L’article mis en ligne avait été publié dans l’Indépendant, édition du jeudi 14 février 2002.
Les cyclos ont bouclé leur raid au pied de la stèle du souvenir (Photo archives, février 2002).
Ils en parlaient souvent et depuis longtemps, les cyclos de Madame Maryse Amouroux présidente des CCC souhaitaient s’initier à la pratique du « run and bike ». Un sport plutôt tendance, rien à voir avec la « wheelbarrow race » du Cazal, sinon sur la méthode, qui consiste à alterner course à pied et vélo tout terrain par équipe de deux. Chaque partenaire prenant le relais de l’autre selon le principe de la libre alternance. Avec le feu vert en poche délivré par leur chère présidente, cinq duos se sont donc élancés dimanche matin depuis le parking François-Mitterrand avec leur feuille de route, 35 km au programme, objectif « Le Prat dels Cremats » et la citadelle de Montségur.
La voie ferrée désaffectée verra un peloton compact se plier aux règles de l’échauffement, dans la douceur et la discipline, chacun étant bien conscient que le meilleur restait à venir. A la gare du Peyrat, la pendule du quai affichait 15 h 54, un horaire immédiatement démenti par le chrono de nos « raiders » toujours groupés. Sous la halle couverte de La Bastide-sur-l’Hers, l’allure va se durcir, Claude Cnocquart et Laurent Garcia vont fausser compagnie à tout le monde, jusqu’à Fougax-et-Barrineuf où se situe le coup de théâtre de la journée. Immobilisé par une crevaison, le duo de tête va assister impuissant au retour des poursuivants, juste avant l’ascension finale vers le Pog. C’est là que Christian Courdil et Thierry Noy prendront le commandement pour ne plus le lâcher, suivis de près par Joëlle Conan et Patrick Rault, unique couple mixte engagé, lui-même talonné par le duo vétéran détenteur du Trophée 2001 de la course à la brouette du Cazal.
Quelques lacets plus bas, Jean-Pierre Silvestre et Robert Beret en terminaient, heureux, mais fourbis eux aussi. L’occasion de saluer Robert, pressenti pour ouvrir la piste, mais qui aura finalement effectué au pied levé le parcours, en équipe avec Jean-Pierre. Alors que le soleil commençait à jouer avec les meurtrières de la citadelle, Claude et Laurent, « runners and bikers » malheureux, franchissaient à leur tour la ligne d’arrivée, au pied de la stèle du souvenir cathare. Un grand merci à Maryse, Nicole, Jean et Jean-Paul pour leur précieux soutien au registre de l’intendance, et à Patrick, qui n’est jamais à court de bonnes idées.