Bertrand Bargain a évoqué le souvenir d’Auguste Cathala.
La mémoire d’Auguste Cathala, assassiné le 23 mai 1944 par l’occupant nazi, a été honorée dimanche au pied de la stèle érigée par les FTPF à l’entrée du village de Montjardin. Avaient répondu à l’invitation de Bertrand Bargain, maire de la localité, les anciens combattants et leurs porte-drapeaux, Patrick Pujol (ANACR) et Nadine Canellas (AAGEF-FFI). A leurs côtés, la famille d’Auguste Cathala, les élus, Charles Henrique pour la brigade de gendarmerie, Patrick Bacot représentant l'ANACR et l’ensemble vocal Esalabra.
Bertrand Bargain évoquait la chronologie des événements qui allaient précipiter le destin du fils aîné de Marius et de Marie Cathala, âgé de 19 ans. Harcelé par ceux qui allaient être ses bourreaux et sommé de les emmener vers le campement des maquisards établis à la ferme du Roudié, Auguste Cathala prendra le chemin le plus long, avant de signaler sa présence et alerter les membres du maquis « Faïta ». Lesquels échapperont aux griffes d’une colonne allemande, appuyée ce jour-là par la milice de Chalabre. Auguste Cathala subira l’acharnement et la barbarie de la horde, supplicié et mutilé, il sera abandonné dans la ferme incendiée. La veille, dans la ferme des « Vinsous », Auguste Cathala avait partagé le repas familial avec Paul Alcantara, André Riffaut, Lolo Mazon, et l’imminence d’un débarquement avait été évoquée.
Après une minute de silence et de recueillement, Patrick Bacot (ci-dessus) pour l’Association nationale des anciens combattants de la Résistance (ANACR) rendait hommage à Auguste Cathala et aux mouvements de la Résistance, avant que les choristes d’Esalabra n’offrent une émouvante interprétation du Chant des Partisans. Bertrand Bargain concluait la cérémonie en remerciant la nombreuse assemblée venue honorer la mémoire et le sacrifice d’un fils de Montjardin. Chacun était ensuite invité à redescendre vers la place du village, pour un vin d’honneur offert par la municipalité. L’après-midi était consacrée à une visite sur les hauteurs du Roudié, où perdure la mémoire d’Auguste Cathala.
Présent en cette journée du souvenir, Jean Tailhan dit Lapébie, vétéran du Maquis Faïta
La journée s'est prolongée sur les lieux où Auguste Cathala a été supplicié à mort
Commentaires
MERCI beaucoup
C'est bien de garder en mémoire l'histoire locale. Je n'imagine même pas tout ce qu'il a fallu de force et de courage à ce garçon pour que du haut de ses 19 ans il connaisse le supplice pour sauver des vies.. C'était un héros. Très jeune, j'ai entendu le nom d'Auguste Cathala cité autour de nous.. Par contre je n'ai jamais entendu les noms des miliciens chalabrois. Vous me direz que cela n'en vaut la peine. Pourtant il y aurait un coté intéressant à les citer.. Ont ils été retrouvés pour payer ?
Les noms de ces traitres sont connus de tous! leurs descendance n'est pas responsable de leur actes, c'est peut être la seule bonne raison de ne pas les citer!
Jean Tailhan dit Lapébie, vétéran du Maquis Faïta:
Christian tu devrais le "faire parler" pour l'histoire!
Tu dois avoir les photos du Roudié de MAZON..elles ne sont pas publiables mais si cela intéresse la famille....
Peut être Mr FOURNIE qui avait écrit un bel article et dont le Père avait reçu avant ce triste épisode ces Maquisards pourrait nous en raconter plus.
Amicalement
françois
Bonsoir,
Nous avions chez mes grands parents ces photos, qui ne sont pas publiables bien sur.
Une gerbe était passé par la montagne coté la garenne, la nuit après le drame pour honorer Auguste par les FFI.
Pour ces Chalabrois qui ont collaboré avec les allemands la personnalité était différentes et leur vision des choses aussi.
Mon grand père François à été averti par un milicien de Chalabre dont je ne citerais pas le nom de quitter la maison ainsi que toute la famille pour éviter la rafle du lendemain, car mon père avait été déchu de la nationalité Française par Pétain et recherché pour le grand voyage.
Comme l'indique François il est inutile et mal placé de citer des noms pour éviter aux familles de la peine car ils n'y sont pour rien et peut être ils n'en ont pas connaissance.
Notre liberté à un prix, ne pas l'oublier comme tous ceux qui sont venus de bien loin nous libérer et finir leur vies bien jeunes en Normandie .... !
Une pensée pour Victor Tissseyre qui chaque année confectionnait une gerbe avec les fleurs donnés par les voisins de la rue du plumet pour marquer cette commémoration.
A lire certains commentaires on pourrait se croire sur Facebo... en esperant que ce magnifique blog d'information ne s apparente pas a ces reseaux sociaux. amicalement JP Cnocquart
Je ne vois rien JP dans ces commentaires qui puissent déranger, si ce n'est ma curiosité, celle d'une chalabroise, qui n'aurait pas dû, certainement, poser la question. Il y a eu sur ce blog d'autres débats et commentaires moins "historiques" qui ont virés à des échanges houleux qui eux, auraient mérités la comparaison avec fb. A bientot de te rencontrer.
Bonjour JP.
La comparaison n'est pas de mise avec FacePasBô, sinon dire pourquoi cela peut vous déranger!
Assener de tels propos sans argumenter n'est pas très productif...de palabre...à Chalabre.
Merci à Gilbert Huillet pour son témoignage éclairant pour effectivement des événement bien lointains.
Respectueusement
FRAnçois
Nos miliciens, R.A à été fusillé en octobre 44, les autres ont été condamné à la peine de mort, Aimé S et Hervé B. leurs peine à été commuée en travaux forcés, puis gracié par De Gaulle, seul le directeur commercial Albert J. des Ets Garrouste en fuite n'a pas été jugé, mais comme les autres ils ont été amnistié en 1952.
La veille ma grand mère Bernardine à reçue dans l'épicerie, ou les 2 maquisards étaient soignés par le docteur Barada, la visite de mise en garde du gendarme Sans, pour une descente le lendemain.
Le soir ma mère et Jean Cabanier, ont accompagné les maquisards au Roudié, mais las, ils sont resté au Vinsous.
L'histoire de Chalabre est sur mon blog "Si Chalabre m'était conté"
Une petite vidéo qui retrace cette histoire:
https://www.dailymotion.com/video/x1vgndf
J'ai oublié un détail, les noms des collabos peuvent être cités, du moment qu'ils le sont dans d'autre revues, comme les livres de Maury ou de Albert Marc ( les feux de Gibraltar )
Il faut tout de même faire attention aux familles.
Bonsoir et Merci à Serge FOURNIE pour cet éclairage.
J'étais passé à coté de ce petit film remarquable qui n'a dans sa réalisation rien à envier à certains "pros" !
Émouvants témoignes pour l'histoire,
J'avais zappé le "lien vidéo" dans le commentaire de Serge; C'est "réparé". Merci à lui et ses amis pour l'historique qui fait réponse à ma question. et pour ce chant des partisans qui émeut toujours.