Les minimas étaient en jeu pour la qualif aux JO, la lutte aura été sans merci 

Malgré un ciel noir roulant des nuages mauvais, le rendez-vous de la brouette était honoré dimanche 21 juillet, à l’occasion de la 26e édition d’une course louant les vertus de la roue unique. Au gré des pièges d'un circuit non retenu par des instances olympiques peu inspirées, 26 petits bolides toutes catégories confondues se sont défiés avec le fair-play qui fait loi au Cazal.

Maylonn a pu compter sur les encouragements de ses potes du FCC

En lice sous une bruine indulgente, Bouchons, Ados, Dames et Messieurs auront été confrontés au casse-tête du choix des gommes, sous le contrôle d’un jury présidé par Léa. A ses côtés, Léo et Frédéric étaient tenus d'enregistrer les passages de tous les concurrents, licenciés ou non.

Les Bouchons n'ont pas traîné sur le parcours

Premiers à se mettre sous les ordres de Sir PLS (Phil Lyric Starter), Antonin, Auguste, Baptiste, Lilou, Liséa, Maël, Matéo, Maylonn, Ronéa et Thiago, vont filer vers la porte de la Chapelle, avant de s’engouffrer dans le goulet vertical d'arrivée. En l'absence de dossards, le jury sous pression permanente verra Lilou couper la ligne la première, avant que la place n’accueille deux duos ados, Léna et Mathias (Les Coquelicots), Elie et Noé (Cazal Ferries). Sur deux tours et malgré un roulé-boulé à domicile sans conséquence pour Mathias, nos deux équipages au coude à coude s’adjugent l'édition 2024 (ci-dessous).

Il était l’heure de vibrer à nouveau, aux performances cette fois des concurrentes féminines. Piaffant d'impatience, Jolly et Jumper verront les rejoindre une sélection parée pour les Olympiades, surf, kayak, natation étant les disciplines notables. Et encore, un duo d'amazones, et un duo vantant les bienfaits « de l'eau de Névian », et un duo rugbywomenesque paré d'un bouclier de championnes. En l'occurrence, le « bout de bois » enlevé par les Féminines de Corbières XV. Enfin Chris et So, inspirées depuis l'an 2007, et cette fois portées un tantinet sur la gonflette. Dix duos partaient en conquête sous les acclamations d'un public convaincu d'en avoir pour son argent. Sur le podium en 2022 et lauréates en 2023, Camille et Lucie soulèvent une fois encore le Trophée Jean-Claude Sicre (ci-dessous).

Au grand dam de cumulonimbus relégués au rang de figurants, le spectacle allait être tout aussi total chez les Garçons. Avec une lutte sans merci entre quatre équipages au coude à coude, qui verra les bodybuildés Thibaud et Tom décrocher la timbale.

Le duo des Pétrolettes très remonté à l'arrivée 

Félicitations à toutes et tous, avec une mention très bien pour de petits concurrents enthousiastes et pour les Festejaïres del Cazal, chaleureusement remerciés pour avoir fédéré autour de leur traditionnel rendez-vous de juillet.

Les Filles et les Garçons ont assuré le rendez-vous au Cazal

Et l'Entounadou de Rose est resté fidèle à sa réputation

Auguste et Lilou dans le sprint final

Entrée triomphale pour le Bouclier de Corbières XV

Quatre brouettes pour la version masculine du Wheelbarrow Trophy

Un album-photos Course à la brouette 2024 a été mis en ligne

Après une première réussie en juillet 2023, Inge Couckuyt, à l’origine de l'initiative, a souhaité rassembler à nouveau au coeur de la petite chapelle du Cazal. Retour en quelques images sur une matinée d'échanges et de partage autour de Marie-Madeleine, en ce dimanche 21 juillet.

Rudolph Klotz au clavier accompagne Perry Schercker

Véronique Jans dit Vicky Joyce interprète la chanson de Marie-Madeleine

Laurence Bourgeois

Article publié dans l'Indépendant le samedi 23 juillet 1994

Le dernier magistrat mandaté signe le Livre d'or

Photos archives, Juillet 1994

La fête du 14 juillet commémorant la victoire d'un peuple sur la royale tyrannie, se nourrit de clichés évocateurs, tels que la prise de la Bastille, la fête de la Fédération sur le Champ de Mars, ou la vaine fuite d'un roi rattrapé par l'Histoire à Varennes-en-Argonne. Pendant ce temps, à Chalabre, et comme dans beaucoup d'autres villes et villages du Midi de la France, une institution née au XIIe siècle était en train de disparaître : la fonction de premier magistrat municipal était occupée jusqu'en 1789 par le représentant d'un groupe social (marchands, nobles,...), à qui le titre de consul était attribué. Dans quelles conditions ? Josep pourrait sûrement éclairer notre lanterne. Quoiqu'il en soit, à partir de 1789, exit le consul et place au maire, premier représentant de la nouvelle République. Depuis lors, 26 maires se seront succédés cours Sully, et à l'initiative de Jacques Montagné, dernier maire mandaté en 1990, ce 14 juillet a fourni l'occasion d'honorer la République en se souvenant de ceux qui l'avaient servie à Chalabre.

Après le défilé et le dépôt de gerbe au monument aux Morts, la salle du conseil municipal a rassemblé nombre de Chalabrois d'origine, tous descendants des élus ayant oeuvré pour la commune, au cours des deux derniers siècles écoulés. Une marque de reconnaissance symbolique pour ces élus qui eurent en charge de préserver et d'enrichir le patrimoine de leur village. Une plaque commémorative a ainsi été dévoilée, et dans le même temps, un livre d'or a été mis à la disposition de l'assemblée.

Pierre Rieutort, premier maire républicain à Chalabre, eut à déplorer la perte de plusieurs de ses administrés, emportés par une crue soudaine, tandis qu'ils traversaient la rivière Chalabreil à gué. Si l'on connaît la configuration de la capitale du Kercorb, bâtie au confluent de trois rivières, il apparaît comme une évidence que l'érection de plusieurs ponts s'imposait. Les travaux débutèrent donc sous le mandat de Pierre Rieutort (1790-1792) et Nicolas Bézard, son successeur, se chargea d'assurer une certaine continuité. Las Cronicas d'en Josep sont à ce sujet très riches d'enseignements et d'explications détaillées, que nos lecteurs assidus apprécient comme il se doit, chaque dernier dimanche du mois. 1790-1990, deux siècles de services rendus à la République et auxquels les Chalabrois ont rendu hommage en ce jour du 14 juillet.

Une vingtième édition honorée sous la canicule

Après les cours de la bastide, et avant la place du Cazal, le tour était venu pour le stade Lolo-Mazon d'accueillir une chambrée présente au rendez-vous unissant sport, fête et nostalgie. Sous une chaleur extrême et inscrite dans le programme 2024 des Fêtes du Cazal, la XXe édition du Bouclier Raymond-Fort a redonné des couleurs à un cuir à jeun de rebonds.

Le retour officiel du ballon ovale étant annoncé pour septembre, cette fête annuelle a permis de se familiariser avec de nouveaux visages, disposés à donner un peu de fil à retordre à des vétérans, lesquels ne semblent pas disposés à abdiquer. L'affiche inédite du jour voyait ainsi les Badalucs du Kercorb opposés à certains des éléments de l'Entente USCKBP-Pays-de-Sault. Après un match plein et foisonnant de gestes techniques, à même de sidérer le trio des officiels du club de la Ressègue, force restera à l'expérience. Avec un résultat final mettant dos-à-dos ou presque, briscards et un quinze nouveau.

En présence de Carine et Pascale Fort, marraines de l'événement, Frédéric Boussioux et Jacques Mamet, président et secrétaire des Badalucs invitaient l’assemblée à la remise des trophées. Ambassadeurs de l’USC XV des années 1970, Bernard Cnocquart, Jean-Denis Navarro et Michel Brembilla appelaient les lauréats pour la traditionnelle levée de bouclier. Unique accessit de l’après-midi, le trophée de la « Passe de maçon » était décerné à Jean-François Pichéric, trop heureux de décrocher une distinction toujours très convoitée (ci-dessous). Le prix du Crochet dévastateur restait réservé pour l’édition 2025, selon le souhait du jury.

Ce nouvel intermède sportif prenait fin avec l'intervention de Jacques Mamet, pour un hommage à Nanou Navarro et Jacques Séris, amis dernièrement disparus.

Le stade Lolo-Mazon n'échappe pas au hooliganisme

Un album-photos 2024 Bouclier Raymond-Fort a été mis en ligne