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  • Lettre en vie, lettre morte ? Mais l’être pour sûr

    Au matin d’un mardi 12 mai, de l’année 2020, un message déposé par une ou plusieurs mains anonymes, est venu souiller la sérénité que d'ordinaire la cité chalabroise inspire. Delphine Meyrignac, céramiste porcelainière installée rue Saint-Antoine, a souhaité exprimer son sentiment à l'égard d'une bien piteuse expédition.

     

    delphine meyrignac,chalabre en sérénade« Je m’adresse à la couleur qui a été utilisée par un anonyme de Chalabre, entité singulière ou plurielle, ce drôle d’oiseau qui ne semble pas aimer le blues. Il l’a écrit en Bleu, mais son message prête à confusion.

    Cher Bleu foncé, bleu au cœur pour mes amis Jennifer et Vinx, pour moi-même, pour tous ceux qui ont aimé la joie et l’énergie de musiciens qui ont traversé l’Atlantique pour offrir à Chalabre un festival de sons, de créations, de belles rencontres, et à coup sûr un avenir possible. L’horizon semblait bleu profond.

    Cher Bleu, je n’ai pas compris ton message. Suis-je, moi aussi, invitée à partir car pour tout dire, je ne suis que Corrézienne. Cet automne, tard dans la nuit, un de tes enfants (enfants de Chalabre) heureux de vivre dans son village, avec ses amis, a « molardé » sur ma vitrine. A-t-il voulu transmettre son message. Un petit bleu en devenir ! L’horizon se grise.

    Illustre inconnu, illustre étranger : ne trouves-tu pas que ces mots se ressemblent ?

    Cher bleu, nuancé, plus clair, bleu pastel tu es le bleu des enfants, doux et tendre contre la tourmente.

    Chère couleur bleue, si belle lorsque tu nous apparaît, scintillante, à la surface du lac de Montbel, teintée de verts.

    Chers Bleus (car vous êtes nombreux) qu’as-tu voulu dire ? Est-ce toi que je rencontre et salue sincèrement, chaque jour, dans les rues du village ? Dis-nous ! Où se trouve le chez-soi de chacun ?

    Oh, chères couleurs ! Elles illuminent la Terre, le monde, tout le monde, infinies et complexes dans leurs différences.

    Chères couleurs, vous allez manquer à Chalabre non seulement à travers l’absence des notes de musique, des sourires, des visiteurs qui animaient (âmes) ces rues mais aussi soutenaient financièrement les commerces, vos commerces, nos commerces.

    Ah, cher Bleu, si tu pouvais parler, tu nous dirais pourquoi ?

    Pour moi, tu restes la couleur du ciel, des océans et des mers, la couleur bénie des dauphins.

    Bien sûr, à chacun ses couleurs !

    Merci à tous ceux qui créent, imaginent un avenir vivant et Partagé pour Chalabre. Son histoire est riche. Les Tisserandes de l’époque auraient parlé haut et franc. Elles m’en « couragent » à le faire.

    Ce village est magnifique. Il a besoin de tous les possibles et imaginables, en harmonie entre ce qui était et ce qui sera.

    delphine meyrignac,chalabre en sérénadeS’il te plaît cher Bleu, de laisser Chalabre retrouver ces couleurs vives et de participer toi aussi à l’embellir, l’accord parfait est difficile à trouver mais il peut facilement être un accord juste ».

    Delphine, potière de Chalabre

  • A la mémoire d'Auguste Cathala

    auguste cathala

    Archives 1946, photos Maurice Mazon

    La cérémonie en hommage à Auguste Cathala, assassiné le 23 mai 1944 à la ferme du Roudié, initialement prévue ce dimanche 24 mai au pied de la stèle érigée par l’association nationale des FTPF (Francs-tireurs et partisans français), ne pourra être célébrée. L’association « Sur les pas d'Auguste » et la municipalité de Montjardin, espèrent pouvoir évoquer le souvenir d’Auguste Cathala au mois de septembre prochain.

    En 1946, Justin Navarro (photo ci-dessus) avait conclu son intervention par ces mots : « Chaque année nous viendrons, toujours moins nombreux sans doute, mais toujours plus sincères ».

    auguste cathala

  • C'était hier : Pierre-Louis Fabre, victime des nazis, a désormais sa rue

    L’article publié aujourd’hui, avait paru le lundi 23 mai 2005, dans le journal l’Indépendant. Il rendait compte d’une cérémonie à la mémoire d’un jeune Chalabrois, tombé sous les balles de l’occupant, le 27 juillet 1944. Deux mois auparavant, Auguste Cathala, dont le souvenir sera célébré en septembre à Montjardin, avait également été assassiné par les hordes nazies.

    pierre-louis fabre,arac,rhin et danube chalabreUne plaque commémorative rappelle la tragique journée du 27 juillet 1944 (Photo archives, 8 mai 2005).

    La capitulation des armées du IIIe Reich, commémorée le dimanche 8 mai dernier, a connu un émouvant prolongement avec l’inauguration de l’allée Pierre-Louis Fabre, en mémoire d’un jeune Chalabrois victime des balles allemandes. Une initiative à mettre à l’actif de l’Association Républicaine des Anciens Combattants (Arac), représentée par MM. Louis Calvet et Pierre Puech, et financée par la section Rhin-et-Danube de Chalabre. L’occasion pour Maurice Rouzaud de retracer dans le détail et avec émotion cette tragique journée.

    En ce jeudi 27 juillet 1944, un important détachement de l’armée d’occupation allemande investit de grand matin, la petite ville de Chalabre. Prévenus très tôt, beaucoup d’hommes jeunes ou plus âgés, tentèrent de fuir afin d’échapper à une rafle ou à d’autres mesures de représailles.

    Installés en divers points stratégiques autour de Chalabre, les ennemis ouvrirent le feu au fusil mitrailleur, sur les hommes qu’ils apercevaient dans les champs. Plusieurs otages furent arrêtés et emmenés à Foix pour y être interrogés. Ils devaient être relâchés quelques jours plus tard. Mais à Chalabre, l’un des hommes fut mortellement atteint sur les flancs de la colline de Terre-Blanche. Il avait tenté de s’échapper depuis sa maison située à la sortie de la ville, rue du Capitaine-Danjou. Il avait franchi le Blau pour monter vers la colline. Il s’appelait Pierre-Louis Fabre, au village on l’appelait Pierrot Fabre.

    pierre-louis fabre,arac,rhin et danube chalabreSon père était décédé deux ans auparavant. Sa mère n’avait plus que lui. Il avait seize ans. Pour ses camarades plus chétifs, c’était un grand. C’était un bon copain, un musicien plein de vie, un peu bagarreur comme les enfants l’étaient tous à cet âge. « Il était notre ami. A 14 ans, 15 ans, 16 ans, on sort de l’enfance, on est adolescent. A cet âge-là, on ne pense pas à la mort, et c’est bien normal : on a toute la vie devant soi, on aime la vie. Cette vie, Pierrot l’a brutalement perdue en ce 27 juillet 1944, victime de la soldatesque fasciste hitlérienne. Je n’oublierai jamais ce triste cortège qui passa à un mètre de moi sur le pont du Blau en fin d’après-midi : quatre hommes de Chalabre, ramenant le corps de Pierrot à sa pauvre maman » rappelait Maurice Rouzaud.

    Il concluait en remerciant vivement les membres de l’association Rhin et Danube, l’Arac, les élus, d’avoir eu la délicatesse de placer cette plaque, qui rappellera à tous les Chalabrois et surtout aux jeunes, le souvenir de Pierre-Louis Fabre, « notre ami, enfant de Chalabre, enfant mort à 16 ans ».

    pierre-louis fabre

    Pierrot Cantié, Pierrot Fabre, Emile Pousse, en mai 1944 sur le pont du Blau.

  • Les locaux de la gendarmerie ont été désinfectés

    Georges Hamida brigade.JPGGeorges Hamida à pied d’œuvre devant les locaux de la BTA.

    Dans le cadre de la prévention face à l’épidémie du Covid 19, la mairie a sollicité l’entreprise Hamida afin de procéder à la désinfection des locaux professionnels de la brigade territoriale autonome, basée sur la route de Limoux. Fort d’une expérience de vingt années, Georges Hamida, a mis en œuvre des procédures rigoureuses, en utilisant des produits de désinfection, conformément aux directives prescrites pour la lutte contre le coronavirus.
    L’intervention sur la brigade de Chalabre, pratiquée lundi 18 mai, fait suite à des actions similaires, déjà réalisées par Georges Hamida. Ce dernier a procédé à la désinfection de locaux dans plusieurs communes voisines (Quillan, Espéraza, Puivert) ainsi que chez des particuliers.
    Cette initiative de la mairie, saluée par les éléments de la brigade, va permettre l’accueil du public dans les meilleures conditions sanitaires. Comme le souligne Jean-Jacques Aulombard maire, « La participation de l’entreprise Hamida à l’effort collectif, renforce la cohésion sociale de la commune de Chalabre ».