L’ouvrage d’art réalisé en 1923 par Jean Magrou.
Avec la signature de l’Armistice à Rethondes, la Grande Guerre prend fin le lundi 11 novembre 1918. A la veille de la commémoration du 96e anniversaire de la suspension des hostilités, il est un monument qui semble dressé là depuis toujours, tant les conflits meurtriers n’ont cessé de jalonner l’histoire et d’habiter la mémoire collective.
C’est en 1919 que les vétérans des armées de terre et de mer de Chalabre lanceront une souscription pour construire un monument à la mémoire de leurs compagnons de combat tombés au champ d’honneur : « Pour remplacer leur tombe absente par un tombeau symbolique, où leurs noms seront inscrits ». Les appels d’offre seront lancés par voie d’affiche et après avoir procédé à l’adjudication en mairie le 29 avril 1923, la réalisation de l’ouvrage d’art sera confiée au sculpteur Jean Magrou, pour une somme de 44.360 francs. Au terme de la même année, le maire Joseph Amiel et son conseil municipal présideront à la cérémonie inaugurale. La statue en marbre de Carrare posée sur un socle de pierre taillée représente une femme drapée à la romaine, s’appuyant sur un faisceau de licteur.
C’est au pied de ce symbole des sacrifices consentis pour la liberté que chacun viendra le mardi 11 novembre prochain afin d’honorer la mémoire des enfants de Chalabre victimes de la guerre 1914-1918. Le rassemblement devant la mairie est prévu à 11h, le cortège se rendra au monument aux Morts pour le traditionnel dépôt de gerbe et la visite au carré militaire. Jean-Jacques Aulombard et le conseil municipal invitent leurs administrés à s’associer nombreux à cette journée du souvenir.


Sylvie Siffermann s'est recueillie devant la " Baraque du Souvenir ".



Maxime de Ginestet (2e à gauche) avec ses compagnons de l'escadrille SPA 77.
L'avion de Maxime de Ginestet, quelques instants après avoir été abattu (Selon le témoignage d'un villageois, " L'appareil est moulu. L'aviateur est là au milieu des débris sur le dos, le nez aplati, deux balles dans la figure mais pas trop défiguré, une de ses jambes, la droite est cassée nette au-dessus du genou et est à un mètre du corps ").
Juste après la guerre, son corps sera exhumé pour être enterré sous le monument aux Morts de Mailly-sur-Seille. La cérémonie se déroulera en présence de François son père, et de Ida sa soeur (décédée à Chalabre en 1980). Depuis lors, personne ne se doutait de la présence du corps de Maxime en cet endroit. Son oncle Georges de Ginestet de Puivert donnera l'information à la mairie de Mailly, qui fera des recherches et obtiendra confirmation auprès du Ministère de la Guerre.
Une plaque commémorative a été dévoilée au monument aux Morts de Mailly-sur-Seille.