L’article mis en ligne avait paru dans l’Indépendant, édition du mardi 30 septembre 1997.
La chapelle du Calvaire, et au premier plan, une croix datant de l‘an 1620
Photo Maurice Mazon
Les traditionnelles Journées du Patrimoine ont permis aux Chalabrois de partir à la découverte de trésors insoupçonnés ou négligés, au nombre desquels la chapelle du Calvaire, qui veille sur notre capitale du Kercorb depuis le XIe siècle. Délaissant la route carrossable qui mène aux fermes de Ségovent et du Pape, ils ont été nombreux à préférer s’écarter des sentiers battus pour emprunter le Chemin de Croix. Un itinéraire tout au long duquel gisent les vestiges des stations symbolisant le calvaire du Christ sur le mont des Oliviers.
Malgré les destructions irréparables dues au temps et au vandalisme, l’endroit n’a rien perdu de son attrait. Ce qui au début de l’ère chrétienne n’était qu’un simple oratoire deviendra au fil des ans un lieu à caractère pénitentiel, dédié au Christ et à la Vierge, Notre Dame des Sept douleurs, dont la statue figure dans la nef sud. Accolé à la chapelle, l’ermitage fut habité en permanence jusqu’au milieu du XIXe siècle par un ou deux ermites de vocation, maîtres d’un lieu qui servit également à isoler et mettre en quarantaine les voyageurs de passage en Kercorb, soupçonnés de colporter quelques dangereux virus.
Quant aux anciens, ils prétendent sans sourire que certains jours de mauvais temps, le promeneur perdu dans les genêts du Calvaire peut croiser la procession silencieuse des Soeurs de Saint Joseph de Cluny se rendant à l’office.