L'article mis en ligne avait été publié dans l'Indépendant, édition du mardi 22 mars 1994.
Le Quercorb au pied de la citadelle
Photo archives, Mars 1994
Géographiquement ariégeoise, la cité chalabroise se trouve en contact permanent avec cette Terre courage qui réveillait samedi 12 mars et 750 ans après, le souvenir du bûcher de Montségur. Par sa présence au pied de la stèle érigée en 1960 par la société d'études cathares, le Cercle Occitan du Quercorb s'est associé à l'hommage rendu aux martyrs de l'intolérance qui, le 16 mars 1244, ont choisi la mort plutôt que de renier leur foi.
Au pied du Soularac et du Saint-Barthélémy, témoins ô combien centenaires, dissimulés dans la brume, l'interprétation du « Se canta », « Lo Boier » et « Els Segadors », au rythme des hautbois, a donné à la cérémonie un caractère émouvant et fraternel.
Ceux qui sont revenus en ce mois de mars 1994 dans « Le camp dels Cremats », ont retrouvé autour du mémorial rappelant le souvenir des Parfaits, Jean-François Saïsset, responsable départemental du Partit Occitan, Robert Marti, président de l'Institut d'études occitanes, Gustave Alirol, président national du Partit Occitan, auxquels s'était joint le président Garrigue, représentant la Catalogne, et dont l'intervention en catalan précédait celle du représentant transalpin des vallées occitanes.
Un rassemblement guidé par beaucoup de fraternité sous les flancs du Pog, « enveloppé dans des écharpes de brume, lesquelles sont peut-être les âmes des martyrs poursuivant leur ascension mystérieuse vers l'infini, vers la pureté » (Jean Tisseyre, Le château de Puivert).