L’information était annoncée le 24 février dernier, la mairie de Montbel a engagé une consultation publique qui a débuté le lundi 27 février, pour se terminer le jeudi 30 mars. Pour rappel, le tribunal administratif avait prononcé en avril 2022, une suspension du permis d’aménager concernant le projet de construction d’un parc résidentiel de loisirs dans le bois de la Fajane, un environnement qui jouxte le lac constant de Montbel.
Emmanuel de La Bedoyère et Gaspard de Moustier, porteurs du projet, étaient présents à la Maison du Lac le 17 février dernier. Comme ils ont pu l’expliquer, « il s’agit de proposer des séjours de déconnexion en pleine nature ». Leur start-up qui a bouclé une première levée de fonds de 3,5 millions d'euros afin de percher ses cabanes en Espagne et en Italie, vise à étendre une formule susceptible d’attirer les touristes français et étrangers : « Avec des séjours dans des cabanes perchées, flottantes ou végétalisées, intégrées dans un environnement naturel, de quoi faire rêver les voyageurs en quête d'insolite ».
La consultation publique est en cours, laquelle devrait permettre à chacun de donner son avis concernant la nouvelle demande de modification du permis d'aménager le lac à niveau constant, déposée par la société Coucoo. Les personnes qui le souhaitent sont invitées à se connecter via le lien suivant :
Commentaires
Qu'el beaux projet pour nos communes ! ( respectueux )
Du travail pour la populations pour les commerces pour nos maçons , plombiers , électriciens ............................
J'en profite pour dire a ceux qui ce disent _____ ? qu'ils repartent avec ce qu'ils on amené : ( papiers gras , mégots de cigarettes , cannettes et autres .... ) ce n'ais pas aux autres a ramassé leurs MERDES !
Coucoo aux autorités municipales de Montbel qui aperçoivent le bout du tunnel.
Z'en ont de la couscouille dans ce parcours du combattant.
Chapeau !
Nous sommes bien d’accord, l'urbanisation à outrance est une catastrophe tant écologique que pour le bien être et la survie des hommes. Ces hommes qui, tout de même, sous nos climats voient leur durée de vie régulièrement augmentée.
Etant donné mon âge, j'ai connu l’emplacement du lac de Montbel recouvert de forêts où j'allais cueillir des cèpes. Que n'a-t-on pas entendu à l’époque sur la catastrophe climatique qu'allait engendrer une telle quantité d'eau, et j'étais moi-même très dubitative … et puis la nature s'est adaptée à ce changement qui a vu s'épanouir d'autres flores et d'autres faunes.
Depuis le fin fond de l'humanité, qu'a fait l'homme ? si ce n'est de l'anthropisation…sans quoi nous ne serions pas là. Qu'il y ait un emballement de ce procédé qui devient destructeur des ressources naturelles est indéniable. ET POURTANT JE SUIS POUR CE PROJET COUCOO, car il faut raison garder.
Je suis pour la biodiversité des espèces et pas seulement des loutres qui comme nous l’apprenions de mon temps à l’école vivent en eau vive ou celle du pauvre balbuzard pêcheur qui, spécimen unique sur le site ne risque pas d'y rester longtemps. Ces deux exemples ne représentent qu'une argutie langagière au service d'un apitoiement écologiste de mauvais aloi permettant de servir la cause. Je suis pour la diversité des espèces y compris celle de l'homme.
Les paysans qui nous font « à manger » et qui ne sont pas ceux des grandes exploitations d’agriculture industrielle du bassin parisien, ces agriculteurs du bord du lac sont pour ce projet. Pratiquement tous sont passés en agriculture si ce n’est bio ou en conversion du moins raisonnée. Ils y voient un débouché complémentaire à leurs produits sains. Ce n'est pas négligeable !
Que dire de nos villages qui se meurent petit à petit, leur population diminuant, des écoles et collèges dont l'effectif régresse inexorablement, sans parler des commerces de bouche, tous sont preneurs des quinze emplois pérennes créés par ce projet et comptent sur les retombées touristiques puisque Coucoo ne crée aucun restaurant et s’engage à fournir à leurs résidents des paniers garnis des produits des villages alentour. Que penser alors de « pas d’utilité publique étant donné le ratio investissement/emplois créés » ?
Redonner vie à nos villages est la survie de la « vie » dans notre ruralité profonde.
Le tourisme raisonné et raisonnable est un moyen d’y accéder. Ne rien faire n'est ni un moyen de survivre ni d'avancer car, et rien ne peut le nier, il faut un minimum d'argent pour vivre et faire vivre les services à disposition de tous les habitants, médecin, pharmacien, commerçants, groupe scolaire… et pour percevoir les cotisations sociales etc…
Ne boudons pas un projet qui n'empêche en rien la fréquentation du lac par tout le monde, un projet qui ne sera jamais parfait mais qui jusqu'à présent a répondu à toutes les exigences légales y compris celle de la vocation première du lac à niveau constant qui seule était touristique, qui a répondu à toutes les études demandées aussi farfelues soient elles comme celle de la fréquentation des loutres (n'est ce pas là un investissement inutile ?).
Ce projet applique toutes les normes écologiques demandées, le moins de béton possible, un parking et des acheminements poreux. La politique du « Rien ne doit bouger » nous conduit à l'effondrement. Dans l'économie actuelle la décroissance c'est le chômage. De nouveaux systèmes de régulation doivent être imaginés, concept étranger à l'économie mais non à l'écologie. Les choses bougent … lentement, oui mais elles bougent.
Oui je suis pour ce projet. Pratiquons plutôt une politique visant à raisonnablement détruire le moins possible le milieu dans lequel nous vivons et qui nous permette d'y survivre. Chercher le point d'équilibre entre le respect de chacun et le bien être de tous.
Marie-Annick Crampagne
Chalabre, le 9 mars 2023
Superbe commentaire que celui de Marie-Annick Crampagne : inutile de paraphraser, tout est dit de façon sereine, responsable et intelligente. Bravo !
Ce lac à niveau constant n'a jamais été réalisé pour en faire une base de loisir car à l'époque de sa création il était protégé par la loi montagne Pour les actions menées pour annuler cette loi adressez vous à la mairie de Montbel .
Les promoteurs Coucoo - avec l'aval des initiateurs locaux - n'ont pas besoin d'avocat pour faire front aux écolos-pipos qui préfèrent les souris vertes et les papillons de nuit au devenir des hommes.
Marie Annick Crampagne, immérgée totalement dans les affres économiques de la région et malgré sa répugnance au bétonnage, nous dresse sans violence, sans complainte et sans haine un tableau fédérateur. La voix de la sagesse en quelque sorte, homogénéîsant parfaitement, règlementation et interet public.
Faire les fines bouches pour sauver quelques poissons rouges et une paire de castors en regard de la situation économique du pays, c'est analyser la situation par le petit bout de la lorgnette idéologique.
Artisans et commerçants du secteur qui bagarrent pour décrocher marchés et chantiers paieront des impots - au bénéfice de la collectivité - Ils s'en réjouissent.
A moins, que les citadins habituels portant haut, slogans, pancartes et banderoles, du haut de leur tour d'ivoire, dénichent le point ou la virgule qui reporterait le projet aux calendes grecques voire le ferait capoter. Possible !