Le relais-émetteur du mont Calvaire.
Le 25 juillet 1958, les conseillers municipaux chalabrois réunis dans les salons de la mairie, cours Sully, tiennent séance sous la présidence de MM. André Samitié, maire et Augustin Maugard adjoint. A l’ordre du jour figure entre autre, une demande spéciale émanant de Christian Canat, directeur de la manufacture de chaussures, route de Mirepoix. Une requête à laquelle les représentants de la commune vont adhérer et qui autorise l’installation d’un relais de télévision sur les hauteurs de la colline du Calvaire. C’est ainsi que le premier relais-émetteur va rapidement être installé en Kercorb, seuls deux ou trois abonnés auront le privilège de voir s’éclairer ce que l’on appellera plus tard « l’étrange lucarne ». Un relais qui fut érigé par le biais de fonds sur un terrain jouxtant la chapelle du Calvaire, propriété de l’Hôtel-Dieu-Saint-Jacques (hôpital local), depuis 1870, de par l’héritage légué par Mlle Marianne Angélique Déjean.
Le 9 novembre 1960, la R.T.F. (Radio Télévision Française) installe un réémetteur diffusant une seule et unique chaîne, en noir et blanc, bien sûr. Le 12 octobre 1962, la même R.T.F. émet le projet d’installation d’un nouvel émetteur sur la colline de Roquefère. Les élus proposent de chiffrer le coût financier d’un tel déplacement, en définitive l’émetteur restera sur la colline du Calvaire. Le 7 janvier 1966 est signée une convention relative à l’installation d’un récepteur de télévision par l’O.R.T.F, la 2e chaîne noir et blanc entre alors en service. 1969 sera l’année de la couleur, avant que la 3e chaîne ne fasse son apparition dans les années 1970. Durant les années quatre-vingt, une souscription est ouverte qui va permettre la réception de Canal Plus avec un relais municipal, et en 1989, la 5e et la 6e entrent dans les foyers chalabrois.
Depuis lors, la petite lucarne n’a cessé d’éclairer le quotidien de nos concitoyens, grâce à un émetteur n’ayant que très rarement failli à sa tâche. D’aucuns reprocheront à l’énorme antenne de dénaturer le site de la chapelle du Calvaire, d’autant que satellite oblige, une belle panoplie de paraboles est venue orner l’imposant pylône. Tout cela n’aurait peut-être pas déplu à l’ermite qui occupa ces lieux jusqu’au milieu du XIXe siècle. Un ermite peut-être, à moins que ce ne fut un bon samaritain.