En octobre 2000, le regretté Gérard Fabre s'était vu remettre un trophée par ses amis du club de pétanque.
Interminable, aucun autre mot ne traduisait mieux la façon dont Gérard Fabre percevait l'intersaison et les longs mois d'été sans championnat. Il suffisait que ballon rond ou ballon ovale fassent relâche et cet inconditionnel supporter du FCC et de l'USK se voyait privé de stade. Une punition qu'il trouvait un peu injuste, mais qu'il acceptait avec beaucoup de philosophie : le mois de septembre avait-il jamais été absent au rendez-vous ? Notre ami aura connu plusieurs générations de sportifs, foulant sous ses yeux la pelouse du stade Jean de Mauléon. Il aura vibré aux exploits de la bande à Jacques Perallon, aura assisté à la naissance du stade Lolo Mazon, bref, l'histoire des clubs chalabrois il la connaissait et pour cause, il en faisait partie.
Par tous les temps, Gérard arpentait les quelques hectomètres qui séparent le village de ce rectangle magique au pied du hameau du Cazal. Fidèle parmi les fidèles, il était l'un des rares autorisés à côtoyer les joueurs dans les vestiaires, pendant les phases de préparation et de motivation. Il s'était également ouvert les portes du club de pétanque chalabrois, participant avec assiduité à toutes les animations. Quant aux visites de sa majesté Carnaval, Gérard n'en manquait aucune, animant par sa présence la sarabande de masques musant le long des cours.
En ce dimanche 14 mars, la triste nouvelle de son décès survenu à l'âge de 53 ans a empli de tristesse le coeur de la communauté chalabroise. Réunis en l'église St Pierre le mardi 16 mars, ses amis venus des quatre coins du département se sont recueillis à sa mémoire et l'ont accompagné vers sa dernière demeure, à l'issue d'une cérémonie célébrée par l'abbé Raymond Cazaban et François Terris.
En ces douloureuses circonstances, amitiés et très sincères condoléances à Claire et Georges ses parents, à sa soeur Martine, à toutes les personnes affectées par ce deuil.
Monique Fromilhague et Jean-Michel Vilar proposent un service paramédical.
Les maisons sur le Blau et sous la neige, une colline de Roquefère plus blanche que jamais, voilà une dernière carte postale qui va sagement trouver sa place dans les archives. Car l'heure est à présent venue de tourner la page, au terme d'un hiver qui n'avait pas été aussi rigoureux depuis 1962.
Si tout se déroule comme prévu, le printemps sera bientôt là, peut-être même dès samedi prochain. Une excellente nouvelle que notre amie la chouette, pensionnaire d'un des platanes du Cours Sully, face à la maison commune, devrait elle aussi accueillir avec grand plaisir. Stoïque tout au long des trois épisodes neigeux qui ont un peu perturbé le quotidien des Chalabrois, elle aura su résister dignement, en attendant les beaux jours qui nous sont promis (photos Olivier Serrus).