Vendredi 27 janvier, le café de la Liberté n’ouvre pas ses portes. Les Chalabrois apprennent au petit matin, le décès de Simone Tournois, survenu à l’âge de 77 ans. Une longue page de la vie chalabroise se tourne, six décennies de joies et de peines partagées avec une clientèle d’amis, fidèles ou de passage. Au nombre desquels plusieurs générations d’adolescents, dont la jeunesse insouciante, aura été imprégnée de ces soirées, turbulentes parfois, mais toujours marquées par la complicité bienveillante de François et Simone. 

Les pêcheurs et Jacques Laffont leur président, se retrouvent à Ste Colombe-sur-l’Hers, pour l’assemblée générale de l’AAPP du Quercorb. Le bilan financier donné par Roland Fourcassa laisse apparaître un solde créditeur positif. Les cartes de pêche sont en vente chez MM. Morat et Bourquin.        

Les cyclos du Chalabrais réunis aux Cèdres pour établir le bilan de la saison 1994, acceptent le départ du président Roger Théron, qui passe la main à Jean Quério, au terme de cinq années à la tête du club.   

Durant tout le mois de février, un questionnaire sur les services dans le Chalabrais circule dans l’ensemble des foyers du canton. Proposé par la commission cadre de vie et services du district, en collaboration avec le cabinet « CC and Co », celui-ci a pour objet de faire le point sur les services existants ainsi que sur les pratiques et les besoins de la population dans ce domaine.  

A la faveur d’une météo très clémente, 87 collégiens enflamment les cours. A l’occasion du cross du collège Antoine-Pons, 4^e du nom, les cours Sully et d’Aguesseau donnent lieu à de belles batailles, souvent réglées au sprint à l’arrivée sous la halle.

Les deux stades de la route de Lavelanet disposent désormais d’un éclairage adapté, autorisant entraînements et matches en mode nocturne. L’entreprise Robert de Pomas a procédé à la mise en place et au réglage d’un système permettant aux licenciés du FCC, entre autres, de pratiquer leur sport favori dans les meilleures conditions. Auparavant, les joueurs du président Roger Dumay se rendaient deux fois par semaine chez les voisins ariégeois de Léran, pour des séances d’entraînement sous la responsabilité d’André Alcoser. 

Viendra, viendra pas ? A la veille de Mardi-Gras, la question est toujours sans réponse, et le secret, si secret il y a, n’a jamais été aussi bien gardé. 1995 sera-t-elle l’année Badaluc ? Un flou insupportable, est en train d’envelopper le Kercorb.

Sur les traces du « May Flower ». Ce n’est pas l’appel du grand large qui a motivé sa décision mais peut-être ce désir bien légitime qu’éprouvent toutes les grand-mères, convaincues de ne pas consacrer assez de temps à leurs petits-enfants. Voilà pourquoi Marie-Louise Saddier, maire-adjointe de la commune chalabroise, a mis le cap en ce début d’année vers la Nouvelle-Angleterre, destination Boston où se trouvent ses deux petites filles Olivia et Elodie. En lui souhaitant un agréable séjour dans la cité où débarquèrent par hasard à la fin de l’année 1620, les pionniers du « Nouveau Monde », nous imaginons sans peine une grand-mère et ses petites filles sur les pas des « Pilgrim Fathers », pour un voyage à travers le temps, comme peuvent les apprécier les amateurs d’archives dont « Malou » Saddier fait partie.   

« Le brulou de vin » Aristide Peyronnie est de retour, pour le plus grand bonheur des bouilleurs locaux. L’alambic de Maître Aristide, Massatois fort de près d’un demi-siècle d’expérience, goutte à goutte, fait une nouvelle escale en Kercorb.

(Photos archives 1994 et 1995)

Sous ce titre, l’article qui suit avait été publié dans le journal l’Indépendant, édition du samedi 18 février 1995.

Jean-Louis Gomez (à droite) et les partenaires du projet lors de l’inauguration (Photo archives Février 1995).

C’était le samedi 11 février, une date qui fera référence pour le canton du Chalabrais et surtout pour les Ets Gomez et Fils, instigateurs d’une heureuse initiative en matière de développement local. Sur cette « Terre Privilégiée » blottie au pied des contreforts pyrénéens, l’arrivée du pétrolier du Grand Sud ne pouvait passer inaperçue et c’est en présence d’une clientèle fidèle, à laquelle s’étaient joints tous les partenaires sociaux du canton, que s’est déroulée l’inauguration d’une station-service on ne peut mieux nommée.

Ce nouveau service mis à la disposition tout à la fois des usagers de la route, des partenaires du monde agricole et des consommateurs de fioul de chauffage et qui vient en complément de l’activité des Ets Gomez et Fils, a vu le jour grâce à la participation financière de nombreux acteurs : une subvention du conseil général et de la mairie d’un montant de 150.000F, un investissement personnel de MM. Gomez de 410.000F, ainsi que la mise à disposition d’un matériel de distribution et de signalétique par la Sté Dyneff, d’un montant de 100.000F.

Depuis le simple atelier de carrosserie qui vit débuter François Gomez en 1969, au quartier du Moulin, l’entreprise Gomez et Fils a réalisé une évolution fulgurante, grâce aux compétences bien spécifiques des trois fils, Jean-Louis, Gilbert et Dominique, dans les différents domaines de l’automobile et du cycle. Investir dans l’espace rural, secteur extrêmement fragile, présente certainement un risque. Il faut saluer ceux qui le prennent aujourd’hui, et souhaiter aux Ets Gomez et Fils, la totale réussite dans leur nouvelle entreprise.

Sous la plume du regretté Aimé Catrier, correspondant local, les échos qui suivent avaient été publiés dans l'Indépendant, édition du mardi 9 février 1965 :

Le lendemain, mercredi 10 février 1965, les mêmes lecteurs assidus de l'Indépendant, " le journal sans œillères ", prenaient connaissance des informations suivantes : 

Les poules de François n’en font qu’à leur crête.

Sous ce titre, l'article qui suit avait été publié dans l’Indépendant, édition du samedi 4 février 1995.

Des œufs sur mesure, et à la demande (Photo archives, Février 1995).

Notre ami François Lopez qui maîtrise parfaitement l’art de cultiver son jardin potager se double d’un éleveur hors-pair, entretenant une basse-cour qui lui a régulièrement apporté joies et satisfactions. Aujourd’hui pourtant, il y a de la brouille dans l’air et le malaise couve entre François et la dernière pensionnaire de son poulailler. Cette pondeuse émérite, au comportement toujours égal, n’est plus en mesure d’aligner deux œufs du même calibre. François ne nous a pas caché son inquiétude et s’interroge sur les mesures à prendre. Possède-t-il une poule cabotine, prépare-t-elle Pâques en secret, ou bien souffre-t-elle tout simplement de solitude ?

La noria de la Soucaille du château ne sera pas restaurée.

Ce court article avait été publié le vendredi 4 février 2005, dans l’Indépendant.

Les vestiges d'une noria installée aux alentours de 1875 par Pierre Arnou, tuilier potier de son état, avaient attiré l'attention de l'association " Il était une fois Chalabre ", désireuse de remettre en valeur un site témoin du passé industriel de la commune de Chalabre. Ce mécanisme ingénieux qui permettait à l'artisan de capter l'eau du Blau, nécessaire à son activité de tuilier, se trouve sous la Soucaille du château, terrain appartenant à Jean-François de Mauléon.

La demande formulée afin d'obtenir l'autorisation d'engager la restauration du site n'ayant pas reçu un accueil des plus favorables, l'équipe du président Michel Brembilla a préféré mettre son projet en sommeil.   

Emile Marty, Michel Alègre et Edmond Arnou (petit-fils de Pierre Arnou) devant les rouages de la noria de la Soucaille, avant sa "délocalisation " (photos archives mars 2004).