L’article mis en ligne avait été publié dans l’Indépendant, édition du 8 janvier 1996.
La pause déjeuner au sommet du pic. De gauche à droite, Jean Plauzolles, Michel Maugard, Francis Amouroux, « Emile » Jalabert, Jean Martinez (photos archives, Décembre 1995).
Les randonneurs du Kercorb très attachés à leurs vieilles habitudes, ont une nouvelle fois terminé l’année, en se rendant sur les pentes de ce bon vieux pic Saint-Barthélémy. Le peu d’enneigement a grandement facilité l’approche vers la mine désaffectée, et l’utilisation des crampons sur la neige glacée a permis une montée très rapide, le sommet étant rallié en moins de trois heures.
La cordée vivra tout de même quelques frayeurs, notamment lorsque l’ami Emile marchant en parallèle sur les traces d’un isard, manquera de disparaître dans une crevasse traîtresse (photo ci-dessus).
En prenant le temps de souffler, les marcheurs auront eu parfois l’impression d’avoir devant eux le dôme de la fameuse Aiguille Verte, un mirage certainement provoqué par le manque d’oxygène, phénomène pourtant rare à 2.348 mètres d’altitude. Si la descente par les lacs n’a pas été possible, le bon air emmagasiné sur les crêtes ariégeoises a tonifié nos randonneurs chalabrois, qui ont réussi entre deux réveillons, une petite « hivernale » fort salutaire.
De retour vers la vallée, les montagnards n’ont pas manqué de signaler le passage critique où leur ami a vu son taux d’adrénaline tutoyer les sommets.