L'article en ligne avait paru dans l'Indépendant, édition du dimanche 1er août 2004.

Elus et opposants ont pacifiquement stoppé le chantier d'abattage

Photos archives, Juillet 2004

A l'heure où l'entreprise Arbor'Eco de Castelnaudary s'apprêtait à attaquer les travaux d'abattage de cinq platanes à l'entrée de Chalabre, élus et citoyens ont investi la départementale 12 en provenance de Puivert afin de signifier clairement leur opposition à ce projet. Initiée par le conseil général, cette opération qui vise à sécuriser le trafic routier est loin de faire l'unanimité auprès des Chalabrois attachés à leur patrimoine. En effet, la vieille capitale du Kercorb arrosée depuis des lustres par l'Hers, le Blau et le Chalabreil a toujours reçu de ces arbres quasi bicentenaires et de leurs racines, un indéfectible soutien. Lequel lui aura permis au fil des ans d'assainir son sous-sol en réduisant de façon conséquente et vérifiée l'humidité ambiante. Par ailleurs, le danger que ces arbres sont supposés représenter pour le trafic routier en ce lieu bien précis reste à démontrer, aucun accident n'ayant été recensé à ce jour.

Aussitôt l'information reçue, le front du refus a pris place au pied des cinq arbres incriminés, majestueux vestiges voués à un abattage décidé sans concertation aucune auprès des habitants de la commune. Après avoir dialogué en toute sérénité avec les responsables de l'entreprise chaurienne chargée de la manoeuvre, Christian Guilhamat maire et son conseil municipal ont décidé de faire circuler une pétition auprès des Chalabrois, afin que ce projet soit gelé, voire définitivement abandonné par les instances du conseil général. Cette manifestation d'opposition tout à fait pacifique qui s'est soldée par une petite mais encourageante victoire, aura peut-être précédé une réunion publique au cours de laquelle toutes les parties en présence devraient pouvoir développer leurs arguments. Pour l'heure, cinq arbres bénéficient d'un sursis sur la route de Puivert, tout comme vingt-cinq autres platanes sur la route de Mirepoix, eux aussi promis à l'abattage.