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  • C'était hier : Emotion et respect

    Le vendredi 5 février 1993 paraissait sous ce titre, l'article mis en ligne ci-après.

    Février 1993 CCC.jpgLes récipiendaires.

    Dix-huit heures et quelques minutes, salle du SIVOM , le 30 janvier à Chalabre, la famille des militants et sympathisants du Parti socialiste a rendez-vous avec sa mémoire. Dans une ambiance conviviale, mais aussi empreinte d'émotion, ils sont venus, ils sont presque tous là pour rendre hommage à huit anciens, fidèles serviteurs du parti. Jacques Montagné, maire et conseiller général, Jean Tisseyre, ancien conseiller général, Jean-Claude Perez, secrétaire fédéral et Jacques Cambolive, député, vont tour à tour évoquer un passé riche de luttes et d'enseignements. Incursions dans le passé pour s'empêcher d'oublier.

    Un grand témoignage d'amitié était ainsi rendu à MM. Joseph Canet, Louis Guiraud, Albertin Plantié, Lucien Rey, Jean Tisseyre et Marius Olive. Joseph Marin et Roger Caux, souffrants, étaient dans l'impossibilité d'honorer l'assemblée de leur présence.  

  • René Renoux n'est plus

    rené renouxRené Renoux en 1994, lors d'une réunion du Syndicat d'initiative aux Cèdres.

    Mercredi 23 janvier était accompagné vers sa dernière demeure, René Renoux, décédé à l'âge de 95 ans. Né à Vilhac (Ariège) le 18 novembre 1917, il avait rejoint son frère aîné au Maroc à l'âge de huit ans, après le décès du père. Il a 18 ans lorsqu'il s’engage dans l’armée coloniale, il va ainsi découvrir le Liban et la Lybie. Lors du deuxième conflit mondial, il participe à la libération de la France et prend part à la campagne d’Italie au sein de l’Armée d’Afrique, il sera des combats livrés autour du Monte-Cassino. En 1947 il épouse Reine Caseneuve, une jeune Chalabroise qui l'accompagnera à chacune de ses affectations, en France, à Madagascar et enfin en Allemagne où il met un terme à sa carrière militaire. Le retour à la vie civile lui permet de se former à la comptablilité, il entreprend un nouveau parcours dans le secteur bancaire et immobilier à Lavelanet puis Mirepoix. Après la disparition tragique de sa fille Jacqueline, survenue en 1973 à l'âge de 12 ans, René Renoux et sa famille vont retrouver Chalabre.

    A présent installé Quartier du Moulin, il s'engage dans la vie associative, et fonde l'association du 3e âge en 1980. Il présidera ensuite le syndicat d'initiative, rejoindra le bureau du foyer d'éducation populaire, deviendra correspondant pour la Mutuelle de l'Aude, trésorier de la paroisse. Sociétaire de la chorale, il prête également son concours dans les coulisses du son et lumière de Puivert. A l'âge de 70 ans, le maître bricoleur se découvre des aptitudes pour la peinture et participe à plusieurs expositions, il fabrique lui-même les chevalets de peinture pour toute l’équipe.

    Après le décès de son épouse en 2003, René Renoux rentrera à l'Hôtel-Dieu Saint-Jacques où il s'est éteint. Un dernier hommage lui a été rendu sous la nef de l'église Saint-Pierre, avant son inhumation dans le caveau familial où il repose aux côtés de son épouse Reine et de Jacqueline sa fille.

    En ces douloureuses circonstances, sincères condoléances à Robert et Jean-Luc, ses fils, à ses petits-enfants, à son arrière-petite-fille, à toutes les personnes que ce deuil afflige.