Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

cine

  • A ceux qui sont partis

    Avec des mots pour dire l'absence, avec les mots de Cine.

     

    Et un autre « premier », que l'on ne fêtera plus  

    Ils sont durs à passer, elle ne répondra plus  

    Toutes nos pensées vers ce temps révolu  

    Nos larmes et l'image du sourire perdu. 

     

    Elle me disait : « Tu verras, ça passera ! »  

    Pour calmer ma peur de ne plus l’avoir là.  

    On savait l'évidence, qui se faisait pas à pas  

    Le moindre détail de son être s'ancrait en moi. 

     

    Combien de fois j'ai pensé « Jusqu'à quand ? »  

    Lors d'une mise en plis, en lui passant le gant.  

    Son cou si menu, son corps marqué par le temps  

    J’engrangeais la richesse de ces doux moments. 

      

    Ma Maman, tes heures étaient comptées  

    Et dans ces jours qui s’amenuisaient  

    L’espoir puis la peur de nous se jouaient  

    En vain nos mains, nos cœurs s’agrippaient. 

     

    Aujourd’hui mes yeux cherchent dans le néant  

    A puiser une force dans tout ce que fut notre avant  

    Les clochers et leurs croix ont tout perdu de leurs sens  

    Je te devine dans cet au-delà si mystérieux et présent. 

      

    Ma Maman, toutes ces dates, joies ou misères  

    On les fête et on les pleure, chacun à sa manière.  

    C’était notre vie, celle que tu fondas naguère  

    Insouciante, belle et radieuse au bras de notre père.

    CINE

  • A Karinou

    Il est une seule poupée perdue au milieu de toutes les poupées, que sa Tatie garde au coeur et embrasse très fort en ce jour. Avec un texte écrit voilà plusieurs années, par Cine.

    « Aujourd’hui Karinou, c’est ton jour.

    Jour d’anniversaire, jour qui t’a vu naître.

    Un de ces jours où il faisait bien froid dehors, mais si chaud dedans.

    Car une naissance c’est la douceur au cœur. Une petite chose duveteuse qui vient se poser, délicatement comme une plume, sur votre vie.

    Et s’il y eu de la glace ce jour-là, tu fus le rayon de soleil qui la fit briller pour exploser en milliers de cristaux de diamants étoilés.

    Souvent pour le 11 janvier, sous le souffle du vent, la nature se couvre de blanc.

    La nature se veut féerie, dansant, virevoltant sous les flocons entre le gris, l’argent et le blanc.

    Et dans un silence assourdissant, les lacs, les cours d’eau, la moindre goutte d’eau se figent en un magnifique cristal.

    Les arbres offrent au ciel leurs branches décharnées parées de blanc.

    Tout vacille sous le froid et l’éclat du diamant.

    Tout n’est que paix dans l’immaculé.

    Oui ce jour-là, fut un jour différent !

    Car moi je sais que ce jour-là était née une petite fée. Une fleur Princesse des neiges qu’un froid, oh combien traître et glacial, avait figé pour longtemps. C’est ainsi qu’elle fut différente des autres fleurs de cette terre.

    Sous l’envol des saisons, 50 années se sont égrenées.

    Griffée ou mordue par des tempêtes ma petite fleur a fait face avec courage, s’agrippant à la flamme parfois vacillante et rougissante des yeux aimants de sa mère.

    Et chaque année quand revient le 11 janvier, à son gré, à sa guise, sous l’impulsion de sa baguette magique, la neige se dore d’un éclat particulier.

    Sous les bougies qui s’allument, au creux d’un écrin blanc, il n’est qu’amour et magie de l’instant ».

    CINE

  • Fête des Mères

    Anodin peut-être, rare certainement, le week-end de Pentecôte 2023 a renvoyé la Fête des Mères de mai à juin. Ce dont a su profiter Cine pour écrire un poème, dont le thème se joue des contraintes du calendrier.

    Le jour me faisait son adieu

    Le ciel déjà perdait son bleu

    Les yeux levés vers les cieux

    Mon âme se perdait avec eux

     

    Un autre jour lui aussi éphémère

    Chuchote « demain fête des mères »

    Je ne sais pas si mon cœur se serre

    Mais mon être cherche ta lumière 

     

    Celle de tes yeux ma chère Maman

    Où je me suis noyée si souvent

    Celle de mon être contre toi enfant

    Et que n’effacera jamais le temps

     

    Restez ! restez là images d’elle qui sourit

    Vivantes, égayez moi jusqu’à l’agonie

    Que je m’endorme sans connaître l’oubli

    De celle qui m’a donné le souffle de la vie

  • « Noël qui approche », un poème de Cine

    Noël qui approche

    cineQuel calme en ce matin pâle et frileux !

    Vivez, moments paisibles et doucereux 

    Bien que la magie de Noël soit à ma porte,

    Vers l'ailleurs mon cœur me transporte.

     

    Pas de silence en ma tête collée au carreau.

    Elle tord et alourdit mon cœur de tant d'échos.

    Je pressens la vague sournoise qui gronde,

    Sous les paupières le regard se voile dans l'onde.

     

    Rien n'y fait, souffle s'écoule et s'évade le temps 

    Reste en moi emmitouflée, mon âme d'enfant. 

    Pourtant, tant de nuits étoilées ornées du mystérieux 

    Ont perdu la fascination qui foudroyait mes yeux.

     

    Tout afflue, ressuscite du plus profond de moi,

    Mon être dans un grand vide se broie, se noie.

    Il cherche en vain à s'engloutir dans la chaleur,

    Des jours enfuis qui n'étaient que vrais bonheurs.

     

    cinePauvre hère, qu'espères tu à sonder ainsi le néant ?

    Te voilà démuni, se sont englouties les joies d'antan 

    L'étoile étincelle, éclabousse d'or le haut des cieux 

    Tu avais un trésor quand ils étaient là, tous les deux.

     

    Le clocher St Pierre tout illuminé finit de me ravager

    Ces voix et regards disparus savaient tant donner.

    Riez, rêvez beaux enfants, ne songez aux lendemains 

    Aimez et abusez de ceux qui vous tiennent la main.        

     

    Notre si belle enfance, dans l'innocence préservée 

    Sous les douces et merveilleuses saisons, s'égrenait     

    On ne la connaît que plus tard, dans ce temps qui passe 

    Qui gifle ou frappe, et vous apprend que tout est fugace. 

     

    Les flocons de neige se sont aussi perdus en chemin 

    Plus de bonhomme pour rougir et engourdir mes mains

    Plus de boules explosées et de luges tirées dans les rues

    La glace seule a figé mon enfance. Elle a bien disparu !

     

    Ce sera quand, sous l'éclat et l'immensité du firmament

    Que s'évanouira et s'éteindra à jamais mon âme d'enfant ?

    Ce sera quand, emportée sous le ciel bas et gris de plomb 

    Que s'envolera et disparaîtra l'âme vers d'autres horizons ?

    Cine

    (Cine a également signé ces deux toiles)