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jiel - Page 19

  • La vigne et le genêt

    JIEL invite qui veut le suivre, à surprendre quelques moments d'intimité. 

    jiel

    Les grappes de Chardonnay du Clos Roubichoux

    La vigne et le genêt

    Sur le versant d’une petite colline, un buisson de genêt

    Observait amusé un fier cep de vigne à l'air détaché.

    Du haut de son talus, le bellâtre folâtre moquait le benêt

    Qui se disait chef de file, planté là en tête de rangée.

    Dans son costume élégant et bien taillé il restait digne.

    Depuis toujours il s'éreintait au travail en toute loyauté,

    Quoi de plus naturel pour un bel et fidèle pied de vigne

    Qui ne geint ni se plaint, ni même n’a jamais papauté.

    Tel un bouffon de scène, le premier dans son habit doré

    S’entêtait à vouloir distraire ce serviteur du vignoble.

    Il raillait le laborieux qui gauche feignait de l'ignorer.

    Quel beau défi pour le saltimbanque, quelle tache noble :

    « Mon cher voisin si vaillant et fier je te souhaite le bonjour !

    Regarde la colline, les couleurs, la lueur du soleil qui décline.

    Ecoute les oiseaux qui te rendent visite et sifflent leur amour.

    Sens les parfums enivrant que t’offre la garrigue voisine.

    Je suis artiste et mon rôle est de te distraire toi et les tiens.

    Si le vent léger nous accompagne nous danserons ce soir,

    Oublie la tâche et laisse toi aller, simplement pour rien.

    Tu ouvriras le bal avec la plus belle aux grands grains noirs ! »

    Le beau pied de vigne ne pu résister à telle invitation.

    Cette nuit là, la fête fut magique dans toutes les parcelles.

    La nature exaltée ne pouvait croire à tant d’agitation,

    Même la lune du haut de son balcon brillait avec zèle.

    Depuis ce jour, où sur le versant d’une petite colline,

    Un buisson de genêt et un cep de vigne étaient en paix,

    Quand le vent ouvre le bal, les arbustes se dandinent,

    Et dans la lumière du soir c’est la fête à tout jamais.

    Sur cette petite colline, un soir d’été,

    Etait née une belle amitié

    Entre un cep de vigne et un buisson de genêt.

    Mais, silence ! Car personne ne le sait… 

    JIEL

    jiel

  • Le temps

    Il n’est jamais l’heure de ranger le sablier, alors pourquoi ne pas accepter l’invitation à nous asseoir un moment, pour regarder passer le temps, en compagnie de l’ami Jiel.

    jiel

    Horloge de l'église Notre-Dame de Chalabre, Mécanisme

    Le temps

    Entends le temps qui passe,

    Temps, temps, temps qui glace,

    Temps qui toujours avance

    Et temps qui jamais ne se lasse.

    Regarde le temps qui passe,

    Jamais ne ralentit sa marche,

    Ta vie défile sans relâche

    Et temps qui jamais ne se lasse.

    Sens le temps qui passe,

    Odeur d’hier de mélancolie,

    Senteur dans ta mémoire endolorie

    Et temps qui jamais ne se lasse.

    Vois le temps qui passe,

    Sur ton front ton visage,

    Ton passé lointain rivage

    Et temps qui jamais ne se lasse.

    Noie le temps qui passe,

    Bois le vin qui transporte,

    Ris de la vie qui t’emporte

    Et temps qui jamais ne se lasse.

    Aime le temps qui passe,

    Ton bonheur dans le sourire

    D’un enfant qui va vivre,

    Et temps qui jamais ne se lasse.

    Entends le temps qui passe,

    Temps, temps, temps de grâce

    Temps qui toujours avance

    Et temps qui jamais ne te lasse...

    JIEL

  • Amour de toujours

    jiel,saint-valentin

    En ce dimanche 14 février, dédié aux amoureux, à ceux qui l'ont été, à ceux qui le restent, JIEL offre un poème de circonstance.

    Amour de toujours

    Seuls les artistes savent exprimer l’amour ;

    Sur une toile, à travers la magie d’un sourire,

    Par des mots simples aux caresses de velours,

    Sur des notes tendres qui font parfois souffrir.

     

    Mais qu’est-ce donc que ce fameux sentiment,

    Cette passion confuse, parfois discrète sans excès,

    Ou irrépressible excitation qui se vit intensément.

    Tenter de résoudre ce mystère de vie est insensé.

     

    Amour tendre et fort ou amour fou pour toujours ;

    N’est-il pas simplement ceci ou cela tout à la fois,

    Nul ne s’en empare mais chacun succombe un jour

    Car le coeur le plus dur est fragile et se brise parfois.

     

    Si dans un regard de hasard le plus souvent il naît,

    C’est par un regard bien-veillant qu’il se poursuit ;

    L’amour vrai ne calcule pas, il offre de beaux palais

    Pour accueillir la richesse des sentiments enfouis.

     

    Quoi de plus beau, quoi de plus nécessaire à chacun

    Que d’aimer simplement, d’aimer de tout son coeur ;

    Le don le plus merveilleux, le plus subtil des parfums

    Dont la flagrance se partage et vous rend heureux.

     

    Seuls les artistes savent exprimer cette émotion ;

    Peintres, poètes ou musiciens en sont les chantres,

    Mais tout un chacun peut en trouver la belle potion,

    La seule magique qui à jamais saura vous enchanter.

    JIEL

  • Les modestes

    Le promeneur peut passer sans les voir, vestiges d’un lointain temps passé, archives de pierres qu’une végétation triomphante éparpille. Pour celles et ceux qui vécurent là, JIEL refait du feu dans la cheminée.

    jiel

    Les modestes

    Dans la mosaïque multicolore à la coiffe blanche,

    Les maisons élégantes n’ont que glace pour feston.

    Leurs fumées de chaleur fuient vers l’horizon

    D’un paysage feutré de dentelles aux branches.

     

    La vie engourdie dans un profond silence s’apaise.

    Les bêtes fourbues, dans l’apathie du soir, sont calmes.

    Sans mot, les hommes, absorbés par les flammes,

    Fument paisibles devant le faitout rougi de braise.

     

    Nul bruit ne vient troubler la chaude veillée du soir

    Qui en ces lieux de durs labeurs, apporte le réconfort

    Pour ces gens qui jamais ne se plaignent de leur sort,

    Economes en paroles et généreux de regards d’espoir.

     

    A l’orée du chemin, chacun garde sa place son destin.

    Dans le courage du quotidien se forgent les valeurs,

    Leurs plus belles richesses qui naissent dans le coeur

    Qui sont celles de leur vie et celles de leurs anciens.

     

    Ils ne verront jamais le sourire enjôleur d’une Joconde,

    Mais chaque jour jouissent de celui de leur bien-aimée.

    Les collines ondoyantes où le soleil aime à se pâmer,

    Sont à leurs yeux plus belles que merveilles du monde.

     

    Mais dans leur modeste vie de petits riens préservés,

    Par la quiétude des songes qui brouillent les pensées,

    De cette mosaïque multicolore à la coiffe distinguée,

    Les fumées de chaleur fuient parfois vers les préjugés.

    JIEL

    jiel