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Commémorations - Page 40

  • Le hameau de Lescale n’oublie pas

    Lescale 2015 001.jpgTémoin de ces heures noires, Suzanne Deloustal (à gauche), aux côtés d'Eliane Argelès, s'est recueillie devant la « Baraque du Souvenir ».

    Dimanche 2 août, un hommage a été rendu aux combattants du Maquis de Picaussel, et aux habitants du hameau martyr de Lescale, à la faveur d’une cérémonie célébrée en plusieurs temps. Au sommet du col de Babourade, devant la stèle érigée en souvenir d’Auguste Escriva, puis dans les lacets qui s’élèvent au-dessus du hameau, au pied du monument à la mémoire de Jean Carbou et Joseph Lebret. Trois jeunes maquisards tombés le 6 août 1944, lors d’accrochages intervenus avec les hommes de la 11e panzer division. Lesquels incendieront le hameau de Lescale, le 9 août suivant, une exaction menée en représailles après l’échec enregistré face aux partisans du Maquis de Picaussel, organisés aux côtés de Lucien Maury (Franck) et Marius Olive (Simon).

    les amis de lescale,maquis de picaussel

    Soixante et onze ans après ces événements tragiques, le hameau de Lescale s’est retrouvé devant la « Baraque du Souvenir », inaugurée en août 2011. Une habitation à la symbolique forte, bâtie à l’identique des habitations en bois dénuées de tout confort, dans lesquelles les Lescalois  seront « relogés » plus de douze années durant.

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    Réunies en cette journée anniversaire, les autorités civiles et militaires au premier rang desquelles Claude Deloustal maire de Puivert (photo ci-dessus), Marcel Lajou, Albert Houssailles, Jean Tailhan partisans du maquis de Picaussel, Eliane Argelès présidente de l’association des « Amis de Lescale », Annie Bohic-Cortès conseillère départementale, Jean-Emmanuel Prost (Onacvg), Bruno Saigne et le major Laurentino de Jésus Salgueiro (Souvenir français), l’adjudant Pierre-Marie Moutte (Brigade Chalabre), Michel Sales (président des anciens combattants et sympathisants de Puivert, colonel de réserve à l'Etat-Major de la 11e Brigade Parachutiste), les élus du Pays-de-Sault, et les porte-drapeaux des associations d’anciens combattants, ont pris part à ce rendez-vous de la mémoire. Chacun des intervenants a salué l’esprit de la Résistance, ainsi que toutes les actions entreprises afin que le devoir de mémoire survive aux derniers témoins.

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    Intervention d'Eliane Argelès présidente de l’association des « Amis de Lescale ».

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    Annie Bohic-Cortès conseillère départementale.

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    Jean Tailhan, dit Lapébie, partisan du maquis de Picaussel (masqué, Albert Houssailles)

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  • La mémoire des victimes du système vichyste a été honorée

    camp de rivel,arac,ardiepLa stèle en souvenir des « indésirables » a été fleurie.

    Pour le devoir de mémoire et par respect pour les victimes de tous les totalitarismes, une cérémonie se déroulait le samedi 30 mai au pied de la stèle érigée en 1996, à l’initiative de Michel Salinas (†) et Gaston Delpech, en souvenir des internés du camp de Rivel.

    Construits à la hâte à partir de novembre 1938, date à laquelle furent institués les centres d’internement pour étrangers en France, les baraquements du Moulin de l’Evêque allaient accueillir ceux que Pierre Laval, chef du gouvernement de Philippe Pétain et ministre de l’intérieur, considérait comme des « indésirables ».

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    Andrée Zdrojower pour l’Ardiep (association des résistants, déportés, internés et emprisonnés politiques), et Serge Pagès pour l’Arac (association républicaine des anciens combattants), co-organisateurs de ce rassemblement annuel, ont présidé une cérémonie empreinte de simplicité. Un  émouvant retour vers le passé, également marqué par les interventions de Annie Bohic-Cortès conseillère départementale accompagnée de Francis Savy, et de Marie-Ange Larruy pour le parti communiste. Auparavant et au nom de l’Ardiep, Andrée Zdrojower avait excusé l’absence de nombreux et fidèles habitués.

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    Après les sonneries, le salut des drapeaux et le dépôt de gerbes, la cérémonie s'est poursuivie au pied du monument aux Morts de Rivel. Jean-Pierre Salvat et Isabelle Boulbet ont uni leurs voix en langue occitane et en langue française, pour délivrer un message de fraternité, et conclure cette journée du souvenir.

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  • Auguste Cathala reste présent dans les cœurs

    Le jeune homme qu'était Auguste Cathala en 1944, a payé de sa vie l'aide apportée aux Maquisards. Une cérémonie a salué sa mémoire.

    Auguste Cathala 24 mai 2015.jpgMarthe Carrié et Janine Plantier ont rendu hommage à leur grand frère.

    Le 23 mai 1944, un jeune Montjardinois de 19 ans mourait sous la torture, assassiné à la ferme du Roudié par l’occupant nazi. Le destin tragique d’Auguste Cathala, a été évoqué ce dimanche 24 mai, au pied de la stèle érigée par les FTPF, à la mémoire de leur camarade.

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    Aux côtés de la famille d’Auguste Cathala, les associations d’anciens combattants du Pays-de-Sault et du Chalabrais, les élus, la brigade, se sont souvenus du sacrifice consenti par un partisan, sommé de conduire une colonne allemande jusqu’au campement du Maquis « Faïta Jean Robert », caché sur les hauteurs de la ferme familiale des Vinsous.

    Les témoignages, et les photographies retrouvées, ne laissent aucun doute quand à la manière dont les « hordes nazies », firent payer à Auguste Cathala, un comportement qui permit aux soldats de l’ombre, d’échapper à un piège tendu avec la complicité des miliciens chalabrois.

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    Au nom d'une grande et belle famille, Marthe et Janine, deux des sœurs d’Auguste, ont effectué un dépôt de gerbes, avant que Francis Routelous, maire de Montjardin, ne relate les circonstances et le déroulement de ce 23 mai 1944. Le jour le plus long pour Auguste Cathala, enlevé aux siens à quelques jours d’un débarquement qu’il attendait avec confiance, et qu’il avait évoqué la veille lors du repas familial, avec Paul Alcantara, André Riffaut et Lolo Mazon. Il sera inhumé dans le petit cimetière de Montjardin le 25 mai, et à la nuit tombée, un groupe de maquisards viendra déposer sur sa tombe, un bouquet de fleurs orné d’un ruban tricolore.

    Après une minute de silence et de recueillement, le Chant des Partisans et un chant pour la Paix se sont élevés vers le Roudié, interprétés par les choristes d’Eissalabra sous la direction d’Edouard Garcia.

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  • Pierre-Louis Fabre, victime des nazis, a désormais sa rue

    L’article publié aujourd’hui, avait paru le lundi 23 mai 2005, dans le journal l’Indépendant. Il rendait compte d’une cérémonie à la mémoire d’un jeune Chalabrois, tombé sous les balles de l’occupant, le 27 juillet 1944. Deux mois auparavant, Auguste Cathala, dont le souvenir sera célébré aujourd'hui dimanche 24 mai à 11 h à Montjardin, avait également été assassiné par les hordes nazies.

    pierre-louis fabre,arac,rhin et danube chalabreUne plaque commémorative rappelle la tragique journée du 27 juillet 1944 (Photo archives, 8 mai 2005).

    La capitulation des armées du IIIe Reich, commémorée le dimanche 8 mai dernier, a connu un émouvant prolongement avec l’inauguration de l’allée Pierre-Louis Fabre, en mémoire d’un jeune Chalabrois victime des balles allemandes. Une initiative à mettre à l’actif de l’Association Républicaine des Anciens Combattants (Arac), représentée par MM. Louis Calvet et Pierre Puech, et financée par la section Rhin-et-Danube de Chalabre. L’occasion pour Maurice Rouzaud de retracer dans le détail et avec émotion cette tragique journée.

    En ce jeudi 27 juillet 1944, un important détachement de l’armée d’occupation allemande investit de grand matin, la petite ville de Chalabre. Prévenus très tôt, beaucoup d’hommes jeunes ou plus âgés, tentèrent de fuir afin d’échapper à une rafle ou à d’autres mesures de représailles.

    Installés en divers points stratégiques autour de Chalabre, les ennemis ouvrirent le feu au fusil mitrailleur, sur les hommes qu’ils apercevaient dans les champs. Plusieurs otages furent arrêtés et emmenés à Foix pour y être interrogés. Ils devaient être relâchés quelques jours plus tard. Mais à Chalabre, l’un des hommes fut mortellement atteint sur les flancs de la colline de Terre-Blanche. Il avait tenté de s’échapper depuis sa maison située à la sortie de la ville, rue du Capitaine-Danjou. Il avait franchi le Blau pour monter vers la colline. Il s’appelait Pierre-Louis Fabre, au village on l’appelait Pierrot Fabre.

    pierre-louis fabre,arac,rhin et danube chalabreSon père était décédé deux ans auparavant. Sa mère n’avait plus que lui. Il avait seize ans. Pour ses camarades plus chétifs, c’était un grand. C’était un bon copain, un musicien plein de vie, un peu bagarreur comme les enfants l’étaient tous à cet âge. « Il était notre ami. A 14 ans, 15 ans, 16 ans, on sort de l’enfance, on est adolescent. A cet âge-là, on ne pense pas à la mort, et c’est bien normal : on a toute la vie devant soi, on aime la vie. Cette vie, Pierrot l’a brutalement perdue en ce 27 juillet 1944, victime de la soldatesque fasciste hitlérienne. Je n’oublierai jamais ce triste cortège qui passa à un mètre de moi sur le pont du Blau en fin d’après-midi : quatre hommes de Chalabre, ramenant le corps de Pierrot à sa pauvre maman » rappelait Maurice Rouzaud.

    Il concluait en remerciant vivement les membres de l’association Rhin et Danube, l’Arac, les élus, d’avoir eu la délicatesse de placer cette plaque, qui rappellera à tous les Chalabrois et surtout aux jeunes, le souvenir de Pierre-Louis Fabre, « notre ami, enfant de Chalabre, enfant mort à 16 ans ».

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    Pierrot Cantié, Pierrot Fabre, Emile Pousse, en mai 1944 sur le pont du Blau.