L’article mis en ligne avait été publié dans l’Indépendant, édition du vendredi 5 juin 1998. Pour mémoire, René Berland disparaissait le 5 juillet de la même année, à l’âge de 72 ans.
René Berland ne se laisse jamais gagner par le blues (photo archives, Mai 1998. Pour la petite histoire, cette Harley Davidson appartenait à Manu Montoro).
Personnage haut en couleurs à l’imagination débordante et fertile, membre fondateur de « Opération Vacances en Chalabrais », qui offrira plus tard son sigle à la désormais fameuse formation de l’OPVC, René Berland n’a de cesse d’innover, guidé par l’espoir d’égayer l’ordinaire. A l’image de son héros Peter Fonda, personnage central du célèbre film Easy rider, René ne fait qu’un avec sa formidable machine. Au premier coup de kick, les chevaux se soumettent au bon vouloir de celui que les ménagères chalabroises retrouvaient invariablement derrière le comptoir de la poissonnerie du cours Colbert.
A présent retraité, René Berland se plaît à rêver qu’il sillonne les interminables « motorways » des Etats-Unis, accompagné de Jeannette sa fidèle amazone. Des projets, René en a plein la tête et ce disciple de Saint-Pierre, saint patron des pêcheurs, n’est surtout pas à court d’idées, certains Chalabrois ayant conservé une bonne mémoire pourraient en témoigner longuement. Une éternelle jeunesse que René doit à une devise cultivée de manière indéfectible : « Ne jamais se laisser gagner par le blues ».