La mésaventure se termine plutôt bien pour Clouchette, une chatte perdue et recueillie en ce début d’année aux portes de Chalabre, route de Limoux. Laquelle a retrouvé ses maîtres après avoir été hébergée plusieurs jours durant à quelques kilomètres de son lieu de résidence. Au terme d’une enquête sommaire, il semblerait que Clouchette ait été victime de sa curiosité, embarquant dans une voiture à l’arrêt, et compostant ainsi sans le savoir, un aller simple vers la capitale du Kercorb. Après avoir manqué la correspondance pour le retour, à hauteur du chemin d’En Crème, Clouchette guidée par la lumière n’aura pas tardé à trouver un hébergement, d’autant qu’elle présente un caractère très affectueux, se laissant approcher et caresser.
Tandis que dans la cour de la ferme des Vinsous, le nom de Clouchette était invariablement renvoyé par la colline voisine du bois de Lafage, notre greffière commençait à sympathiser avec les petits résidents de son provisoire, voir nouveau pied-à-terre. Il aura finalement suffi d’une discrète apparition à la fenêtre d’un blog, pour que les retrouvailles puissent enfin avoir lieu. Au final, il n’y a pas loin de Chalabre à Montjardin.
L'hommage de la chorale Eissalabra, avec le Chant des Partisans.
Un dépôt de gerbe était effectué par les soeurs d’Auguste Cathala, avant que la chorale Eissalabra emmenée par Edouard Garcia, n'offre à l'assistance le Chant des Partisans et la Marseillaise. Jacques Laffont retraçait cette journée et l’interminable calvaire subi par un jeune homme de dix-neuf ans, dont le sacrifice allait permettre aux éléments du maquis Faïta, de filer entre les griffes de l'occupant, pour prolonger leur mission de résistance. L'effectif allemand qui participait à cette opération était très important (de 300 à 500 hommes), et avait investi le secteur par Gary, Montjardin, le chemin de Pico-l'Ordy et Cazalens. En prenant le chemin le plus long depuis la ferme des Vinsous, l'aîné des dix enfants de la famille Cathala, espérait que la sentinelle postée sur la crête, serait en mesure d'apercevoir la colonne allemande. Comprenant qu’il a été dupé, l’occupant nazi accompagné par la milice locale, s’acharnera sur Auguste Cathala avec une indescriptible sauvagerie. Au soir de ce 23 mai, son corps atrocement mutilé sera retrouvé dans les décombres de la ferme du Roudié incendiée. Soixante-neuf années après, le souvenir du sacrifice d’Auguste Cathala et de ses camarades de lutte ne s’efface pas des mémoires.
Un rendez-vous du souvenir empreint d’émotion et de recueillement (photos Serge Fournié).

Auguste (debout à gauche) était l'aîné des dix enfants de Marius et Marie Cathala.
Jacques Laffont a évoqué la tragique journée du 23 mai 1944.