Sous ce titre avait été publié dans l'Indépendant, édition du jeudi 9 juin 1994, l'article mis en ligne aujourd'hui. Un petit retour en arrière, pour marquer les vingt ans d'une passerelle venue se faire une petite place sur le boulodrome ... de la place Charles Amouroux.
Photo Robert Voltes
Il n'est pas si loin le temps où les Chalabrois avaient le privilège d'assister quotidiennement à cette manoeuvre du conducteur de train de la ligne Bram-Lavelanet, qui stoppait son convoi de marchandises peu avant la ferme de Saint-Martin, afin d'abaisser lui-même la barrière, méthode infaillible pour supprimer tout risque d'accident.
Cette période aujourd'hui révolue, n'en a pas moins conservé certains vestiges, tel le pont de chemin de fer qui enjambe le cours de l'Hers et sur lequel, il était formellement interdit de flâner. Si ce pont métallique rendait de fiers services aux usagers de la Société Nationale de Chemin de Fer, pour les gens du Kercorb, il n'était d'aucune utilité ou presque. Quand les Chalabrois du quartier du Chalabreil voulaient rendre visite aux Chalabrois du quartier de l'Hers, ils devaient obligatoirement passer chez les Chalabrois du quartier du Blau.
La récente pose d'un escalier tout aussi métallique que le pont, est venue simplifier la vie de nos riverains, et par l'heureuse initiative de l'équipe municipale, la place Charles Amouroux n'est plus une impasse. Et il n'est plus interdit de traverser la voie.
Pays d'Olmes et Pays de Kercorb, fédérés grâce à la noisette et au tougnol.

Mardi 27 mai était accompagné vers sa dernière demeure, Jean Boulbès, décédé samedi 24 mai à l’âge de 80 ans, en son domicile de Bon-Accueil. Né le 15 mars 1934 à Montjardin, il avait grandi au sein d'une famille d' agriculteurs, qu'il quittera une première fois, pour rejoindre le contingent des appelés mobilisés durant la guerre d'Algérie. A son retour, il fonde un foyer avec Jeannine Bru, jeune Montjardinoise qu'il épouse en 1960, avant de quitter à nouveau le Kercorb pour le Cher et la ville de Sancerre, où il exerce la profession de policier. Séjour de courte durée, car le mal du pays est trop fort pour Jean Boulbès, qui retrouve ses racines au pied du col du Millet.
Agriculteur et ouvrier forestier, il réussit le concours de garde-forestier et rentre à la Direction départementale de l’Agriculture de Carcassonne. Il restera affecté dans le secteur de Chalabre jusqu’à sa retraite. Dans l'intervalle, il se mettra au service du groupement de sapeurs- pompiers volontaires de la caserne Jean-Cabanier (photo ci-contre). Vingt-cinq années de dévouement, au cours desquelles il prendra une part active à la formation de ses cadets. Sa connaissance parfaite du terrain lui avait permis de guider les légionnaires venus porter secours aux personnes isolées, lors de l'exceptionnel épisode neigeux de 1986, qui avait amené le déclenchement du plan ORSEC. Passionné de chasse et expert-piqueur, il consacrait beaucoup de son temps libre aux parcelles de son jardin en bordure de l’Hers. Activités multiples qu'il ne l'avaient pas empêché
Florent Lucon, Vincent Bousquet et Jean-Jacques Aulombard ont réactivé les connexions.