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martine rouche

  • Le monument aux Morts de Laroque-d'Olmes

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    Photo ©Patrick Laffont

    Dans le cadre de la commémoration de l'Armistice de 1918 et après la cérémonie qui sera célébrée au pied du monument aux Morts, Martine Rouche animera une vidéo-conférence sur les monuments aux Morts, notamment celui de Laroque-d'Olmes, sculpté par Paul Manaut.

    Cette rencontre aura lieu le samedi 11 novembre à 15 h, sur le thème : « Dans l’œuvre de Paul Manaut (Lavelanet 1882- Chalabre 1959), trois monuments aux morts : Quillan (Aude), Laroque-d’Olmes et Rimont (Ariège). Douleur et douceur languedociennes ». La conférence se tiendra salle Jean-Mermoz, siège de l'AMCA (Association de la Mémoire Combattante Ariégeoise).

  • Martine Rouche remet en lumière les talents de Paul Manaut et Yvonne Gisclard-Cau

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    Martine Rouche et Patrick Laffont, maire de Laroque-d’Olmes

    Photo Alain Eychenne

    Samedi 30 septembre au pied du plateau du Castella, Martine Rouche, guide conférencier, proposait de faire découvrir le parcours singulier d’un homme et d’une femme, dans le cadre de leur art commun, la sculpture. A la faveur de la présentation de son livre « À Laroque-d’Olmes, Paul Manaut et Yvonne Gisclard-Cau », Martine Rouche passionnée par le patrimoine artistique et culturel du Pays d’Olmes, a pu évoquer les talents reconnus de Paul Manaut (Lavelanet 1882-Chalabre 1959) et Yvonne Gisclard-Cau (Carcassonne 1902-1990), et leur rencontre dans les années 1940.

    Dans la salle du conseil municipal aux côtés de Patrick Laffont, maire de Laroque-d’Olmes, et d’Alain Eychenne, président du Pays d’art et d’histoire, Martine Rouche a présenté son ouvrage, fruit de nombreuses recherches, autour notamment d’un enfant de Chalabre, certes né à Lavelanet mais toujours très présent dans la mémoire collective du Chalabrais. Victime d’une crise cardiaque, Paul Manaut est décédé à Chalabre le 16 octobre 1959, il est inhumé au cimetière Saint-Pierre.

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    A l'heure de la séance de dédicace

    Photo Mirela Vasile

    L'évocation de l'oeuvre de deux créateurs ayant mis à l’honneur le Languedoc, son histoire, ses aspirations et ses mythologies, s'est prolongée avec une séance de dédicace à laquelle ont pris part notamment, nombre d'amis de l'association Ensemble pour le Calvaire de Chalabre.

    Les personnes intéressées par le parcours singulier de deux sculpteurs qui ont marqué l’histoire du territoire, peuvent se procurer le livre de Martine Rouche à la mairie de Laroque-d'Olmes, où il est en vente au prix de 10 €.

  • Martine Rouche évoque Paul Manaut

    martine rouche,paul manautGuide conférencier et membre de l’association Ensemble pour le Calvaire, Martine Rouche travaille depuis plusieurs années sur l’œuvre de Paul Manaut.

    Particulièrement intéressée par ce qui concerne l'oeuvre du sculpteur, elle présentera samedi 30 septembre son livre « A Laroque-d'Olmes ». Une évocation de Paul Manaut et de Yvonne Gisclard-Cau, qui fut son élève puis sa collaboratrice.

    La présentation de cet ouvrage aura lieu salle du conseil municipal à la mairie de Laroque d'Olmes, à 17 h 30.

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  • Des quais de la Garonne à la chapelle du Calvaire, avec François Vidalat

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    Philippe de Champaigne, Les Ames du Purgatoire

    ┬®Musée des Augustins

    En septembre 2018, en un lieu qui avait accueilli jusqu’en 1840 Jean-François Vidalat, ermite de la chapelle du Calvaire, Martine Rouche, guide conférencier et passionnée de patrimoine, proposait d’aborder la vie et l’œuvre de François Vidalat, peintre en piété et photographe. Ce dernier, né en 1836 à Chalabre et neveu de l’ermite, est l’auteur de plusieurs tableaux ornant la chapelle. A la faveur de ses recherches, et par le biais du texte qui suit et de ses illustrations, Martine Rouche démontre comment il est permis d’attribuer un nouveau tableau au peintre François Vidalat :

    « La Chapelle du Calvaire de Chalabre a été un point de départ pour mon travail de recherche sur le peintre photographe François Vidalat, avec l’aide de l’association Ensemble pour le Calvaire. Le dernier ermite connu s’appelait précisément François Vidalat… À partir de l’acte de décès du vieil ermite, on pouvait recomposer une généalogie, en supposant que les deux François Vidalat fussent apparentés.

    Peu après avoir quitté l’ermitage, (Jean) François Vidalat, ermite, âgé de 77 ans, meurt dans sa maison, à Chalabre, le 3 décembre 1849. Ses parents sont feu Joseph Vidalat, charpentier, et feue Marianne Benet. Le couple a douze enfants dont Isaac et Jean François (29 octobre 1772). Isaac sera le grand-père du peintre François Vidalat, Jean François sera son grand-oncle, ermite.

    Isaac Vidalat, gypsier (artisan plâtrier et sculpteur en gypserie), épouse Marie Amiel. Le couple a quatre enfants dont Jean Joseph (20 brumaire an 9, 11 novembre 1800) qui sera le père du peintre. Jean Joseph Vidalat épouse Jeanne Ferrasse. Le couple a cinq enfants  dont Jean François (5 octobre 1836), dit François Vidalat, qui deviendra peintre, puis photographe, à Narbonne, puis à Clermont-l’Hérault.

    François Vidalat est à Paris en 1859, comme l’indiquent les deux ex-voto de Vals (Ariège) et l’un des tableaux de la Chapelle du Calvaire de Chalabre. Curieusement, il est ensuite étudiant à l’Académie royale des Beaux-Arts de Toulouse en 1862, et vit rue du Poids-de-l’huile. A part une mention de François Vidalat au cours de dessin d’après l’antique, il  n’y a pas d’autre trace de ses études dans les archives de l’I.S.D.A.T. (Institut Supérieur des Arts de Toulouse), ancienne Ecole des Beaux-Arts.

    Son parcours le mène ensuite à Narbonne, où il ouvre un studio de photographe, puis à Clermont-l’Hérault, pour la même activité. Il se marie, a des enfants, puis meurt dans un hôpital de Montpellier le 30 juillet 1918. Les quelques tableaux que l’on trouve de lui sont au nombre de trois à Vals, et trois à Chalabre, tous signés et datés.

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    Jésus au Jardin de Gethsemani, Chapelle du Calvaire, Chalabre

    ┬®MR

    Le tableau qui nous intéresse ce jour est « Jésus au jardin de Gethsémani », signé et daté de 1862. François Vidalat a vingt-six ans, et, alors qu’il a déjà peint au moins les deux grands ex-voto de Vals à Paris en 1859, sans avoir fait d’études d’art, il s’installe cette année-là à Toulouse et peint cette toile particulière, avec Jésus et l’ange en gros plan. C’est forcément une copie complète ou partielle d’un tableau de maître, et où les étudiants de l’Académie royale des Beaux-Arts de Toulouse vont-ils chercher des modèles ? Au Musée des Augustins, non loin de leur école.

    Dans ce musée, depuis peu après la Révolution, figure un grand tableau de Philippe de Champaigne, intitulé Les Âmes du Purgatoire (photo ci-dessus). Si l’on compare les deux tableaux, on voit que François Vidalat a copié Philippe de Champaigne et prélevé simplement les figures de Jésus et de l’ange, qu’il a extraites du reste de la scène, supprimant les Âmes du Purgatoire en bas, et Jésus triomphant en haut. Il a conservé la position des bras, les visages, l’un serein, l’autre tourmenté, et les ailes repliées. Un étudiant en art se doit de se rendre dans les musées pour copier les maîtres prédécesseurs mais peut interpréter à sa façon.

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    Chapelle de la Confrérie des Ames du Purgatoire, Notre-Dame de la Daurade, Toulouse

    Coïncidence : dans la chapelle de la Confrérie des Âmes du Purgatoire, en la basilique mineure de Notre-Dame de la Daurade à Toulouse, est visible un grand tableau représentant les Âmes du Purgatoire. Il est inséré dans un retable en marbre, au-dessus d’un autel privilégié. Son cartel dit sobrement : « Huile sur toile, XIXe siècle, d’après Philippe de Champaigne » . Cela signifie que le peintre copiste n’est pas identifié. En comparant avec le tableau de Philippe de Champaigne, on voit que le copiste a conservé la partie inférieure (les Âmes), la scène intermédiaire (Jésus et l’ange au Jardin de Gethsémani), et modifié la partie supérieure. Il a déployé les ailes de l’ange vers le haut pour occuper un espace médian…

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    En conclusion, il semble fort plausible et fort séduisant d’envisager que François Vidalat pourrait être l’auteur du tableau de Notre-Dame de la Daurade puisqu’il vivait à Toulouse en tant qu’étudiant, et qu’il a peint un « extrait » de la même scène en 1862, ce tableau ayant été offert à la Chapelle du Calvaire par la famille de Joseph Vidalat, comme indiqué au bas de la toile ».