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Rencontres - Page 5

  • Les minéraux de Terre-Blanche

    edith dufour

    C'est une nouvelle enseigne installée depuis quelques semaines en pays du Chalabrais, le Temple du Minéral a ouvert ses portes dans le quartier du Moulin, à l'initiative de Edith Dufour. Une nouvelle boutique au bas de la rue Terre-Blanche, dans laquelle minéraux et bijoux sont mis en valeur et s'offrent au regard.

    edith dufour

    Créatrice de bijoux, Edith Dufour évolue dans un monde de cristaux naturels, éléments sur la base desquels elle propose des réalisations personnalisées. Elle procède également à la réparation et la restauration de bijoux, et partage de plus des conseils en lithothérapie.

    edith dufour

    Comme l'indique Edith Dufour, « La pratique de la lithothérapie consiste à soulager et développer un bien être à l'aide de pierres spécifiques ». Elle propose aussi des ateliers de méditation et relaxation avec des cristaux.

    Au coeur de cet environnement ouvert sur le monde des minéraux, un espace réservé offre également un choix de vêtements neufs et d'accessoires pour femme aux motifs et coloris variés.

    edith dufour

    Le Temple du Minéral est un lieu accessible à tous et la visite est libre, le lundi et mardi sur rendez-vous, le mercredi, jeudi et vendredi de 15 h à 19 h, le samedi et dimanche de 9 h à 12 h 30 et de 15 h à 19 h. Pour tous renseignements et prise de rendez-vous, contacter Edith au 06 71 37 86 31.

    edith dufour

  • C'était hier : Retour à Montaillou

    L'article mis en ligne avait paru dans l'Indépendant, édition du lundi 1er septembre 2008. 

    montaillou

    Les communiants sont revenus en pèlerinage au pied du château de Montaillou

    Photo archives, Août 2008

    Cela n’est pas encore un rituel mais c’est déjà une habitude appelée à s’inscrire dans le temps, grâce à l’initiative de Chalabrois nostalgiques des années soixante et des heures de patronage partagées avec l’abbé Fourtanier et ses successeurs. Libérés ou presque de leurs obligations professionnelles, de sereins quinquagénaires ont ainsi décidé de partir à la recherche du temps passé. Quand les jeudis après-midi étaient consacrés à la compréhension plus profonde des mystères du christianisme, engagement assidu et parachevé par la célébration de la communion solennelle sous la nef de l’église St Pierre.

    Mais avant de revêtir l’aube, les plus anciens s’en souviennent, il fallait que chacun sacrifie au rituel de la retraite, modalité primordiale dans la vie du communiant. Ce dernier se voyait séparé de sa famille et rejoignait les hauteurs de Montaillou, où il allait trois journées durant se consacrer pleinement à des activités essentiellement pénitentielles.

    montaillou

    A la faveur d’un mois d’août propice aux retrouvailles, nos Chalabrois ont refait le chemin à l’envers, pour retrouver un peu de leur jeunesse. La maison où ils furent jadis hébergés étant aujourd’hui fermée, c’est à la table gastronomique du Repaire qu’ils ont échangé de nombreux souvenirs. Accueillis ensuite par Anne-Marie David, nos communiants ont poursuivi leur pèlerinage par une visite guidée de la station de Radio Montaillou, avant une rencontre avec Jean Clergue, fondateur de la station et directeur régional de TDF. Quelques paraboles plus tard, rien de ce qui concerne la plus haute station des Pyrénées ne leur était étranger. Il était l’heure de prendre congé de Montaillou, de son château, jusqu’à l’année prochaine, avec pourquoi pas le sac de couchage et la tente.

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    montaillou

  • « La mort du vieux guerrier »

    Le texte mis en ligne, rédigé sous la plume de Josette Taffet-Brzesc, a été inspiré par la destinée d'un pensionnaire de la rue Saint-Antoine, parti rejoindre l'olympe dédié aux greffiers.

    La mort du vieux guerrier 001.jpg

    L'été venu, « le vieux guerrier » se rendait utile, veillant sur un trophée appelé à rallier les Hauts du Cazal

    « Beaucoup de Chalabrois se souviendront de lui… Campé au milieu du pas de la porte, assis sur son derrière, il était là à profiter du soleil, ignorant le va-et-vient de tous ces importuns qui le frôlaient pour entrer dans la boutique… Au passage, certains y allaient d’un commentaire le plus souvent amical, parfois assorti d’une ébauche de caresse. Pour d’autres, la vue de ce corps efflanqué de ce pelage noir encore brillant certes mais rare par endroit (il avait encore très bon appétit selon Jean-Paul son hôte nourricier), de l’œil blanc et vitreux (il n’y voyait ni n’entendait plus goutte), des vieilles cicatrices qui dévoilaient la bonne vie de guerrier qui avait été la sienne, ceux-là pouvaient avoir un moment d’hésitation avant de franchir la porte…

    La mort du vieux guerrier 003.jpg« Guerrier », c’est ainsi que je l’avais baptisé, aux récits que Jean-Paul me faisait de la vie de cet animal, le mâle, maître dominant de son quartier, autour de la Place… De ses nuits surtout… De ses rixes amoureuses… Il en revenait tout ébréché, sanguinolent, boiteux… mais, on peut le préjuger, triomphant.  Depuis des années il s’était donné dans cette maison. D’abord méfiant, il avait ensuite trouvé la maison à son goût, amicale et confortable, un hôte compatissant et généreux qui lui avait fait une place auprès de lui et de ses filles. Caresses, bon coucher, bonne table, croquettes à gogo, confort en hiver, fraîcheur en été dans cette maison profonde incluse dans le périmètre de notre bastide, Chalabre.

    Ces jours derniers, c’est en franchissant la porte de la boutique que son absence s’imposa à moi. J’interrogeais Jean-Paul… Mais où est donc le « Guerrier » ? « Il est mort il y a trois semaines me dit-il. Il est parti de sa belle mort, tranquille. Un matin, je l’ai retrouvé dans son carton… C’est comme s’il  s’était endormi… ». Ainsi va la vie…

    La dernière fois où je l’avais aperçu, il trifouillait la terre du bac à fleurs devant la maison de Louis, au bas de la rue St Antoine ; enfin je ne voyais que son dos émergeant des herbes folles et des fleurs. Le « Guerrier » était encore à son affaire. Il y a plusieurs années de cela, les récits que me faisait Jean-Paul de ses exploits, la présence familière de celui qui était devenu pour moi  le « Guerrier » m’inspirèrent un petit poème que je vous livre ici » : 

    Mon Ami le Chat

    Dans un ciel sans lune, mon ami le chat,
    Cherche sa fortune aux rives des toits.
    C’est un chat sauvage sans home ni bagage,
    Il n’a que pour lui, seul, qu’un cœur épris.
    Il cherche sa belle. « Viendra ? Viendra-pas ? »
    Elle n’est pas de celles qui courent les toits.
    Pour la belle absente le chat se lamente
    Et ses miaulements me glacent le sang.
    Pauvre chat de misère qui soudain comprend
    Que parfois les belles trompent leur amant.
    C’est avec le chat de la charcutière
    Qu’elle court la gouttière.
    Mais que voulez-vous ?
     Dans un ciel sans lune tous les chats sont gris.
    De son infortune je pleure avec lui.

    Josette Taffet-Brzesc