Le ciel d’Aquitaine a souri à notre fine gâchette sonnacoise.

Depuis le 15 août 2021, et après une victoire signée sur le site gersois de Cazaubon, Roland Fourcassa ne cachait pas son objectif pour 2022. Dans sa ligne de mire, un 10e titre national, remporté au final à l’occasion des championnats de France en catégorie « Handisport debout », qui se déroulaient du 17 au 21 août dernier à Cestas (Gironde). 

Lors de cette compétition organisée par le Trap Club Dubourdieu à Cestas, et par une chaleur accablante, le canon de notre citoyen de Sonnac-sur-l’Hers a fait mouche, pour devancer de 77 points, son poursuivant direct, le Palois Joël Sdrigotti. Deux fidèles de la compétition présents sur le pas de tir depuis une décennie, à la fois adversaires et amis, fédérés autour d’une même passion.

Dans sa quête réussie d’un nouveau titre, Roland Fourcassa aura également bénéficié du soutien de Michel et Jean-Jacques, les frangins, toujours prêts à parer à toute éventualité. Avec un 10e trophée national en onze participations, Roland Fourcassa vient de franchir un cap symbolique, véritable performance à laquelle il souhaite également associer ses partenaires, Ortho Evolution à Toulouse, Autosur à Lavelanet, le Porc qui pique à Limoux.

Il s’était produit dans les rues chalabroises le jeudi 4 août à l’occasion du 5e festival de Sérénades, le Super Klaxon Brass Band est l’invité de l’association Artchoum, ce jeudi 25 août au Jardin Extraordinaire de Lieurac (Ariège). Pour une balade nocturne (21 h à 23 h) précédée par un apéro-concert de 19 h à 21 h, avec un groupe musical qui déboule pour l’occasion avec sa brass-cumbia, son hip-orleans et son balkan-hop cuivré.

Comme le précisent les potes à Lucie : « Dans la rue, sur scène ou les pieds dans les pâquerettes, Super Klaxon va faire groover ta mémé, ton voisin, les punks à chat et les puces de ton chien. On est tellement heureux d’être content que si tu viens c’est bien, à deux c’est mieux ».

http://www.facebook.com/pages/category/Musician-band/Super-Klaxon-Brass-Band-379552956026226/ 

L’article mis en ligne avait paru dans l’Indépendant, édition du dimanche 25 août 2002.

Un voyage à travers les siècles avec les Troubadours de Castalie (Photos archives, août 2002).

La nef du Calvaire était parée en ce jeudi de l’Assomption pour un extraordinaire voyage à travers les siècles, en compagnie des Troubadours de Castalie. Germaine Capitaine au clavecin, Sophie Sicre à la flûte à bec soprano, alto, ténor et basse, Maryse Morand à la flûte à bec et à la viole de gambe et Etienne Morand à la vièle à archer, au violon et au violoncelle ont recréé l’atmosphère envoûtante des cours d’amour.

Ballades, pastourelles, toccata et sonates, les œuvres de Frescobaldi, Machaut, Loeillet, Corelli et Gounod ont ravi un auditoire subjugué par les sonorités d’instruments pour certains oubliés. Fondé en 2002, le groupe se donne pour but d’aller, en costume d’époque, jouer durant l’été dans les églises des villes et villages, afin de partager la joie que lui procure la musique et faire mieux connaître ce répertoire ancien qu’il affectionne.

Après une vingtaine d’années d’enseignement de la musique à Sallanches et à Chamonix en Haute-Savoie, c’est à Léran en Ariège que Maryse et Etienne Morand donnent à présent des cours de violon, violoncelle, flûte à bec et éveil musical. Parallèlement à cette activité, ils construisent dans leur atelier « Les Trois Muses », 3, rue Saint-Roch à Léran, des petits clavecins ainsi que de grands instruments de concert. Jeudi 15 août, les Troubadours de Castalie (réminiscence peut-être à la fontaine de Castalie dans le sanctuaire d’Apollon à Delphes, dont les eaux passaient pour avoir des vertus purificatrices et régénérantes) ont célébré dans la petite chapelle du Calvaire un vibrant hymne à la paix. Dans la pure tradition de leurs prédécesseurs, tels Peire Cadenal troubadour du XVIe siècle qui écrivait : « Quelle aventure que le cours de ce monde ! Car la droiture n’y trouve ni gué ni pont, quand l’injustice qui s’avance partout avec audace, apporte le chagrin, tue et ruine ».

Les Troubadours de Castalie se produiront le samedi 7 septembre prochain en l’église de Roquefixade (Ariège) où ils participeront aux soirées musicales organisées par l’association « Les Amis de Roquefixade ».              

L'article qui suit, déjà publié le dimanche 24 août 2014, fait écho aux cérémonies de commémoration de la Libération de Paris, qui seront célébrées aujourd'hui 24 et demain 25 août dans la Capitale.

L'occasion de saluer la mémoire de deux Chalabrois morts à quelques semaines de la Libération du pays. Roger Lacroix (ci-dessus, en 1944), mort à l'âge de 20 ans des suites de ses blessures le 17 février 1945 à la formation chirurgicale mobile de Mulhouse, et Christophe Martin, 20 ans, tué lors du franchissement du Rhin à Gerstheim le 26 mars 1945. 

26 août, les généraux De Gaulle et Leclerc et leurs entourages, descendent les Champs-Elysées

« Anarchiste espagnol ! Je suis l'un des seize survivants de ceux qui sont entrés les premiers dans Paris. J'étais le plus jeune et j'avais une guitare. Le capitaine Dronne m'a dit : « Rico, ce n'est pas le régiment des mandolines ». J'ai caché ma guitare sur le tank. Il n'était pas commode, nous non plus. C'est le seul qui a voulu de nous,... et nous de lui. Il parlait l'espagnol, nous on se débrouillait en français mais le coeur y était. Si bien qu'à la Porte d'Italie, quand nous sommes arrivés et qu'une femme a crié : Vive les Américains !, un de mes camarades a répondu : « Non Señora Madame, yo soy un Français ». C'est vrai, nos half-tracks portaient des noms espagnols, sauf celui où j'étais, appelé « Les Cosaques », probablement parce que nous chevauchions vite à l'avant-garde, sans trop faire de cadeaux à l'ennemi  ».

Ce témoignage, recueilli en août 1984 par René Mauriès, journaliste à la Dépêche, est celui de Juàn Rico, nom de guerre de Victor Baro, décédé à Chalabre en 1987. Républicain espagnol natif de Barcelone, Victor Baro avait franchi les Pyrénées le 15 février 1939, avant d'être interné dans le camp de concentration du Barcarès. Il avait ensuite opté pour un engagement dans les corps francs de l'armée française en Afrique, qui deviendront les Forces Françaises Libres. Il fera ainsi campagne avec le 3e régiment du Tchad, qui deviendra la 2e division blindée (2e DB), … le 24 août 1943, sous les ordres du général Leclerc. Victor Baro avait intégré la 9e Compagnie (en espagnol « la Nueve »), composée de 166 éléments, dont 144 de nationalité espagnole, et commandée par le capitaine Dronne.

« La Nueve » à Dalton Hall (Grande-Bretagne), au printemps 1944

Victor Baro est au 4e rang, premier à droite

Le jeudi 24 août 1944, le général Leclerc qui applique les principes de l'attaque à tout prix depuis que les Français sont entrés en Normandie, lance un ordre au capitaine Dronne : « Dronne, filez sur Paris, entrez dans Paris, passez où vous voudrez, dites aux Parisiens de ne pas perdre courage, que demain matin la division toute entière sera dans Paris ».

Le soir même à 20 h 41, trois chars et trois sections sur half-track de « La Nueve » entrent dans Paris par la Porte d’Italie. A 22 h 20, il fait encore jour lorsque les sections Michel Elias et Miguel Campos de la 9^e Cie arrivent sur la place de l’hôtel de ville, accueillies par les FFI du colonel Henri Rol-Tanguy, ancien des Brigades Internationales. Victor Baro est dans le half-track de commandement « Les Cosaques », matricule 410782, sous les ordres du lieutenant Amado Granell Mesado, et du sergent-chef Valero.

Après être entrée dans Paris, « la Nueve » du capitaine Dronne alignait, le 26 août, ses chars devant l'Arc-de-Triomphe. Elle formait la garde d'honneur du Soldat inconnu pour l'arrivée du général de Gaulle, et une immense banderole aux couleurs de la République espagnole barrait les Champs-Elysées. Entre temps, plus de quatre mille réfugiés espagnols avaient participé au soulèvement de la capitale, et l'un de leurs chefs, José Baròn Carreño (chef de la Agrupaciòn de Guerrilleros Españoles pour la zone nord de la France), était tombé Boulevard Saint-Germain, le 19 août.

Les célébrations du 78e anniversaire de la Libération de Paris, permettent de ranimer le souvenir de Victor Baro et de ses compagnons de combat, de  « La Nueve　», et de la section de Rhin et Danube de Chalabre. L'occasion également de reprendre la conclusion d'un article écrit en septembre 1984 par René Mauriès : « Muchas gracias – merci beaucoup - à ces cousins de sang qui, vaincus à Madrid, où nous étions absents, firent un si long et douloureux parcours pour rentrer en vainqueurs dans Paris. Mais la course à la liberté n'est-elle pas l'éternel rêve de Don Quichotte ? ».

Après quelques jours de repos, « La Nueve » prolongera les combats en direction de l’Allemagne, pour atteindre Berchtesgaden et le nid d’aigle d’Hitler, le 5 mai 1945. L’épopée de « La Nueve » prendra fin en juillet 1945, à Voulx (Seine-et-Marne), lorsqu’elle est officiellement dissoute et que ses effectifs sont démobilisés.

En février 1985, Victor Baro est décoré de la Croix de guerre, des mains de son ami Roger Caux, grand invalide de guerre mutilé à Rastatt. Leurs chemins s'étaient peut-être déjà croisés en Alsace (Au second plan, Roger Combes, Gabriel Gallardo, André Conte).