L’article mis en ligne aujourd’hui avait paru dans l’Indépendant, édition du lundi 18 mars 1996.
Roger Raynaud, René Berland, André Conte, un trio de magistrats qui fit rarement preuve de clémence (Photos archives mars 1996).
La cour intérieure des Cèdres résonnait samedi en fin d’après-midi aux accords des musiciens de l’O.P.V.C qui bouclaient un tour de ville en musique à l’attention des Chalabrois, invités à venir découvrir une exposition entièrement consacrée à Badaluc, prince du Carnaval. Montée à l’initiative de Jean Martinez (photo ci-dessous), trompettiste du groupe, cette expo retrace les grandeurs et les servitudes de sa Majesté Badaluc au cours de ses vingt dernières années de règne en Kercorb.
Vingt fois accueilli avec faste et honneur, ce monarque très courtisé, n’a pourtant jamais réussi à résider plus de deux jours à Chalabre. Tantôt roi du pétrole, jardinier ou bien cosmonaute, prenant les traits du diable ou les défroques du capitaine Crochet, Badaluc n’est jamais parvenu à s’attirer la sympathie des magistrats chargés de veiller à son avenir. Pourtant une évidence s’impose, Badaluc est bon prince, et n’a pas la rancune tenace, puisqu’il a accepté de revenir cette année encore dans nos murs.Nul ne sait si le tribunal fera cette fois une exception, la lune de mars incitera peut-être les magistrats à plus de clémence.