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Chalabre - Page 1563

  • Adrienne Bénet n’est plus

    adrienne bénetLundi 11 mai, les hauts de Roubichoux adressaient un dernier adieu à Adrienne Bénet née Mamet, enlevée à l’affection des siens à l’âge de 97 ans. Née le 3 novembre 1922 à Morteau (Haut Doubs), elle avait quitté la Franche Comté à l’âge de 10 ans, lorsque ses parents agriculteurs et ses sept frères et sœurs étaient venus s’installer à la métairie de Falgas. Elle participera aux travaux de la ferme et c’est en pays chalabrais qu’elle fera la connaissance de Jean Camille Bénet, jeune permissionnaire engagé dans la Royale, qu’elle épouse le 11 août 1945 en l’église Saint-Pierre de Chalabre. En octobre suivant le marin embarque pour le Vietnam, puis le jeune foyer va accueillir trois garçons, Christian, Paul et Pierre, avant d’aller s’installer à Toulon où la petite famille va grandir avec les naissances de Noëlle, Bernard, Jean-Luc et Dominique. Adrienne Bénet élèvera ses sept enfants presque seule, tandis que Jean navigue sur les mers du globe.

    En novembre 1961, Jean Camille et Adrienne achètent la ferme de Roubichoux pour y passer les vacances, et à la faveur d’une dernière escale en janvier 1973, le marin met pied à terre. Tous deux vont se consacrer à l’élevage de veaux, vaches, moutons, poules, lapins, chevaux. Chaque été jusqu'en 1986, Roubichoux accueillera des colonies de vacances pour enfants défavorisés, puis ce seront les invitations à l’adresse des pensionnaires de l’Hôtel-Dieu-Saint-Jacques, réunis chaque année pour un repas fraternel. La paroisse de Chalabre bénéficie de son investissement, elle y organise kermesses, Jeannettes, le rosaire, le catéchisme et les visites aux malades de la maison de retraite, avec des petites attentions pour les pensionnaires. Activité qui prendra fin en 1993 avec l’arrivée des sœurs de la Présentation de Marie à Chalabre.

    Adrienne Bénet embarque alors aux côtés de Jean, visitant les terres abordées durant la carrière du marin de la Royale, et passant les hivers à Sainte-Anne (Guadeloupe), jusqu’en 2015. Egalement actifs au sein des « Compagnons de Roubichoux », lors des célébrations de Pâques et des vendanges à l’ancienne, Adrienne et Jean laissent en héritage un havre de paix sur les hauteurs de Roubichoux.

    adrienne bénet

    Le 5 août 2015, Jean Camille et Adrienne avaient célébré leurs noces de platine dans la chapelle Saint-André-de-Roubichoux

    Après une messe d’adieu célébrée le lundi 11 mai, Adrienne a été inhumée dans le caveau familial de Sonnac-sur-l’Hers, où elle repose aux côtés de Jean Camille, Paul, Jean-Jacques et Patricia. Très sincères condoléances à ses enfants Christian, Pierre, Noëlle, Bernard, Jean-Luc et Dominique, à ses petits-enfants et arrière-petits-enfants, à toutes les personnes que ce deuil affecte.

    adrienne bénet

    Les pensionnaires de l'Ehpad des Hauts-de-Bon-Accueil, invités à Roubichoux pour un repas fraternel

    (photo archives juillet 2011)

  • Le Kercorb, terre de remaniement ministériel

    Si l’on se penche sur le cycle de la vie politique et la périodique cadence des remaniements ministériels, il est notable de relever que Chalabre a vécu un de ces épisodes (oublié peut-être), qui angoisse tout prétendant à un maroquin. Ce préambule n’a aucun lien avec ce qui peut se tramer à cette heure dans certains ministères, il s’agit plutôt d’effectuer un bond en arrière dans le temps, jusqu'à l’année 1981.

    Dans les premières heures d’une soirée coincée entre la fin de l’automne et le début de l’hiver, un inhabituel ballet de voitures était venu intriguer plus d’un de nos concitoyens. C’est que six ministres (pas moins) d’un gouvernement fraîchement remanié, avaient fait le choix de Chalabre pour ouvrir leur portefeuille. Dans le respect d’un protocole réglé par les barons de l’OPVC, ils honoreront de leur présence l’inauguration de la boucherie charcuterie « L’Entrecôte », accueillis par Julien et Danièle Bonnery. Plus tard dans la soirée, le café Tournois tout proche (environ un aller retour de saucisse sèche), souhaitera à son tour la bienvenue au cortège ministériel.

    Ainsi la capitale du Kercorb aura été le temps de quelques heures, l’endroit où il fallait être. C'était il y a presque quarante ans. En témoignent les photos ci-dessous, signées sous l’objectif de l’ami Georges Escaf (photos archives, octobre 1981).

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    Le cortège met pied à terre devant le café Tournois

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  • Carnaval : Badaluc reste confiné

    badaluc 2020,bernard cnocquartC’est la nouvelle contrariante de cette première fin de semaine de déconfinement, sa Majesté Badaluc le 52e est et reste interdit de sortie, et il n’y a pas d’attestation qui tienne. Depuis son lieu de séquestration (n’ayons pas peur des mots), sa Sérénissime Eminence appréciera certainement les mots de soutien que lui adresse Bernard Cnocquart, à travers un poème écrit à son attention (photo ci-dessus, archives Carnaval 1997, Le Vagabond).

    Hommage à Badaluc

     

    Pensez vous que Badaluc se soit dégonflé,                                                      

    pourquoi reste-t-il donc caché au fond des bois,                                      

    a-t-il eu peur qu’on lui mette la main au collet                                                              

    lui qui depuis des décennies défiait les Chalabrois ?

     

    Non, rien de tout cela, mais faute du coronavirus,                                    

    il a fait acte de bonté pour ne pas nous contaminer,                                              

    et est resté bien loin sous un triste rictus                                                

    car il savait quand même qu’il serait condamné.

     

    Bien sûr, on l’aurait encore accusé de tous les maux,                                      

    n’avait-il pas en ce mois de janvier gonflé le Chalabreil                                        

    et déversé dans ce paisible lac des tonnes d’eau,                                                    

    perturbant bien des gens en ces jours sans soleil.

     

    Mais en ce mois d’avril, Jojo ne l’a pas exposé                                                    

    au son de la musique du cours Colbert à celui d’Aguesseau,                              

    pas de confettis, pas de carabènes ni fécos épuisés                                        

    qui dansaient par dizaines devant tant de badauds.

     

    Les cafés sont fermés, mais personne n’a soif,                                                  

    les gars de la banda ont rangé leurs instruments,                                  

    pas de procès, pas de bûcher place de l’abattoir,                                    

    même les pétanqueurs attendent des jours plus cléments.

     

    Dans les rues, pas de pierrot, pas d’arlequin ni de colombine,

    pourtant à cause de ce virus il faut sortir masqué,                                

    confiné, déconfiné, respecter une certaine discipline                                            

    pour que les semaines à venir soient moins compliquées.

     

    Plus de rugby ni de football sur le stade Lolo Mazon,                                             

    les clameurs se sont tues faute de combattants,                                                    

    et depuis la nuit des temps, la fête de l’Ascension                              

    qui égayait le village manquera à tous les habitants.

     

    Les haricots auront-ils le même goût à la fête du Cazal,                                    

    mais cause de distanciation sociale il manquera de place,                              

    devra-t-on se contenter d’un sandwich plus frugal                                        

    et la course de brouettes tant appréciée par la populace ?

     

    Nous avions bien aimé vibrer au son des Sérénades,                                            

    trembler en écoutant le gospel à l’église Notre-Dame,                                    

    et ces voix descendant des balcons en guise d’aubade,                                              

    mais rêvons un peu, oublions ce mélodrame.

     

    Alors Badaluc, reviens vite nous rendre visite,                                                  

    ramène dans les rues et les places joie et gaîté,                                                    

    pour que tous, jeunes ou vieux en profitent                                                          

    mais n’ais pas peur, ton procès ne sera pas truqué.

    Bernard, le 13 mai 2020

    badaluc 2020,bernard cnocquart

    Badaluc, Prince des airs, Carnaval 1996