Denis Mamet est le messager du petit matin, par tous les temps.
A l'heure où les cours et les rues dorment encore dans la douce lumière des réverbères, Denis Mamet arpente méthodiquement les trottoirs chalabrois, avec en bandoulière, une énorme sacoche chargée d'informations. Voilà comment, aux alentours de 6h 30 chaque matin, Denis fait sa tournée avec la régularité d'un métronome, à ce point ponctuel que les fidèles lecteurs sont devenus dépendants de ce messager noctambule.
Les hasards du calendrier ne perturbent en rien les bonnes habitudes de l'ami Denis, les matins de Noël ou du jour de l'An sont pour lui des matins comme les autres. Tout au plus s'accorde-t-il une belle grasse matinée, chaque année au 1er mai. Et quand il s'agit de braver les intempéries, Denis reste serein, il peut pleuvoir sur les trottoirs, Denis s'en fiche.
Confidence pour confidence, Denis commence tout de même à trouver ce début d'année 2010, un peu trop blanc à son goût. Mis à pied une première fois les 9 et 10 janvier dernier, il vient de reprendre son bâton de pèlerin afin d'affronter petit pas petit pied, un nouvel épisode neigeux, agrémenté cette fois d'un peu de blizzard. Depuis St Antoine en passant par le Cazal et jusqu'à la Cigalière, l'information une fois encore est arrivée dans les boîtes aux lettres, un privilège apprécié à sa juste valeur par les fidèles lecteurs qui adressent un grand merci à Denis.
Avec deux belles chutes de neige intervenues à un petit mois d'intervalle, la capitale du Kercorb s'est à nouveau repliée sur elle-même, à l'évidence, l'année 2010 commence sur un faux rythme. Pour preuve l'annulation des rencontres sportives (FCC XI-Arzens et Mirepoix-USCK XV). Bien sûr l'hiver est là, mais il y a fort à parier que les toutes dernières veillées au coin du feu auront permis de battre en brèche le dicton selon lequel « neige de février tient comme de l'eau dans un panier ». Si la couche tombée les 9 et 10 janvier semblait plus épaisse en effet, elle n'avait que très brièvement perturbé les habitudes de nos concitoyens. Cette fois, les quelques flocons tombés ayant reçu le rapide renfort d'une bise polaire, chacun est vivement prié d'anticiper le moindre de ses mouvements s'il veut éviter la glissade.
Autres perdants du week-end, les pétanqueurs eux aussi auront eu à souffrir de ce nouvel épisode neigeux, leur périmètre de prédilection étant submergé par une poudreuse interdisant tout jeu de boules. Tandis que dans les potagers des bords de l'Hers, quelques gallinacés privés de battue au lombric, ne se privaient pas de manifester leur désarroi.
Les skieurs ont déchaussé à regrets.
La technique du chasse-neige a été assimilée.