L’article mis en ligne avait été publié dans l’Indépendant, édition du jeudi 29 mars 2012.
Bernadette Larrue distribue le matériel nécessaire, la dictée va pouvoir commencer (photos archives, mars 2012).
Mardi 20 mars, le salon du conseil municipal se transformait en salle de classe, grâce à une invitation lancée par Bernadette Larrue. Un retour au bon vieux temps de la communale, qui a permis à vingt-six élèves de se prêter volontairement à l’exercice de la dictée, et de célébrer ainsi la journée internationale de la Francophonie.
Cette journée fêtée depuis dix-sept ans par tous les pays ayant la langue française en partage, était placée sous le signe du dialogue et de la diversité. Et à vingt heures très précises, les candidats munis du matériel nécessaire, partaient à la rencontre du Petit Prince et d’un aviateur en panne dans le désert du Sahara. Le nez collé sur la feuille et le crayon vissé aux lèvres, la tentation de dessiner un mouton était grande, mais il était aussi l’heure de ramasser les copies.

Aussitôt redistribuées dans le désordre, les dictées allaient recevoir leur lot de croix, au terme d’une correction parfaitement anonyme, et des plus animées. C’était sans compter sur la présence de Joël Larrue (photo ci-dessus), Maître Capello du Kercorb, lequel réussira à convaincre les potaches les plus sceptiques. Les meilleurs annonçant trois fautes, pas mieux, toutes et tous promettant de revenir à la prochaine invitation.
Au final, une excellente soirée, à laquelle ont participé il faut le souligner, deux candidates venues tout spécialement de Tarascon-sur-Ariège, aux côtés du jeune Aristide, le cadet de la classe.


Lundi 2 octobre, l’église Saint-Pierre accueillait une assistance venue rendre un dernier hommage à Joël Larrue, décédé lundi 25 septembre en son domicile de Chalabre-Plaisance, à l’âge de 75 ans. Né à Alger le 8 mai 1942, Joël Larrue avait passé toute son enfance en Algérie et au Maroc, déménageant au gré des affectations de son père militaire. Après des études secondaires à Paris, puis l’instauration de l’indépendance en Algérie (1962), il rejoint la Lorraine où sa famille s’installe. Enseignant au lycée technique de Forbach, il fait la connaissance de Bernadette, qu’il épousera en juillet 1968. Voyageur dans l’âme, il émigre au Canada et découvre la ville anglophone de Toronto où Bernadette le rejoint. Tous deux poursuivent en marge de leur travail des études universitaires en anglais, et élèvent leurs deux enfants, Stéphanie et Jacques.