Les notes d'un harmonium s'élevaient jusqu'aux vieilles pierres du château de Kercorb, quand la procession emmenée par le grand argentier Patrick Hoff, bannière au vent, ralliait le théâtre de verdure. En ce lundi 21 avril, les Compagnons de Roubichoux et leurs amis, réunis à la faveur de l'office pascal célébré en l'église Saint-André, pouvaient lancer le XXVe Chapitre de leur Confrérie.

Jean-Louis Goepfert, grand-maître, ouvrait la cérémonie en rappelant les origines du « Dilhus de Pascas », avant de se risquer à l'évocation du concept de pénitence, devant les tables garnies à profusion, de la dernière vendange du Clos Roubichoux. Instant choisi par Pierre Bénet, grand chancelier, pour faire diversion, car il était l’heure d’armer les futurs confrères, et d'évoquer le souvenir des amis disparus.

Avant que la Cuvée 2013 ne livre ses arômes, Patrick Hoff, juché sur une estrade improvisée sur fond de Petites Pyrénées, régalait l’auditoire avec « Ultime bataille », imaginée par le duo Ribes-Topor. Dans le même temps, la Grande Brigade des Compagnons et Michel Boussioux, son grand intendant, sur le pont depuis le lever du jour, veillaient à ce que soit dressée la table d'abondance, signe avant-coureur de la fin du carême, et début des « Pâques charnels ».

Patrick Hoff, grand argentier et grand comédien.

Cinq-cent-quatre œufs plus tard, l’ambiance festive était toujours de mise, témoin d'un art du bien vivre que les Compagnons de Roubichoux cultivent. Entre autre occasion, en se retrouvant chaque jeudi, pour animer des ateliers autour des jardins truffiers, des ruches, et de la vigne paysagère.

Dans le cadre des animations proposées par le musée du Quercorb, plusieurs activités sont au programme. L'année 2014 permettra de mettre les savoir-faire à l’honneur, avec des stages de vannerie, modelage, enluminure, émaillage, et gravure d’art. Le premier stage aura lieu le samedi 26 avril de 10 h à 13 h et de 14 h à 17 h, et sera animé par Frédéric Paillard, animateur de l’association Kercorb Patrimoine. Les stagiaires seront initiés au travail de la vannerie et confectionneront un objet original aussi utilitaire que décoratif, un « palhassou ».

Cette petite corbeille tressée avec de la paille et une tige de ronce, que l'on trouvait dans toutes les maisons, offrait des usages multiples. A l’issue de la journée, chaque participant partira avec sa création. Conçue pour ceux et celles qui n'ont jamais pratiqué la vannerie, ce rendez-vous permettra de découvrir une technique ancestrale, d'une richesse insoupçonnée.

Informations pratiques : Public adulte et plus de 12 ans. Participation au stage : 15 € par personne. Renseignements et réservations au Musée du Quercorb, 16, rue Barry du Lion 11230 Puivert.

Eric Seban et Hélène Massard, de la Cie 100 Trucs ni Muche.

La Compagnie 100 Trucs ni Muche, en partenariat avec la mairie de Rivel, se produira aujourd'hui vendredi 18 avril à l'école primaire, et le dimanche 20 avril sous la halle municipale (16 h).

Ce spectacle familial va offrir l'occasion d'aller à la rencontre d'Edmond et Lulu, deux voyageurs à vélo. Ces derniers ont pris l'habitude de s'arrêter sur les places publiques, où ils installent leur “Cirque” dérisoire et jouent leur numéro. Mais cette fois, au moment où ils arrivent, les spectateurs sont déjà là... Lulu panique, rien n'est en place. Edmond, lui, est prêt à toutes les improvisations pour conquérir ce nouveau public. Pour s'adapter à cette situation inattendue, les deux saltimbanques n'ont pas peur du ridicule. Ils déploient une énergie débordante et puisent dans le banalemnt simple pour mettre en scène leur quotidien.

Le ton est donné, Ciclo est une aventure foraine, un spectacle à découvir en famille, qui entraîne le spectateur dans un univers loufoque, poétique où se mêlent théâtre gestuel et chanson (jeune public dès quatre ans).

Nicolas Stoufflet, Yann Pailleret, le duo d'Inter.

Après Lagrasse et avant Saint-Girons, Mirepoix accueillait hier soir, les globe-trotters de la Maison ronde, pour un nouvel enregistrement de l'émission culte de France Inter. Un public ayant grandi l'oreille collée au poste transistor, et comptant dans ses rangs quelques Chalabrois, s'est retrouvé dans la salle Paul Dardier, avant que les candidats à la pré-sélection ne se présentent (en nombre), au pied de la tribune, décidés à franchir le cap des premières questions.

Elles sont bleues, blanches, rouges, la complicité ingénieurs du son-animateur ne fait pas l'ombre d'un doute, le décor est planté, et l'auditoire peut alors entrer dans les coulisses du Jeu des Mille Euros. Digne successeur de Lucien Jeunesse et de Louis Bozon, Nicolas Stoufflet va recréer cette atmosphère qui entoure le jeu le plus ancien du paysage radiophonique français. Et dans le même temps, mettre en confiance quatre candidats au Banco, voire au Super Banco. A ses côtés, Yann Pailleret, spécialiste du métallophone, égrène ces trente secondes qui sont devenues l'emblème sonore du jeu. Sur un rythme qu'il apprenait à maîtriser voilà déjà vingt ans, lorsqu'il était monté sur la scène du théâtre municipal de Chalabre, en compagnie de Lucien Jeunesse. C'était en janvier 1995, et le "joueur de ding ding", comme il se définit parfois lui-même, était déjà dans le bon tempo (photo ci-dessous, archives Janvier 1995, théâtre municipal de Chalabre).

Mercredi 16 avril, Nicolas Stoufflet et Yann Pailleret étaient à Mirepoix, et peu avant 19 h 30, l'ancienne gare mirapicienne prenait congé de ses invités. De ceux qui avaient joué, de ceux qui regrettaient de ne pas l'avoir fait, de ceux qui essaieraient la prochaine fois : " Nobody's perfect !". La suite, ...le lundi 5 et le mardi 6 mai prochains sur les ondes de France Inter, à partir de 12 h 30. La diffusion sera précédée par les Carnets de campagne de Philippe Bertrand.