Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 5

  • En route pour la Grotte de l'Homme-Mort

    grotte de l’homme-mort

    Photo Collection Francis Laffont

    Comme chaque année à quelques minutes du départ, le très jeune peloton rassemblé devant les Etablissements Canat, était persuadé que cette fois était la bonne, qu’il allait enfin atteindre le goulet d’étranglement qui mène vers les profondeurs de la grotte de l’Homme-Mort. Mais au fil du temps, cette cavité située sur les hauteurs de Rivel, devenait toujours plus inaccessible. En dépit d’un encadrement réglementaire, doublé d’un contrôle minutieux des engins (assuré par Félicien Huillet, mécanicien agréé), la tentative, de mémoire de randonneur, prenait invariablement l’allure d’une mission impossible. Nous avons essayé d’en deviner les raisons.

    En ce 14 juillet 1967 et en regard de la nuée de cyclistes qui composait la troupe, il est permis de dire que les premiers retardataires étaient pointés sur le Pont-Neuf. Puis intervenaient les pannes, les crevaisons, les chutes, sans oublier la fatigue. De plus, les anciens ne l'ignorent pas, « de Rivèlh fins la Calmetta... ». Bref, en l’absence de voiture-balai, un regroupement était programmé à la hauteur de l’abreuvoir qui existe encore aujourd’hui au croisement des Bordes et des Mathalis. Foin des barres énergétiques, quelques gorgées d'eau bien  fraîche dans le gosier suffisaient largement à requinquer tout ce petit monde. Energie nécessaire afin d’atteindre le point de ravitaillement fixé au coeur des bois de Pechtignous, où un nuage de fumée s'épandait comme la brume hivernale,  au cœur de la forêt de résineux.

    grotte de l’Homme-Mort

    A l'heure du casse-croûte, aux abords d'Als Mathalis

    Photo Collection Chantal Raynaud Sarda

    Là, était à pied d’œuvre depuis le petit jour, une brigade de cuisiniers emmenée par MM. Pierre Sancho,  Antoine Escande, Raymond Colonges, René Berland, Gabriel Gallardo, Louis Gimenez,… lesquels accommodaient avec soin la saucisse et le  pâté de la charcuterie Amouroux. Grillade partagée ensuite avec la caravane (non publicitaire), composée par de nombreux Chalabrois, rendus en forêt aux moyens d’une locomotion à moteur. Au fil des parties de pétanque pour les uns, de la sieste pour les autres,… l’objectif « Grotte de l’Homme-Mort » s’évanouissait fatalement au-dessus de la canopée. Et l’heure d’enfourcher le vélo venue, nos cyclistes se laissaient glisser vers Chalabre, retour bercé par la même résolution : « L’année prochaine c’est sûr, on ira visiter la grotte de l’Homme-Mort ! ». Aujourd'hui ces sorties ne semblent plus possibles, mais pour tous ceux qui passent parfois aux abords des Mathalis, il reste le souvenir de ces jours heureux.

    grotte de l’Homme-Mort

    Accroupis : Maurice Mazon et Claude Bareille. Debout, de gauche à droite, 1er rang : Marc Jean-Pierre (directeur du collège), Jacques Adrados (professeur de sport), Roger Raynaud, Gilbert Huillet, Daniel Tournois, Francis Rivals, Alain Cayrol, Francis Laffont, Francis Garcia, Guy Sanchez, Roland Castelnaud, Anne Martinez, Chantal Raynaud, Michel Ferrier, Jean Melliès, Claude Mot, Patrice Rodriguez. Derrière : Catherine Martinez, Daniel Delpech, Jean-Claude Baby, Gérard Mazon, Yves Gaubert, Maurice Pont, Henri Sancho, André Alonso, Serge Murillo, Patrice Dupuy, Michel Maugard, Christian Moralès, Claude Laffont, Alain Saurel, Jean-Pierre Brzesc, Jean-Joseph Romero.

  • François Baylac n’est plus

    françois baylacLe regretté « Pipette ».  

    Il résidait loin du village qui l’avait vu grandir mais il entretenait un lien étroit avec tout ce qui se rattachait à Chalabre, François Baylac est décédé à l’âge de 74 ans le samedi 6 mars dernier à Freiburg (Allemagne) où il résidait. Né dans cette même ville le 14 juin 1946, il avait deux ans lorsqu’il rejoint aux côtés de sa maman Lisette, le pays de Puivert où vit Jean Baylac, son père, ancien déporté du travail.

    François Baylac grandira à Puivert où il effectue sa primo scolarité, avant de fréquenter l’école communale de Chalabre, effectuant le trajet avec l’autobus que conduit son père pour amener les ouvriers de l’usine de chaussures Canat. Lorsque ses parents s’installent place Espérance-Folchet à Chalabre, au-dessus d’une boutique sentant bon le café torréfié, le jeune François participe à la vie associative du village. Sportif et musicien, il pratique football ou rugby, et participe aux débuts prometteurs d’une harmonie municipale qui prendra bientôt le nom de Avenir du Kercorb. Il délaissera les baguettes de son tambour, pour travailler le solfège et maîtriser le saxophone.  

    Appelé sous les drapeaux en juillet 1965, il effectue ses 18 mois de service militaire à Mulhouse d’abord, puis en Allemagne où il se porte volontaire à l’engagement. A la fin de son contrat, il retrouve ses parents, venus s’installer à Freiburg, où il fait la connaissance de Uschi qu’il épouse. Il occupera la fonction de représentant au sein de la régie Renault en Allemagne, puis stoppera toute activité à la suite de graves ennuis de santé.

    En 1977, Lisette et Jean étaient venus rendre la clé de l’appartement qu’ils avaient conservé à la halle, tandis que « Pipette » renouait le contact et venait régulièrement rendre visite à ses amis en Kercorb, lesquels étaient invités à faire le voyage outre Rhin.

    Passionné par la photographie, François Baylac était resté un fidèle supporter de l’USCKBP XV, dont il suivait les résultats chaque dimanche à distance. Il a été incinéré le 11 mars en Pays d’Alsace, très sincères condoléances à son épouse Uschi, ainsi qu’à ses proches et amis.

    françois baylac

    En octobre 2009 avec les copains de Chalabre

    De gauche à droite, Michel Martinez, Alain Conquet, François Baylac, Jean Ferrier

    françois baylac

    1962, stade de l'Aiguille à Limoux

    De gauche à droite,  debout : Georges Fabre, Jean Lorca, Jean Montoro, Jean-Pierre Sanchez, Michel Alegre, Christian Sicre, Yves Cazas. Accroupis : Claude Alabert, José Planas, François Baylac.

    françois baylac

    Clairons, tambours et musiciens formeront bientôt l'Avenir du Kercorb 

    François Baylac est le jeune tambour à droite de René Berland (grosse caisse)

  • Le temps

    Il n’est jamais l’heure de ranger le sablier, alors pourquoi ne pas accepter l’invitation à nous asseoir un moment, pour regarder passer le temps, en compagnie de l’ami Jiel.

    jiel

    Horloge de l'église Notre-Dame de Chalabre, Mécanisme

    Le temps

    Entends le temps qui passe,

    Temps, temps, temps qui glace,

    Temps qui toujours avance

    Et temps qui jamais ne se lasse.

    Regarde le temps qui passe,

    Jamais ne ralentit sa marche,

    Ta vie défile sans relâche

    Et temps qui jamais ne se lasse.

    Sens le temps qui passe,

    Odeur d’hier de mélancolie,

    Senteur dans ta mémoire endolorie

    Et temps qui jamais ne se lasse.

    Vois le temps qui passe,

    Sur ton front ton visage,

    Ton passé lointain rivage

    Et temps qui jamais ne se lasse.

    Noie le temps qui passe,

    Bois le vin qui transporte,

    Ris de la vie qui t’emporte

    Et temps qui jamais ne se lasse.

    Aime le temps qui passe,

    Ton bonheur dans le sourire

    D’un enfant qui va vivre,

    Et temps qui jamais ne se lasse.

    Entends le temps qui passe,

    Temps, temps, temps de grâce

    Temps qui toujours avance

    Et temps qui jamais ne te lasse...

    JIEL