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jiel - Page 18

  • Les modestes

    Le promeneur peut passer sans les voir, vestiges d’un lointain temps passé, archives de pierres qu’une végétation triomphante éparpille. Pour celles et ceux qui vécurent là, JIEL refait du feu dans la cheminée.

    jiel

    Les modestes

    Dans la mosaïque multicolore à la coiffe blanche,

    Les maisons élégantes n’ont que glace pour feston.

    Leurs fumées de chaleur fuient vers l’horizon

    D’un paysage feutré de dentelles aux branches.

     

    La vie engourdie dans un profond silence s’apaise.

    Les bêtes fourbues, dans l’apathie du soir, sont calmes.

    Sans mot, les hommes, absorbés par les flammes,

    Fument paisibles devant le faitout rougi de braise.

     

    Nul bruit ne vient troubler la chaude veillée du soir

    Qui en ces lieux de durs labeurs, apporte le réconfort

    Pour ces gens qui jamais ne se plaignent de leur sort,

    Economes en paroles et généreux de regards d’espoir.

     

    A l’orée du chemin, chacun garde sa place son destin.

    Dans le courage du quotidien se forgent les valeurs,

    Leurs plus belles richesses qui naissent dans le coeur

    Qui sont celles de leur vie et celles de leurs anciens.

     

    Ils ne verront jamais le sourire enjôleur d’une Joconde,

    Mais chaque jour jouissent de celui de leur bien-aimée.

    Les collines ondoyantes où le soleil aime à se pâmer,

    Sont à leurs yeux plus belles que merveilles du monde.

     

    Mais dans leur modeste vie de petits riens préservés,

    Par la quiétude des songes qui brouillent les pensées,

    De cette mosaïque multicolore à la coiffe distinguée,

    Les fumées de chaleur fuient parfois vers les préjugés.

    JIEL

    jiel

  • Le chemin du fond des bois

    JIEL nous emmène vers les profondeurs de la forêt et des sous-bois, sources d'inspiration.

    jiel

    Le chemin du fond des bois

    Dans la douce nonchalance d’une promenade

    Perdu au fond d’un bois en quête de songes

    Un chemin tortueux m’invite dans sa balade

    Celle qui chavire les sens l’imagination féconde.

     

    Dans la forêt profonde j’ai poursuivi la quête

    Vers la vérité dont seule la nature connaît les secrets

    Les oiseaux virtuoses et tapageurs sont de la fête

    Les écureuils curieux dans les arbres restent discrets.

     

    Non loin un ruisseau murmure mystérieusement

    L’onde semble avoir disparu tant elle est cristalline

    Sa présence est trahie par quelques frémissements

    Qui enlacent les pierres moussues de caresses câlines.

     

    Le jour naissant révèle la plus belle lumière

    Que les grands patriarches comme les jeunets

    Distillent avec un art que les peintres vénèrent

    Sur cette scène où chacun a son rôle à jouer.

     

    De la frêle fougère au plus robuste des chênes

    La forêt recèle tant de trésors dans son antre ancestral

    Hêtres biscornus ou sapins tels les colonnes d’Athènes

    Montent jusqu’au ciel attirés par un dessein magistral.

     

    Captivé par le charme infini de cette beauté végétale

    Qui sans cesse se transforme et toujours est fidèle

    A celui qui sait voir les atours de la dame fatale

    Qui brille à jamais dans une relation fusionnelle.

    JIEL

  • Plénitude

    A 72 h d’une année nouvelle, JIEL nous invite à chasser ces appréhensions qui prennent sournoisement le pas sur les espérances.

    jiel

    Plénitude

    Dans la mousse fraîche au soleil de mai

    Tout près de grands arbres tu te reposais

    Les feuilles bruissaient aux caprices de la brise

    Mais le monde tout autour n’avait plus de prise

     

    Tu fermais les yeux pour regarder en toi

    Ecouter lentement ton coeur en émoi

    Sentir s’écouler de longues secondes

    Celles des instants vrais des idées fécondes

     

    De ces moments de grâce si mystérieux

    Seule la nature connaît le secret précieux

    Quand les bras de Morphée voulaient t’enlacer

    Tu sus t’en défaire pour ne rien remplacer

     

    Petit bonheur simple trop souvent oublié

    Parfois l’on retrouve l’étoile qui a brillé

    Savourer longuement le bien être suprême

    Celui qui fait du bien qui n’est jamais le même

     

    Si tu ressens la vie en ce lieu que tu aimes

    Tu sauras t’affranchir du monde de ses peines

    Si tu ressens l’amour en ce lieu d’habitude

    Tu sauras retrouver la belle plénitude

    JIEL

  • Le désordre des Fables

    jielL’élève JIEL, un brin mélancolique, ou peut-être seulement appliqué, invite à réviser quelques fables qui ont accompagné sa jeunesse, et la nôtre. Il sera permis de se demander quelle mouche a bien pu le piquer.

    Les Fables : Le coche et la mouche, La laitière et le pot au lait, Le corbeau et le renard, Le rat de ville et le rat des champs.

    « Pardon Maître pour la suite !... »

     

     

    Le désordre des Fables

    Dans ce chemin pentu et malaisé écrasé de soleil

    Six robustes chevaux s’emploient en guise d’attelage

    Leurs efforts sur ce coche branlant font merveille

    Une mouche survient et s’affaire autour de l’équipage

    Que peut attirer de la sorte un insecte dans ce paysage

    Non pas tant un labeur inutile de la part d’un importun

    Mais plus sûrement de la panière de Perrette odeur de laitage

    Qui prudente dans la diligence prit place avec quelques-uns

    Quand sur ce carrosse chancelant mal ficelé à l’arrière

    Son bagage finit sur le sentier herbeux à grand fracas

    Le pot au lait résiste préservant les projets de la laitière

    Tandis qu’un beau fromage roule dans la pente tout en bas

    Un corbeau dans les airs a observé avec curiosité la scène

    Il voit ce butin étrange et prestement le saisit dans son bec

    Fier de cette prise inattendue il se pose sur un grand chêne

    Espérant bien recevoir les éloges du renardeau ce blanc-bec

    Le renard passe mais vers cette proie ne daigne lever la tête

    Inutile de flatter ce rustre qui ne croasse plus avec son fromage

    L’oiseau en prend ombrage et pour laver son honneur de bête

    Ecarte ses mâchoires injuriant le malotru sans ambages

    La vieille croûte ramollie ainsi perdue au pied de l’arbre tombe

    Sur le trajet de deux rats apeurés venant de la ville voisine

    Les rongeurs après les déboires d’un souper quitté en trombe

    Enfin tranquilles se goinfrent sensibles au fumet de la cuisine

    La morale de cette histoire n’est point celle que l’on croit

    Une mouche aussi pénible fut elle n’a rien à faire d’un coche

    Et préfère à n’en pas douter l’odeur savoureuse du lait

    Quant à Perrette elle aura bientôt pièces sonnantes en poche

    Car la diligence de la ville est sûre chacun le sait

    De son côté le corbeau n’a guère de doute sur son ramage

    Mais ne résiste pas au plaisir de pester sur le renard

    Enfin quoi de plus normal que des ratons profitent d’un fromage

    Qui dans le calme retrouvé est tombé du ciel par hasard

    Cette histoire singulière n’est point celle que le Maître souhaitait

    Mais quel aurait été l’avis de tous ces acteurs invités malgré eux

    Peut être tout simplement que dans leur monde on les laissa en paix

    C’est tout du moins ce que pense le modeste élève par trop envieux

    JIEL