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  • La mise en service du Cours Docteur Joseph-Raynaud se précise

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    En cette veille d’Ascension 2020, les baraques foraines se sont vues voler la vedette par de conséquents engins de chantier, dédiés au goudronnage d’un boulevard que les Chalabrois vont bientôt pouvoir à nouveau emprunter. Engagés en octobre 2019, et après nombre de suspensions successives, les travaux dont bénéficie l’ancien Cours National touchent à leur fin. Mercredi 20 mai, les opérations de bitumage ont donné le signal d’un imminent retour à la normale.

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  • C’était hier : Football : Le FCC décroche une place en finale

    L’article mis en ligne avait été publié dans l’Indépendant, édition du mardi 18 mai 2010.

    fc chalabre footballUn tir décoché par Eric Sanchez et un rebond qui trompe le gardien conquois, le FCC est en finale (photos archives, mai 2010).

    Le FC Chalabre et l'US Conques se disputaient le jeudi 13 mai à  Ste-Eulalie un billet qualificatif pour la finale de coupe Georges-Favre. Une rencontre jouée un jeudi de l'Ascension et sous une pluie discontinue, que les joueurs du président Raymond Dumay ont enlevé sur le score de 1 à 0, but inscrit sur coup-franc par Eric Sanchez à la 78e minute de jeu.

    Au coup d'envoi sifflé par Christophe Gayraud, Fabrice Canal et ses partenaires se mettront rapidement en place face à des Conquois donnés nettement favoris. De fait, les « jaune et noir » vont rapidement occuper le terrain et porter le danger dans un périmètre défensif chalabrois où rode Laurent Jalbaud, redoutable renard des surfaces. La défense soudée autour de Guillaume Smagghe, Alexandre Pereira, Anthony Rosich, Michaël Padet fait bonne garde et Alexandre Cassagnaud sur sa ligne réalise un  nouveau sans-faute. Malgré une belle occasion franche écartée sur la ligne par Sylvain Plantié, Conques ne passe pas, le rapport de forces s'équilibre peu à peu entre deux formations qu'une division sépare. Les occasions se multiplient mais à la pause aucune des deux équipes n'a pris une option pour la finale.

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    La deuxième mi-temps aura été à l'avantage des « bleu et parme ».

    Le FCC abordera le deuxième temps avec encore plus de détermination, prenant peu à peu l'ascendant sur les pensionnaires de promotion honneur. Intenable sur son aile droite, Fabien Conte appuyé par ses partenaires Sylvain Dumons, Philippe Lara et Aurélien Moralès, va faire peser un danger permanent aux abords de la surface conquoise. Le milieu de terrain articulé autour de Fabrice Canal et Gaël Planas prend souvent le meilleur sur son vis-à-vis et à l'entrée du dernier quart d'heure, une faute sur Fabrice Canal est sanctionnée par un coup-franc aux trente mètres. Après un nécessaire réglage de mire, Eric Sanchez buteur transfuge de l'USC XV transforme la sanction et trompe le gardien de l'USC XI (1-0). Les Conquois vont bien essayer d'arracher les prolongations, peine perdue face à la fraîcheur physique du onze chalabrois qui préservera sans problème son avantage jusqu'au trille final.

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    Fabien Conte aura essayé d'exploiter tous les ballons d'attaque.

    Après avoir félicité le FCC qualifié pour une finale après trente et un ans d'attente, les nombreux supporters qui avaient fait le déplacement pouvaient laisser le onze de Philip Brown rejoindre les vestiaires. Non sans avoir pris rendez-vous pour le samedi 29 mai prochain à Trèbes, où le FCC disputera le privilège de soulever la coupe Georges-Favre à l'équipe de Saint-Nazaire, autre club de promotion honneur, vainqueur de son duel avec le FC Malepère (5-1). 

    Sincères « congratulations » à l'attention du coach Philip Brown qui emmène le FCC en finale avec une équipe qui avait la formation suivante : Alexandre Cassagnaud, Guillaume Smagghe, Alexandre Pereira, Anthony Rosich, Michaël Padet, Sylvain Plantié, Fabrice Canal, Gaël Planas, Philippe Lara, Fabien Conte, Aurélien Moralès, Sylvain Dumons, Eric Sanchez et Hugues Ferrié.

  • Carnet noir

    Renée Médrano

    Un dernier hommage sera rendu à Madame Renée Médrano, née Sans, décédée dimanche 17 mai à Escales (Aude) où elle résidait. La cérémonie sera célébrée aujourd'hui mercredi 20 mai à 11 h 30 au funérarium de Trèbes.

    Très sincères condoléances à la famille.

  • Le dernier des marcheurs

    Il faut imaginer un son strident de sirène qui marque le tempo d’une communauté laborieuse, employée à la manufacture de chaussures Canat-Hutchinson. C’était hier, quand de nombreux modèles étaient produits au sein de l’usine inaugurée en 1946 au pied de la colline du Calvaire, usine fermée en 1988. Ces modèles étaient soumis à des tests permettant d’assurer la qualité des collections présentées. Il existait bien sûr un testeur mécanique, mais le test en conditions réelles n’avait pas d’égal pour évaluer l’usure et la résistance du soulier chalabrois. C’est ainsi qu’Henri Désarnaud, domicilié rue du Capitaine Danjou, élément du personnel, occupe la fonction de marcheur testeur en chaussures, activité qu'il assume depuis bientôt 25 ans.

    serge murilloDans la dernière des années 1960, un jeune homme de 19 ans est appelé par la direction, qui lui propose de prendre le relais d’Henri Désarnaud, lequel aspire à un peu de changement. Un choix justifié par les qualités sportives dont fait preuve Serge Murillo (photo Octobre 2004), déjà très connu sur les terrains de cross-country de la région. Licencié à l’AS Carcassonne, il a notamment remporté dans la catégorie Cadet, le 6e Challenge du Rail, organisé par le Toulouse Cheminots Marengo Sports (TCMS). Le contrat est signé et Serge Murillo obtient un emploi à plein temps, tandis que l’usine est déjà secouée par des problèmes avant-coureurs, avec des ouvriers qui alternent périodes travaillées et périodes chômées.

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    La journée de notre jeune « marcheur testeur » est divisée en deux parties. Il pointe chaque matin à l’usine à 8 heures, avant de partir jusqu’à Puivert, où il fait tamponner son carnet à la mairie. Après avoir justifié de son passage, c’est le retour vers Chalabre par la vallée du Blau. L’après-midi consiste en un aller-retour à Camon, où Serge Murillo pointe à l’ancienne poste située à la sortie du village en direction de Mirepoix, juste avant le pont de chemin de fer. A ce rythme, Serge Murillo effectue chaque jour et par tous les temps, sauf grosses intempéries, la bagatelle de 35 km à pied, soit environ 800 km par mois.

    Voilà pour le côté chiffres, car en terme relationnel, notre piéton garde le souvenir de quelques belles anecdotes, aujourd’hui couvertes par la prescription. L’arrivée à Puivert coïncidait souvent avec la prise du petit-déjeuner Chez Milou, et avec Milou (photo Thierry Meynier, août 1967, ci-dessous), ou bien c’était une pause à Villefort, où Petit Louis offrait le café. Un break à l’Hôtel de France, s’il n’avait pas été retardé sur la route, lui permettait de lire la presse avant le repas de midi.

    serge murilloBien évidemment, il s’interdisait formellement d’être embarqué en voiture, malgré les propositions de Milou, souvent disposé à le redescendre jusqu’à Villefort, « pour l’avancer un peu ». L’honnêteté de Serge ne pouvait se résoudre à accepter de telles propositions, même si cette rectitude n’empêchait pas la méfiance. En particulier sur la route de Camon, où derrière un inconnu s’arrêtant pour lui proposer de monter dans sa voiture, pouvait se cacher un brave homme mandaté par la direction de l’usine, pour « tester » l’honnêteté de notre « testeur ».

    Après la deuxième sonnerie de sirène, Serge Murillo pouvait partir avec une chaussure de couleur noire à un pied, et une chaussure de couleur marron à l’autre. Ce qui ne laissait pas indifférent l’inconnu croisé sur la route, lequel se posait certainement question quant à l’intégrité psychologique de notre marcheur.

    Périodiquement, les chaussures passaient au contrôle, afin de mesurer la résistance et l’usure réelle des semelles, semelles qui pouvaient jouer des tours. Parti un jour avec des chaussures neuves et arrivé à hauteur de la ferme du Ménéchal, Serge Murillo constatera que les semelles se décollent. Il repartira vers l’usine, affublé d’une paire de « palmes » aux pieds.

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    Pendant les premiers jours de sa nouvelle activité, Serge Murillo était accompagné par Aimé Manens et André Bès, recrutés en leur qualité de chasseurs, et donc rompus au « crapahut ». Mais dans l’impossibilité de tenir la cadence du cadet, le binôme avait jeté l’éponge au bout de quelques jours.

    Serge Murillo a exercé ce métier durant un an environ, et garde le souvenir d’un été 1969 particulièrement chaud. Ce qui lui avait permis d’arborer un magnifique bronzage, et peut-être aussi (simple supposition de notre part), de prendre un léger ascendant sur ses amis vacanciers, en quête de rencontres sur le sable de Gruissan.

    Lorsqu’il lui arrivait de prendre un peu de retard sur le trajet, retenu par quelque connaissance et quelques paroles échangées (un aléa qu'il rencontre encore aujourd’hui, mais à vélo), Serge Murillo finissait sa route en courant pour respecter les délais, chaussé non pas de tennis de sports, mais de chaussures de travail.

    Remerciements à Jean-Paul et Marie-France Cnocquart, qui ont recueilli les souvenirs de Serge Murillo, à Raymond Crampagne et Jacques Mamet pour les publicités Canat-Hutchinson.  

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    (pour être complet, il faut rappeler que les enfants d’ouvriers bénéficiaient régulièrement de modèles de chaussures portés au quotidien, et qui faisaient également l’objet de contrôles)