Avec des mots pour dire l'absence, avec les mots de Cine.
Et un autre « premier », que l'on ne fêtera plus
Ils sont durs à passer, elle ne répondra plus
Toutes nos pensées vers ce temps révolu
Nos larmes et l'image du sourire perdu.
Elle me disait : « Tu verras, ça passera ! »
Pour calmer ma peur de ne plus l’avoir là.
On savait l'évidence, qui se faisait pas à pas
Le moindre détail de son être s'ancrait en moi.
Combien de fois j'ai pensé « Jusqu'à quand ? »
Lors d'une mise en plis, en lui passant le gant.
Son cou si menu, son corps marqué par le temps
J’engrangeais la richesse de ces doux moments.
Ma Maman, tes heures étaient comptées
Et dans ces jours qui s’amenuisaient
L’espoir puis la peur de nous se jouaient
En vain nos mains, nos cœurs s’agrippaient.
Aujourd’hui mes yeux cherchent dans le néant
A puiser une force dans tout ce que fut notre avant
Les clochers et leurs croix ont tout perdu de leurs sens
Je te devine dans cet au-delà si mystérieux et présent.
Ma Maman, toutes ces dates, joies ou misères
On les fête et on les pleure, chacun à sa manière.
C’était notre vie, celle que tu fondas naguère
Insouciante, belle et radieuse au bras de notre père.
CINE