La mémoire des partisans a été honorée sur les hauts de Sonnac-sur-l'Hers

A l’initiative de la municipalité de Sonnac-sur-l’Hers, un hommage a été rendu dimanche 3 août, aux cinq maquisards tués au sommet du col de la Flotte, lors d’une embuscade tendue par l’occupant nazi le 27 juillet 1944.

Louis Bages, André Laffont, Fernand Prétal, Helmut Thomas et Paul Vernières opéraient dans les rangs des Francs-tireurs et partisans français (FTPF), et étaient chargés de mettre un camion à l’abri dans la ferme de Bordeneuve, située à quelques centaines de mètres du col. Cette manœuvre motivée par l’arrivée d’un renfort des troupes d’occupation sur Chalabre, se terminera sous le feu des mitrailleuses d’une colonne allemande montée à pied. L’embuscade tendue à la faveur de renseignements livrés à l’occupant ne laissera aucune chance aux cinq résistants.

Le lendemain, la mairie de Sonnac, contactée par la préfecture via la cabine publique, est informée « qu’il y a des morts, là-haut dans le col ». Antoine Canal, maire, accompagné de trois autres Sonnacois à vélo, se rendent sur les lieux et découvrent les corps, abandonnés depuis la veille. Les cinq maquisards seront redescendus vers le village sur la camionnette de Camille Boussioux.

En ce premier dimanche du mois d'août, les citoyens venus en nombre ont accompli un devoir de mémoire et rendu hommage à cinq jeunes hommes qui avaient rejoint les rangs de la Résistance, Morts pour la France. La cérémonie était présidée par Julien Saddier, maire de Sonnac-sur-l’Hers et Pierre Cassé, premier adjoint. A leurs côtés, une délégation de sapeurs-pompiers du centre du Kercorb, et les représentants du Souvenir Français de l'Aude, Jean-Louis Béziat, délégué général, les porte-drapeaux Marie-Sabine Forest Mur, Sylvie Sorgesa et Gérard Baylet. Après un rappel des circonstances de la tragédie, les élus ont procédé à un dépôt de gerbe, suivi d'une minute de recueillement.

Gérard Baylet, Marie-Sabine Forest Mur, Sylvie Sorgesa pour le Souvenir Français

Le prochain concert proposé par Musique en Kercorb aura lieu le dimanche 10 août à 17 h dans la Chapelle du Calvaire à Chalabre. Geoffrey Thomas interprètera « Les Voies ineffables », Ravel, Debussy et Satie.

« Geoffrey Thomas, pianiste et claveciniste, tente toujours d'aller à l'essence des pièces musicales, de se débarrasser des artifices, pour, ainsi dire, toucher leur âme et la donner à entendre au public. Dès l'âge de seize ans, il était hanté par les douces mélodies, les harmonies élégantes et la délicate tragédie de la Pavane pour une infante défunte de Ravel. En tant que claveciniste, il découvrit la musique ornée de Couperin et Rameau, ainsi que la splendeur et la théâtralité du Baroque français. Après une longue incursion dans la musique allemande, il revient aux mystères sublimes de Ravel, au génie transcendant de Debussy, et à la simplicité envoûtante de Satie.

Geoffrey Thomas a enregistré des œuvres de Vivaldi, Telemann, C.P.E. Bach et Georg Böhm pour Harmonia Mundi France, Naxos, NCA et Hungaroton. Il a fondé et dirigé Budapest Baroque, un orchestre de chambre jouant sur des instruments d'époque. Ses participations à des festivals incluent Göttingen, Eisenstadt, Bologne, Cambridge, Harrogate, King’s Lynn, Freiberg, Karlsruhe, Galway, Boulder, Leicester et Norfolk ».

Entrée 15 €, adhérent 12 €, gratuit pour les moins de 15 ans. Il est possible de réserver jusqu'au dimanche du concert, midi au plus tard, à :

reservations@musique-en-kercorb.fr

www.musique-en-kercorb.fr

L'article en ligne avait paru dans l'Indépendant, édition du vendredi 7 août 2015.

Lors du vernissage, Andrée Faucheux-Amat a évoqué le souvenir de Camille, sa sœur

Du 20 au 26 juillet, la ville de Chalabre a vécu à l'heure des arts... Du théâtre avec « Les cuisinières » de Goldoni, du cinéma autour de Georges Méliès et la naissance des effets spéciaux, de la musique avec le trio George Sand de l'opéra de Montpellier...

Et un fil conducteur tout au long de cette semaine, avec l'exposition « Envols », à partir de quelques unes des oeuvres de Camille Amat, Chalabroise décédée en 2010.  Son parcours l'a amenée à exposer avec de grands peintres, Léger, Derain, Lhote, ce dernier résumant ainsi son œuvre : « Il s'agit d'une fragile et timide créature qui n'a qu'un défaut : elle sait voir ».

En suivant le parcours de l'exposition qui lui a été consacrée, elle nous a ainsi emmenés dans son sillage, grâce au thème qui l'a accompagnée depuis les années 1960 : « L'oiseau peut être corrupteur absorbant la lumière, ou symbole de vie, s'élevant vers les cieux ».

En hommage à Camille Amat, « Les fulgurances de l'été » est le nom qui a été retenu pour cette semaine des arts, en souvenir de sa dernière exposition à Chalabre en 2003, et dont c'était le titre.

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