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jiel - Page 18

  • La poésie et le poète

    Aujourd’hui, JIEL se risque à évoquer la définition de la poésie ainsi que le rôle du poète, dans un monde qui prête de moins en moins de place à l’imagination et à la sensibilité.

    La poésie et le poète

    La poésie est un cri silencieux assourdissant,

    Une irruption soudaine venue du tréfonds,

    Une pulsion irrépressible, un appel puissant

    Propice à révéler le vrai, le moi profond.

     

    Le poète dans sa solitude tourmentée, gravit

    Une à une les marches en quête de sérénité ;

    Dans ce périple éternel qui bouscule sa vie,

    Les vers enfantent parfois l’essence de la vérité.

     

    La poésie est un cri silencieux parfois apaisant,

    Elle préserve les êtres en atteignant leur coeur,

    Adoucit l’esprit chagrin qui s’attarde en passant

    Sur quelques rimes intimes dissipant la rancoeur.

     

    Le poète égaré retrouve sa voie dans la lumière,

    Illumine le dédale noir de nos espoirs déçus.

    Les mots choisis comblent les plus belles prières,

    Réchauffent l’existence comme des présents reçus.

     

    La poésie est le cri silencieux des amours perdus,

    Elle vous prend la main et tendrement vous conduit

    Dans les beaux rêves dorés des sentiments éperdus ;

    Elixir des troubles passés pour les amants éconduits.

     

    Le poète est ce messager qui n’a d’autre devoir

    Que de verser sur la page blanche ses émotions ;

    Nul n’en connaît la raison, lui même peut-il savoir

    Ce qui guide sa main dans cet univers d’imagination.

     JIEL

  • Illusoire Vérité

    Un poème de JIEL, sur un thème éternel. « La vérité pure et simple est très rarement pure et jamais simple » (Oscar Wilde).

    jiel

    La Bouche de la Vérité, selon Nathalie Lalanne pour Badaluc le XXXVe

    Mars 2003

    Illusoire Vérité

    Dites la vérité, toute la vérité, rien que la vérité !

    Comment demander à quelqu’un telle absurdité ;

    Depuis des temps immémoriaux chaque seconde

    Détient jalousement la sienne, unique et vagabonde.

     

    Ce qui est vrai ne l’est déjà plus dès qu’on le dit ;

    Ce qui est faux ne l’est pas plus sitôt contredit ;

    L’instant présent démontre assurément ce que demain

    L’histoire aura déjà transformé, mais c’est humain !

     

    Les bonimenteurs asséneront la leur par habitude,

    Les discours d’aplomb se complaisent en certitudes.

    L’éducation ou la religion ne sont pas exemptées

    De cette réflexion et sans hésitation diront leur Vérité.

     

    Chacun, dans sa différence, en détient une sans vanité ;

    Mais n’est-elle point elle-même le fruit d’une réalité ?

    Subtile alchimie de la pensée profonde de l’homme

    Sur la perception de sa propre existence en somme.

     

    Ne vous méprenez sur les trop belles évidences

    Qui apparaissent soudain comme des providences,

    Restez en paix au plus profond de vos songes,

    Nul ne sait jamais, car vérité n’est que mensonge.

    JIEL

  • Le puzzle

    Qui dit puzzle, peut aussi vouloir dire casse-tête, ou encore, jeu de patience. Entre les deux, le cœur de JIEL balance.

    jielLe puzzle

    Nos vies sont de grands puzzles colorés

    Qui s’échafaudent au gré des souvenirs,

    Et s’éparpillent aux mémoires évaporées,

    D’instants furtifs qu’on ne sait retenir.

     

    Parfois au détour de rencontres de hasard,

    L’histoire recréée à nos yeux trouve grâce,

    Ou dans le vieux tiroir d’un grenier en bazar,

    Des pièces longtemps égarées reprennent place.

     

    Transportés par la houle d’histoires décousues,

    Nos passés se dispersent par delà la raison.

    Dans les couloirs du temps, heureux ou déçus,

    Nous errons en quête d’émotions, de frissons.

     

    Le grand puzzle de la vie à jamais tronqué

    Nous guide vers des lendemains d’espérance,

    Nous concevrons les fragments à imbriquer

    Pour parachever l’oeuvre de notre existence.

     

    Dans ce jeu dangereux à construire patiemment,

    La nostalgie destructrice n’est pas de mise,

    Le passé ne se décide pas, il s’estompe lentement,

    Disposer des plus belles pièces est notre seule prise.

    JIEL

  • La vigne et le genêt

    JIEL invite qui veut le suivre, à surprendre quelques moments d'intimité. 

    jiel

    Les grappes de Chardonnay du Clos Roubichoux

    La vigne et le genêt

    Sur le versant d’une petite colline, un buisson de genêt

    Observait amusé un fier cep de vigne à l'air détaché.

    Du haut de son talus, le bellâtre folâtre moquait le benêt

    Qui se disait chef de file, planté là en tête de rangée.

    Dans son costume élégant et bien taillé il restait digne.

    Depuis toujours il s'éreintait au travail en toute loyauté,

    Quoi de plus naturel pour un bel et fidèle pied de vigne

    Qui ne geint ni se plaint, ni même n’a jamais papauté.

    Tel un bouffon de scène, le premier dans son habit doré

    S’entêtait à vouloir distraire ce serviteur du vignoble.

    Il raillait le laborieux qui gauche feignait de l'ignorer.

    Quel beau défi pour le saltimbanque, quelle tache noble :

    « Mon cher voisin si vaillant et fier je te souhaite le bonjour !

    Regarde la colline, les couleurs, la lueur du soleil qui décline.

    Ecoute les oiseaux qui te rendent visite et sifflent leur amour.

    Sens les parfums enivrant que t’offre la garrigue voisine.

    Je suis artiste et mon rôle est de te distraire toi et les tiens.

    Si le vent léger nous accompagne nous danserons ce soir,

    Oublie la tâche et laisse toi aller, simplement pour rien.

    Tu ouvriras le bal avec la plus belle aux grands grains noirs ! »

    Le beau pied de vigne ne pu résister à telle invitation.

    Cette nuit là, la fête fut magique dans toutes les parcelles.

    La nature exaltée ne pouvait croire à tant d’agitation,

    Même la lune du haut de son balcon brillait avec zèle.

    Depuis ce jour, où sur le versant d’une petite colline,

    Un buisson de genêt et un cep de vigne étaient en paix,

    Quand le vent ouvre le bal, les arbustes se dandinent,

    Et dans la lumière du soir c’est la fête à tout jamais.

    Sur cette petite colline, un soir d’été,

    Etait née une belle amitié

    Entre un cep de vigne et un buisson de genêt.

    Mais, silence ! Car personne ne le sait… 

    JIEL

    jiel