Samedi 2 septembre, le théâtre Georges-Méliès entamait une descente vers les abysses, descente guidée par Véronique Robigou (photo), invitée de l'Université Populaire en Kercorb (Upek). Sur le thème de « La vie secrète des volcans de l’océan Pacifique Nord », une conférence animée par l'océanographe qui fut chercheuse à l’Ecole d’Océanographie de l’Université de Washington à Seattle, a emmené l'auditoire vers un autre monde.
Après avoir traité des plaques tectoniques qui séparent les continents, Véronique Robigou a dirigé son propos vers le terrain d'aventure et de recherches qu'elle affectionne, la dorsale océanique Juan de Fuca, située à l’ouest de la côte des états nord-américains. S'attachant à montrer « L’importance de ces systèmes volcaniques encore peu connus du grand public, résultant de l’interaction de la dynamique interne de notre planète et de son océan ».
Après Jules Verne et Georges Méliès, Véronique Robigou et les équipes de chercheurs américains, français ou japonais, embarqués dans de petits sous-marins, confirment l'existence d'une vie dans les abysses. Peut-être moins de poissons, mais une drôle de faune, des crabes, et surtout des vers géants à la bouche rouge. Comme l'explique Véronique Robigou, ces derniers sont de « grands sacs à bactéries, ils avalent gloutonnement les organismes microscopiques qui truffent les roches volcaniques». Des bactéries capables de résister à des températures de 100°. « On cherchait la source de la vie sur terre, mais c'est peut-être du fond des océans que de nouvelles découvertes viendront au XXIe siècle ».
Un grand merci à l'Upek pour ce nouveau rendez-vous de qualité, très apprécié. Lequel a offert un sympathique clin d'oeil à Bambi et à Godzilla.
Deep Sea Oasis par Véronique Robigou
2010, peinture acrylique