La rivière Aude étire ses filets d’eau dans un murmure rafraîchissant, une nuée de minuscules papillons curieux tournoient sur la scène du théâtre de verdure de l’Ile de Sournies. Comme une nuit d’été à la belle étoile, en compagnie ce vendredi 19 août de Christophe Roncalli, Jean-Michel Maury, Sylvain Monnereau et Frédéric Delluc, avec une évocation consacrée à l'écrivain Joseph Delteil. Créée à l’occasion de l’Année Delteil, à l’initiative de la mairie de Limoux, et à partir du « roman » « La Deltheillerie », cette première musicale a permis d’aller à la rencontre d’un personnage qui déclarait en 1954 : « J'ai cessé d'écrire le jour où je me suis aperçu que je ne savais pas ».
Un propos en forme de boutade, que Christophe Roncalli aura magistralement et respectueusement démenti, en parfaite osmose avec trois virtuoses au piano, à l’euphonium, au tuba, et avec le précieux concours de Bérengère Casanova, conseillère artistique du projet.
« Delteil et Moi », une soirée unique et remarquable, partagée par un auditoire conquis, et qui en appelle à une question : le public de l‘Ile de Sournies peut-il en conscience garder juste pour lui ce privilège d’un soir ?
Vendredi 26 août, un nouveau rendez-vous en suspension dans le temps était proposé avec « Cathares 1321, 700 ans après... ». Une création musicale écrite par Gilles Arcens, interprétée par le Brass Band Cathare et racontée par Christophe Roncalli, sur des textes de Claude Marti. Une soirée en deux temps, dirigée tour à tour par Jean-Pierre Néré et Jean-Guy Olive, « aux commandes » d’un prodigieux ensemble de cuivres et de percussions. Dix tableaux pour un retour vers l’épopée cathare.
« Montségur, tu te dresses partout ! ».