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jiel - Page 16

  • Madiba

    Visage emblématique de l'Afrique du Sud moderne, né le 18 juillet 1918 à Mvezo (province du Cap), il s’appelait Nelson Mandela († 5 décembre 2013). JIEL se souvient avec admiration de Madiba.

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    Madiba

    Sur une île mystérieuse du bout du monde,
    Entre deux océans une prison moribonde,
    Robben-Island qui raisonne dans l’histoire
    Comme une terre choisie pour exutoire.

    Dans ce lieu de privation d’humanité,
    Les militants de la vie toujours ont lutté ;
    La couleur de leur peau pour seul étendard,
    Leur légitime combat pour seul rempart.

    Parmi eux un homme, leur chef emblématique ;
    Fort de ses seules convictions pragmatiques,
    Armé d’un simple crayon et de bouts de papier,
    Il écrira pour sortir son peuple du guêpier.

    Cette oeuvre magistrale d'une vie sacrifiée
    Entière à la lutte pour un idéal sanctifié ;
    Mandela sur ce long chemin vers la liberté
    A tracé la voie à tous les hommes ligotés.

    Cet ouvrage refermé, un sentiment confus
    Nous entraîne chacun vers ce malaise diffus,
    Celui qui nous révèle notre propre condition,
    Nous fait vaciller du haut de nos convictions.

    Le plaidoyer de l’avocat n’est qu’un message
    Qui malgré les blessures a la grandeur du sage ;
    Sans s’égarer sur les sentiers de la vengeance
    Demain seule compte l’universelle tolérance.

    Le sacrifice de cet être doit nous conduire
    A cheminer sans détour pour voir luire
    Au plus profond de chacune de nos envies,
    Les valeurs fondamentales de nos vies.

    Pour Madiba dans les rêveries les plus amères,
    Le bel arc en ciel est toujours éphémère.
    Mais pour réconcilier la pluie et la lumière,
    Inlassablement il revient embellir nos chimères.

    Sur une île mystérieuse du bout du monde,
    Entre les murs d’un pénitencier immonde,
    Un jour j’ai ramassé une petite pierre noire,
    Un caillou précieux que je garde à ta mémoire.

    JIEL

  • Larmes de sang

    Voilà quelques jours, juin cédait la place à juillet, à l’insouciance, au repos. Juste après avoir permis de remémorer le temps des sacrifices.

    Comme le dit JIEL, « Elle est belle notre liberté ! ».

    Larmes de sang

    Seul sur cette plage de sable mouillé,

    Flâne le voyageur perdu à l’âme âcre ;

    De ce magnifique paysage dépouillé,

    Il ne voit rien de cette côte de Nacre.

     

    ... Ce matin là ! Dans une houle diabolique,

    Sous un ciel noir, la nature pressentait le deuil.

    Transis et ballotés dans leurs barges métalliques,

    Avec la mer rougie de colère, pour unique linceul.

     

    En ces lieux empreints de triste mémoire,

    Les vagues ramènent les souvenirs égarés,

    Ceux que l’Histoire a su colorer de gloire,

    Que seuls les vents du large osent murmurer.

     

    ... Ce matin là ! Sautant des rampes des péniches,

    Dans un vacarme insupportable de feu et de fer,

    Des maisons de béton campées sur la corniche,

    La mitraille crache la mort et sauve de l’enfer.

     

    Dans les dunes fleuries , sur les belles plages,

    Le voyageur au coeur meurtri est amer,

    Dans sa quête du passé, son pèlerinage,

    Le soleil à nouveau illumine la mer.

     

    ... Pourtant ces matins là ! Des bords de la Volga

    Aux confins des rivages du Soleil Levant désertés,

    Des côtes d’Afrique, de Provence, au charnier d’Omaha,

    Dans la douleur renaissait enfin la chère, si chère Liberté.

     

    JIEL

  • La poésie et le poète

    Aujourd’hui, JIEL se risque à évoquer la définition de la poésie ainsi que le rôle du poète, dans un monde qui prête de moins en moins de place à l’imagination et à la sensibilité.

    La poésie et le poète

    La poésie est un cri silencieux assourdissant,

    Une irruption soudaine venue du tréfonds,

    Une pulsion irrépressible, un appel puissant

    Propice à révéler le vrai, le moi profond.

     

    Le poète dans sa solitude tourmentée, gravit

    Une à une les marches en quête de sérénité ;

    Dans ce périple éternel qui bouscule sa vie,

    Les vers enfantent parfois l’essence de la vérité.

     

    La poésie est un cri silencieux parfois apaisant,

    Elle préserve les êtres en atteignant leur coeur,

    Adoucit l’esprit chagrin qui s’attarde en passant

    Sur quelques rimes intimes dissipant la rancoeur.

     

    Le poète égaré retrouve sa voie dans la lumière,

    Illumine le dédale noir de nos espoirs déçus.

    Les mots choisis comblent les plus belles prières,

    Réchauffent l’existence comme des présents reçus.

     

    La poésie est le cri silencieux des amours perdus,

    Elle vous prend la main et tendrement vous conduit

    Dans les beaux rêves dorés des sentiments éperdus ;

    Elixir des troubles passés pour les amants éconduits.

     

    Le poète est ce messager qui n’a d’autre devoir

    Que de verser sur la page blanche ses émotions ;

    Nul n’en connaît la raison, lui même peut-il savoir

    Ce qui guide sa main dans cet univers d’imagination.

     JIEL

  • Illusoire Vérité

    Un poème de JIEL, sur un thème éternel. « La vérité pure et simple est très rarement pure et jamais simple » (Oscar Wilde).

    jiel

    La Bouche de la Vérité, selon Nathalie Lalanne pour Badaluc le XXXVe

    Mars 2003

    Illusoire Vérité

    Dites la vérité, toute la vérité, rien que la vérité !

    Comment demander à quelqu’un telle absurdité ;

    Depuis des temps immémoriaux chaque seconde

    Détient jalousement la sienne, unique et vagabonde.

     

    Ce qui est vrai ne l’est déjà plus dès qu’on le dit ;

    Ce qui est faux ne l’est pas plus sitôt contredit ;

    L’instant présent démontre assurément ce que demain

    L’histoire aura déjà transformé, mais c’est humain !

     

    Les bonimenteurs asséneront la leur par habitude,

    Les discours d’aplomb se complaisent en certitudes.

    L’éducation ou la religion ne sont pas exemptées

    De cette réflexion et sans hésitation diront leur Vérité.

     

    Chacun, dans sa différence, en détient une sans vanité ;

    Mais n’est-elle point elle-même le fruit d’une réalité ?

    Subtile alchimie de la pensée profonde de l’homme

    Sur la perception de sa propre existence en somme.

     

    Ne vous méprenez sur les trop belles évidences

    Qui apparaissent soudain comme des providences,

    Restez en paix au plus profond de vos songes,

    Nul ne sait jamais, car vérité n’est que mensonge.

    JIEL