Le mouvement est de plus en plus suivi par les citoyens du Kercorb.
Présent le samedi 17 novembre dernier sur le rond-point au carrefour des routes de Mirepoix et Limoux, le collectif des gilets jaunes du Chalabrais a participé à une nouvelle démonstration de mécontentement, samedi 1er décembre. La symbolique Croix des Missions a pu observer une action citoyenne engagée en toute sérénité à partir de 9 h 30, et réunissant près de 80 manifestants, soit un chiffre doublé par rapport au précédent rendez-vous.
Sous le regard des représentants de la brigade territoriale autonome de Chalabre, un barrage filtrant a permis aux gilets jaunes d’aller à la rencontre des usagers de la route, dans l’ensemble ouverts au dialogue. Parmi les citoyens arborant un gilet dont la couleur fait parfois référence à la notion de briseur de grève, actifs et retraités ont évoqué les difficultés qu‘ils rencontrent dans leur vie quotidienne, à l’image de cet ancien retiré de la vie active, et qui perçoit « 800 € de retraite par mois, pour 184 trimestres cotisés, 44 ans de services et 30 mois en Algérie ». Le mouvement a pris fin aux alentours de midi, chacun des participants continuant à sacrifier un peu de son temps pour apprécier un apéritif de la contestation, partagé à la croisée des chemins.
Samedi 8 décembre prochain, un nouvel appel à manifester est lancé sur le site de la Croix-des-Missions (10 h). Les personnes qui le souhaitent peuvent également se rendre au rond-point de Laroque-D'olmes. Par ailleurs, un cahier de revendications a été présenté à Jean-Jacques Aulombard, maire de Chalabre, et adressé à la préfecture de l'Aude, à la député de la 3e circonscription et à l'association des maires de France (texte à consulter en fin d'article).
Gilets jaunes de Chalabre (Aude), Cahier revendicatif
Porte-parole d’une colère constructive « sans violence » :
- Taxer immédiatement le fuel lourd pour les gros bateaux (1 bateau émet autant de CO2 que 1,7 million de voitures).
- Taxer le kérosène quitte à augmenter le prix du billet d’avion.
- Abonder la transition écologique à hauteur de 30 % (au lieu de 20 %) des taxes prélevées sur les énergies carbonées.
- Abandonner l’augmentation de la taxe fuel /essence prévue en janvier.
- Rétablir immédiatement l’ISF.
- Abandonner l’augmentation de 1,7 % de la CSG et redonner du pouvoir d’achat aux pensions.
- Augmenter le SMIC au-delà de la simple règle de l’inflation.
- Moratoire sur le CICE et reprise, le cas échéant, après analyse des résultats constatés, après deux ans de fonctionnement.
- Réduire le train de vie de l’Etat (suppression du Sénat, réduction du nombre de députés et contrôle strict de leur IRFM tous les ans, abolition des privilèges des anciens présidents, des premiers ministres et anciens ministres de l’Intérieur).
- Rétablir les services publics en zone rurale.
- Déserts médicaux, accès aux soins : combler le fossé entre les villes et les campagnes.
- Refonte des collectivités territoriales.
- Renationaliser les autoroutes.
- Abandonner l’augmentation du contrôle technique.
Commentaires
Bonjour,
De bonnes revendications qui font un bon point de discussion pour un départ.
- Mais il faudra aussi penser aux retraités du bas et milieu de l'échelle qui ont cotisés toute une vie dont les pensions sont toujours bridés , sans coup de pousse social.
- Train de vie de l'état bien sur , mais pas uniquement, le train de vie de certaines collectivités est aussi en cause par leurs dépenses à tout va.
Il y a 30 ans nous avions des services aussi performants avec moins d'étage et surtout moins couteux. Le personnel des services départementaux, communautés locales et municipalité, faisons le total à ce jour et ce qu'il était il y à seulement 25 ans.
Tout les dépenses matérielles, immobilières et humaines (parfois avec de nombreux doublons) sont elles si utile à nos territoires. Il faudra aussi revoir dans ce domaines les embauches des amis de mes amis et leur utilités. Il ne faudra pas faire l'autruche sur des investissements inutiles mais couteux. Il faudra aussi que tous ces élus et leur cour comprennent que c'est l'argent de tous et que se sont des impôts qui les finances.
- Moins d’impôt OUI mais MOINS de dépenses inutiles et une meilleure gestion des moyens financiers et humains aussi.
- Il faudra aussi penser aux désert médicaux dans des zones reculés pour éviter des déplacements et un confort de vie.
- Peut être essayer de favoriser des petites industries avec peu de besoins de matières premières pour redonner de la vie dans certains coins ruraux (ce qui se fait en Allemagne) qui reste proche des grands axes de transports .
Il faut garder l'espoir d'un lendemain meilleur pour nos enfants et remercier tous ceux qui donnent leur temps sur les barrages et plus pour que les choses bougent.
Que nos "élites" (à tous les niveaux) comprennent que le peuple en a marre de se faire peler. Je pensait que les Français étaient trop fainéants pour bouger, je me suis trompé !!!