photo Septembre 2003), décédée à l’âge de 93 ans. « Madame Juliani », comme des générations d’élèves l’auront appelée tout au long de sa carrière d’institutrice, était née à Rouvenac en 1923. Jeanne et Lucile apprendront les valeurs de partage au sein d’une famille qui héberge des réfugiés juifs durant la guerre, puis Jeanne intègre l’Ecole Normale Supérieure. Après un premier poste à Lignairolles, où elle exerce durant deux années, Jeanne Juliani rejoint Chalabre et son tout nouveau groupe scolaire, qui ne portait pas encore le nom de Louis-Pergaud. Une école qu’elle dirigera après le départ de Mademoiselle Gabarre, jusqu’en 1978. Retraite oblige, elle quitte ses petits écoliers pour Puivert, le village d’où son mari Fernand était originaire, disparu en 1998, et aux côtés duquel elle repose désormais.
Au lendemain de cette journée d’adieu, Lucile Bonnaure sa sœur (photo Octobre 2016), était victime d’un malaise fatal, peu après son retour sur les Hauts-de-Bon-Accueil, après une journée partagée en famille. Un triste jour de Noël pour une famille éprouvée, qui s’est réunie en l’église Saint-Barthémémy de Rouvenac, mardi 27 décembre, autour de Nicole et Michel Boussioux, sa fille et son beau-fils. Décédée à l’âge de 87 ans, Lucile Bonnaure avait notamment veillé aux côtés de son époux, aux destinées de la Rôtisserie Périgourdine, enseigne renommée près du Portail des Jacobins à Carcassonne.
En ces tristes circonstances, sincères condoléances à la famille, à toutes les personnes que ce deuil afflige.
La cérémonie des obsèques religieuses de Madame Jeanne Juliani, décédée à l'âge de 93 ans, sera célébrée samedi 24 décembre à 15 h, en la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours à Puivert, suivie de l’inhumation au cimetière communal.
Jeanne Juliani et Henriette Saurat ont retrouvé avec bonheur leurs petits protégés (Photos archives Sept. 2003).
De souvenirs d'enfance en souvenirs de classe, la classe 1953 a prolongé la fête dans un accueillant théâtre de verdure insensible aux premières pluies de l'automne, tandis que sur un coin de la scène, aux manettes, et non pas au piquet, le disc jockey Marc Thibault remettait tous ces fringants quinquagénaires sur les rythmes musicaux de leurs jeunes années. La nuit sera bien trop courte, et au petit jour ou presque, il faudra se résoudre à une nouvelle séparation, flapi mais heureux d'avoir pu renouer le contact, avec une pensée pour Jacques, le copain disparu.
Jeanne Juliani et Henriette Saurat, invitées d'honneur lors du Cinquantenaire de la Classe 1953 (photo archives Octobre 2003).