Mercredi 14 septembre dernier s’est tenue l’assemblée générale de l’association « Vanille et Chocolat », qui gère les crèches de Chalabre et Ste Colombe-sur-l’Hers. Ce rendez-vous rassemblait des salariées, des parents, ainsi que Jean-Jacques Aulombard, maire de Chalabre, Elvire Andrews, Jonathan Asaro, Marie Dosso et Jacques Mamet, représentants de la Communauté de communes des Pyrénées Audoises (CCPA).
Annie Cassagnaud, présidente et Virginie Lefebvre (photo), vice-présidente se sont partagées la présentation du rapport moral. Virginie Lefebvre, à l’occasion du bilan de l’année précédente, est revenue sur le rôle des différents partenaires que sont la CAF, la CCPA, la PMI, le commissaire aux comptes et le cabinet d’expert-comptable, remerciant « tous ces partenaires pour leur engagement » aux côtés de l’association, pour que « cette délégation de service public, rendu à la population de Chalabre et Ste Colombe, continue d’exister parce qu’elle correspond à un besoin réel ».
Elle a souligné les « valeurs » de cette association, mais aussi « ses professionnelles fantastiques et motivées, sans qui tout ceci ne serait pas possible ». Espérant avoir fait « de son mieux » pendant quatre ans au service de « Vanille et Chocolat », Virginie Lefebvre a annoncé son intention de « laisser la place » à ce poste.
Annie Cassagnaud, en poste depuis un an, a, quant à elle, poursuivi : « J’ai expérimenté ce poste pendant un an… un an de partage, de stress, d’impuissance devant les délais d’attente des subventions, mais aussi du respect pour toutes les personnes qui se battent pour que cette association perdure. J’ai décidé de ne pas renouveler ma candidature ». Elle a ensuite détaillé « les visites et démarches pour travaux » faites avec la CCPA sur les deux structures ainsi qu’un contrôle CAF qui s’est « relativement bien passé ».
Annie Cassagnaud a aussi abordé une question de fond qui mobilise les professionnelles de la petite enfance depuis quelque temps, celle des salaires. Malgré une révision de ceux-ci début 2020, les membres du bureau ont « bien conscience que, beaucoup de salariées ne sont pas rémunérées à la hauteur de leur travail et de leur investissement. Les salaires restent très bas et les possibilités d’évolution de carrière sont très réduites ».
Et d’ajouter « … nous ne pouvons pas discuter d’une quelconque amélioration pour assurer la stabilité des équipes et éviter les arrêts maladie dus à un épuisement, tant physique que moral, sans prendre en compte ce point crucial des salaires et de la revalorisation des métiers de la petite enfance en général. Cela dépasse la seule gestion quotidienne de l’association et c’est en effet un sujet national ».
« Dépendant du versement de fonds publics », issus de la CAF et de la CCPA, l’association est « toujours à flux tendu » et n’a « aucune marge de manœuvre ».
Les représentants de la CCPA ont bien entendu cette demande. La discussion avait d’ailleurs déjà été ouverte en juillet dernier entre ces partenaires et l’association, et elle doit se poursuivre.
Les directrices ont ensuite fait leur rapport d’activité pour chaque structure. Elle sont toutes deux d’accord pour dire : « Les directives gouvernementales nous ont fait réfléchir sur nos pratiques actuelles. Les conditions de travail étant de plus en plus lourdes, entraînent des conséquences visibles sur les professionnelles (lassitude, manque de reconnaissance, fatigue) et sur le quotidien de la crèche ».
A l’issue du rapport financier, validé par le commissaire aux comptes, Florent Doussaud, trésorier, a lui aussi fait savoir qu’il déménageait « de l’autre côté de l’Ariège » et n’occuperait donc plus ce poste. Son remplacement semble cependant assuré.
A l’issue de la réunion, aucun candidat ne s’est présenté pour remplacer les membres sortants du bureau. Dans cette situation inédite pour l’association, la décision a été prise de convoquer une assemblée générale extraordinaire le mercredi 19 octobre à 18 h 30 dans la même salle de la place Charles Amouroux à Chalabre, avec pour seul ordre du jour la réélection d’un bureau.
L’association fait donc appel aux bénévoles qui souhaiteraient s’investir, pour que les crèches de Chalabre et Ste Colombe restent associatives : « Il n’est pas nécessaire d’avoir son enfant à la crèche. Il suffit seulement d’adhérer à l’association. Si vous êtes intéressés, merci de nous contacter si possible avant la réunion par mail : virginie.chalabre@gmail.com ».