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jean-claude sicre

  • C'était hier : La clef du Pont-Rouge

    L'article mis en ligne avait paru dans l'Indépendant, édition du mercredi 20 juin 2012.

    otto löwy,jean-claude sicreLe Pont-Rouge, alors orné de son char, oeuvre du regretté Jean-Claude Sicre (Photo archives, Mai 2003)

    En mai derneir, les élus réunis en séance afin de voter le budget, avaient également évoqué les projets prioritaires, au premier rang desquels la réfection de la passerelle du Pont-Rouge. Soumise à plusieurs expertises, cette voie d’accès jetée sur le Chalabreil va  très bientôt faire l’objet d’une restauration complète, et ce, 126 ans après sa mise en place. C’est en effet après une décision votée en conseil municipal le 23 mai 1886, que les Chalabrois avaient vu leur commune se doter d’une passerelle métallique, créée par les Ateliers Mauguin de Paris. Le fer supplantait définitivement le bois, parce que de fortes pluies conjuguées à la fonte des neiges, avaient emporté le 28 février 1885, une très vieille passerelle en bois.
    Bien des années plus tard, lors du deuxième conflit mondial, certains prisonniers internés dans le camp de concentration établi sur l’ancienne scierie du Moulin de l’Evêque à Rivel, viendront pour ainsi dire, apporter leur pierre à l’édifice. Ces détenus politiques, utilisés comme renfort au sein des effectifs de l’usine Canat, vont en effet bâtir deux rampes d’accès permettant le passage des brouettes. Parmi ces prisonniers, Otto Löwy, Autrichien né le 30 mai 1900, à Vienne. Ce dernier tenait un journal sur lequel il avait noté comment un voisin du quai du Chalabreil, leur avait un jour offert une boîte de conserve contenant du poisson. Une fois le « festin » terminé, la clef ayant permis l’ouverture avait été noyée dans le ciment. Le 12 août 1942, Otto Löwy fut dirigé vers le camp de Drancy, avant un dernier voyage jusqu’à Auschwitz où il mourut le 30 novembre de la même année.
    Dans le courant des années 1990, sa famille prendra contact avec la ville de Chalabre, grâce à l’aide du consulat d’Allemagne, afin d’en savoir plus sur le parcours de l’un des leurs. Donnant par la même occasion, plusieurs informations consignées dans le carnet de Otto.  
    otto löwy,jean-claude sicreLe temps a passé depuis, et si le métal de la passerelle est aujourd’hui la proie de la rouille, le béton des rampes adjacentes donne lui aussi certains signes de faiblesse. Signes faibles certes, mais suffisants pour laisser apparaître une clef, que l’on devine lorsque l’on se positionne face au pont, et dos à l’église Saint-Pierre. 70 ans après, le souvenir du citoyen Otto Löwy et de ses compagnons d’infortune a ressurgi de l’oubli, grâce aux effets improbables de l’érosion. En cette année 2012, le Pont-Rouge va être restauré, par nécessité, et il est permis d’espérer que ce vestige d’humanité et de fraternité, n’ira pas se perdre dans un amoncellement de gravats.

    Sincères remerciements à Serge Fournié, pour l’intérêt qu’il porte à la chose historique, et pour son sens aigu de l’observation.

  • C'était hier : Une croix occitane illumine le soir

    L'article mis en ligne avait été publié dans l'Indépendant, édition du vendredi 7 janvier 2011.

    il était une fois chalabre,jean-claude sicreMichel Brembilla et Gilbert Huillet, aux côtés de Martine Sicre (Photos archives, Décembre 2010).

    A quelques heures d’une année nouvelle, l’association « Il était une fois Chalabre » avait lancé une invitation, afin d’officialiser la mise en lumière d’une création commandée à Jean-Claude Sicre, ferronnier d’art place du Pont-Rouge. Fixée sur la façade d’une très ancienne maison de la bastide, avec l’assentiment gracieux de son propriétaire, une magnifique croix d’Occitanie s’est éclairée à la tombée de la nuit, accompagnée par les notes enjouées des musiciens de l’OPVC.

    Dans son intervention, Michel Brembilla, président de l’association depuis sa création en 1995, saluait la maîtrise d’une réalisation unique, avant de regretter l’absence de l’artiste, hospitalisé peu de jours avant la cérémonie. Représenté par Martine son épouse, Jean-Claude Sicre à qui chacun souhaite un rapide rétablissement, aura certainement perçu les chauds applaudissements d’une assistance enchantée. Le président devait également adresser des remerciements à Nicolas Serrano propriétaire de la maison, et à l’entreprise Robert de Pomas, dont l’intervention sollicitée par Roger Rosich conseiller général, aura facilité l’aménagement du système électrique, branché sur l’éclairage public. Et des remerciements renouvelés à l'égard de l'entreprise de Serge Escande, pour la mise en place de l'œuvre. Gilbert Huillet vice-président et initiateur du projet, revenait ensuite sur le passé occitan de la cité d’Eissalabra, désormais parée d’une croix aux douze points, à la symbolique solaire et zodiacale.

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    Cette soirée inaugurale qui avait commencé en musique, s’est poursuivie autour d’un apéritif offert à l’office de tourisme, et toujours aux accents des inusables solistes de l’OPVC. Accueillie par Jean-Pierre Salvat, président de la communauté de communes du Chalabrais, et Isabelle Gély animatrice de l’OTI, l’assistance a pu célébrer dans la bonne humeur une initiative qui permet à Chalabre d’honorer tout naturellement ses racines occitanes.

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  • C'était hier : L’artiste Jean-Claude Sicre a pignon sur rue

    L’article mis en ligne avait été publié dans l’Indépendant, édition du lundi 25 octobre 2010.

    jean-claude sicreSerge Escande, Gilbert Huillet et Jean-Claude Sicre ont scellé une admirable croix occitane (Photos archives, Octobre 2010).

    Voilà bientôt dix ans, à la faveur d’une retraite légitimement espérée, Jean-Claude Sicre levait enfin le siège du Pog de Montségur et posait définitivement son tablier dans le vestiaire d’une entreprise basée chez les « Cabos » de Bélesta, en Ariège. Depuis, notre chaudronnier agrémente ses temps libres en sauvant de leur triste destinée, des matériaux hétéroclites, voués au bac à ferraille.

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    De créations en créations, après avoir enrichi la vieille passerelle jetée sur le Chalabreil d’un chariot tout droit sorti d’un colisée romain (photo ci-dessus), l’artiste qui s’ignorait a fini par révéler au grand jour la force de son imagination, et son habileté à détourner la matière de sa vocation originelle. Cette fois-ci pourtant, Jean-Claude Sicre est resté plutôt classique, mais pour un résultat tout aussi abouti, que chacun peut admirer sur la façade de la Maison Nicolas, sise sur le cours d’Aguesseau.

    Après renseignement, cette superbe croix occitane répond à une commande de l’association « Il était une fois Chalabre », co-présidée par Michel Brembilla et Gilbert Huillet. La livraison finale de ce petit bijou accusant 50 kg pour une surface de 2,25 m2, se déroulait tout dernièrement, avec le concours de Serge Escande, Gilbert Huillet et Jean-Claude Sicre. Reste à présent à mettre en place un éclairage approprié, opération qui précèdera l’inauguration programmée avant l’hiver. Une cérémonie que le président Michel Brembilla et son équipe souhaitent rapprocher avec la présentation d’un Tome X en phase d’impression dans les ateliers du Noisetier à Lavelanet.

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    La dernière oeuvre en date du ferronnier d’art

    Elle fait face au cours d’Aguesseau et à la Place François-Mitterrand 

    Ci-dessous, le chantier de mise en place

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  • C'était hier : Il a arrêté son chariot de feu place du Pont-Rouge

    L’article mis en ligne avait été publié dans l’Indépendant, édition du lundi 27 octobre 2003. Aujourd'hui ce fier guerrier, que l’on croyait disparu, parti comme il était venu, appelé peut-être vers d'autres théâtres de combat, trône dans la vieille demeure des Comtes de Mauléon.    

    jean-claude sicreL'imagination au pouvoir sur les berges du Chalabreil (photos archives octobre 2003).

    Sa présence ne peut échapper à l'attention du promeneur qui emprunte la vieille passerelle jetée sur le Chalabreil, un char tout droit sorti d'un colisée romain surveille depuis quelques semaines déjà les allées et venues du quidam chalabrois. Véhicule des guerriers, synonyme de conquête militaire, ce superbe char, fruit d'une imagination fertile, est d’abord restée une œuvre anonyme.

    Une chose est certaine, meilleur endroit que la place du Pont Rouge ne pouvait être choisi  par Jean-Claude Sicre, pour exposer à l'œil critique ce symbole divin. C'est en effet dans un char rouge de feu que le prophète Elie fut transporté vers le ciel, comme pour figurer la primauté de l'esprit sur le corps, nécessairement détruit lors de l'ascension.

    Chacun pourra trouver dans cette œuvre métallique la symbolique qui lui convient. Pour les Hindous par exemple, le char est une évocation de l'égo, le cocher (esprit) utilise les rênes (volonté et intelligence) pour maîtriser les chevaux (force vitale) qui tirent le char (corps). Loin peut-être de toutes ces interprétations, ce digne descendant de Ben-Hur ne descendait-t-il pas tout simplement des thermes de la Terre-Blanche où il avait eu tout loisir de faire ses ablutions ?

    jean-claude sicre