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  • Le mardi 23 mai 1944, à la ferme du Roudié

    auguste cathalaJean Tailhan, vétéran du Maquis, a honoré la mémoire des compagnons disparus.

    Le destin tragique d’Auguste Cathala, assassiné le 23 mai 1944 par l’occupant nazi à la ferme du Roudié, a été évoqué dimanche 28 mai au pied de la stèle érigée par les FTPF. Une journée du souvenir à laquelle ont pris part aux côtés de Bertrand Bargain, maire de Montjardin, les porte-drapeaux, René Assemat, Manuel Montoro et Patrick Pujol. A leurs côtés, la grande famille d’Auguste Cathala, Patrick Bacot secrétaire départemental de l’Anacr, Joëlle Chalavoux et Marie-Ange Larruy, conseillères départementales, l’adjudant-chef Franck Dessimoulie, commandant la communauté de brigades de Chalabre et Belvèze-du-Razès, Jean Tailhan, Ancien du Maquis, les élus de Montjardin et Chalabre, et l’ensemble vocal Esalabra.

    Ce dernier interprétait le Chant des Partisans, avant que Serge Fournié ne rappelle les circonstances de la sinistre expédition menée par une colonne allemande venue de Carcassonne, et guidée par six miliciens jusqu’à la ferme de la Famille Cathala aux Vinsous.

    auguste cathala

    Bertrand Bargain (photo) retraçait cette journée et l’interminable calvaire subi par un jeune homme de 19 ans, dont le sacrifice allait permettre aux éléments du maquis Faïta, de filer entre les griffes de l'occupant. L'effectif allemand qui participait à cette opération, de 300 à 500 hommes, avait investi le secteur par la ferme de Gary, Montjardin, le chemin de Pico-l'Ordy et Cazalens. En prenant le chemin le plus long depuis la ferme des Vinsous, l'aîné des dix enfants de la famille Cathala, espérait que la sentinelle postée sur la crête, serait en mesure d'apercevoir la colonne allemande. Auguste Cathala réussira ainsi à alerter les compagnons de Michel Riffaut et Paul Alcantara, mais il sera alors torturé avec une indescriptible sauvagerie. Au soir de ce 23 mai, son corps atrocement mutilé sera retrouvé dans les décombres de la ferme incendiée.

    auguste cathala

    Après le dépôt de gerbes et une minute de silence, la chorale Esalabra dirigée par Edouard Garcia entonnait une Marseillaise reprise en chœur, avant de conclure avec un chant de Jean Ferrat (La Paix sur Terre). Dans l’après-midi, l’assistance a pu se retrouver entre les murs de la ferme du Roudié, vieux murs inflexibles face au temps qui passe, résolus à perpétuer le souvenir d’Auguste Cathala, martyr de la Résistance.

    auguste cathala

    Les heures noires d'un pays en guerre ont été évoquées

    auguste cathala

    Serge Fournié présidait la cérémonie 

    auguste cathala

    Les jeunes héritiers d'Auguste Cathala ont pris leur part...

    auguste cathala

    ... au devoir de mémoire

    auguste cathala

    René Assemat, Manuel Montoro et Patrick Pujol devant la stèle du souvenir

    auguste cathala

    Un rendez-vous du souvenir empreint d’émotion et de recueillement

  • C’était hier : Le foot en fête au Challenge Roger Dumay

    L’article mis en ligne avait été publié dans l’Indépendant, édition du dimanche 31 mai 1998.

    fc chalabre footballSensations retrouvées pour des semi retraités (Photos archives, Mai 1998).

    La toute première édition du Challenge Roger Dumay aura été le traditionnel grand rendez-vous sportif des fêtes de l’Ascension. Les deux rencontres de football à l’affiche ont permis aux anciens champions de 1981 de se retrouver sur la superbe pelouse du stade Lolo-Mazon, face à d’anciens sociétaires du club de Toulouse-Fontaines. Invités en Kercorb à l’initiative de Claude Mot disciple du « Père Cazas » et excellent élève de l’école chalabroise. Face aux représentants de la Ville Rose, les aficionados ont retrouvé avec plaisir la formation qui remporta le titre de Promotion Honneur et qui était alors entraînée par Jacques Perallon. Réunis une nouvelle fois dans les vestiaires, les ex titulaires du « Feuceuceu » ont particulièrement apprécié de se retrouver sous le maillot aux couleurs d’un club cher au président Roger Dumay.

    Cette fête du football organisée en l’honneur de la figure de proue du ballon rond en Kercorb, a fait ressurgir les bons souvenirs d’une période durant laquelle le « soccer » chalabrois connut son apogée. Après une finale victorieuse en coupe Georges-Favre (1979), ce groupe décrochait le 10 mai 1981, son billet pour la Division Honneur Régionale (DHR), synonyme d’accession au sein de l’élite du football languedocien. L’occasion en ces fêtes de l’Ascension, de retrouver Jean-Claude Naudy, Alain Marzura, Esteban Bueno, Daniel Tournois, Didier Cambon, Jean-Claude Bazzo, Raymond et Guy Dumay, Christian et Guy Sanchez, Jojo Planas, Jeannot Discala, Jacques Garcia, Michel Maugard, Philippe Gérard, Paquito, Isidro Martinez, Christian Moralès,…

    Après les évolutions des anciens, le FCC I version 1998 entrait en lice, opposé aux représentants de Villabe, emmenés par Bertin, leur coach. Une formation qui évolue actuellement en DHR de manière très honorable, et qui a livré un match de grande qualité face à des Chalabrois qui feront jeu égal, pour prouver en définitive que l’objectif de la montée reste dans le domaine du possible.

    fc chalabre football

    Tous les acteurs de cette journée mémorable se sont ensuite retrouvés autour d’une excellente table au Moulin de l’Evêque, table présidée par Roger et Janine Dumay, auxquels les invités ont tenu à renouveler leur amitié indéfectible. Lors de la remise des trophées, Jojo Planas autre pilier du club a retracé un bref historique du FCC, avant de rendre un hommage appuyé à Janine et Roger Dumay, pour l’engouement et la passion qu’ils ont su communiquer à des générations de « manchots ».

    fc chalabre football

    fc chalabre football

    fc chalabre football

  • Puivert : Les mystères de la Méditerranée avec Rachel Salter

    musée du quercorb,rachel salter

    Rachel Salter, tanpura et voix

    Le premier concert de la saison culturelle au musée du Quercorb sera donné le samedi 3 juin à 21 h, avec une prestation de Rachel Salter. Accompagnée de sa tanpura, luth d'origine indienne fabriqué par un luthier-musicien de Puivert, Rachel explore l'influence des modes orientaux sur la poésie et la musique des troubadours d’Occitanie.

    Rachel Salter est bien connue, puisqu’elle travaille au musée depuis deux ans. En tant qu’animatrice, elle propose des visites insolites du château de Puivert et du musée, les mercredis et dimanche à 15 h. Pour le jeune public, ce sont des ateliers créatifs tels que la fabrication de marionnettes, personnages elfiques ou animaux de la forêt qu’elle anime.

    Samedi 3 juin, c’est en tant que chanteuse et musicienne qu’elle sera accueillie au musée. D’origine écossaise, elle redonne aux chants des troubadours la fraîcheur et le naturel des voix Celtes, tout en exprimant le chant profond, le « canto hondo », de son propre cœur de voyage.

    Ce premier rendez-vous de la saison 2023 promet un beau voyage musical autour de la Méditerranée, en passant par des chants Séfarades, la poésie de Rumi et d’Attar et le chant iranien. Le concert est gratuit, vous êtes attendus nombreux, et il se déroulera dans la grange du musée.

  • C'était hier : Les abeilles ont eu peur de l’orage

    L’article mis en ligne avait été publié dans l’Indépendant, édition du vendredi 30 mai 2008.

    nicolas serano

    Nicolas Serano a rassemblé l’essaim autour de sa reine

    Photo archives, Mai 2008

    Alors que la nuit venait de tomber sur Chalabre, au beau milieu de l’après-midi, une impressionnante nuée itinérante était repérée au-dessus du centre de secours Jean Cabanier. Le bourdonnement singulier s’échappant de ce nuage mouvant ne laissait aucun doute sur son origine, un essaim d’abeilles en proie à la panique cherchait refuge avant que l’orage n’éclate.

    La proximité des ateliers municipaux allait permettre la rapide intervention de Nicolas Serano, maître ferronnier et apiculteur à ses heures, parfaitement renseigné quant aux us et coutumes de la famille des hyménoptères. Une fois l’essaim posé et après avoir localisé la reine, Nicolas préparait un mélange fumant à base de lavande, enfilait une combinaison adéquate, déposait la reine dans une ruche placée au pied de l’arbre refuge, avant d’enfumer un bon millier d’abeilles invitées à rejoindre leur supérieure. En moins de demi-heure le tour était joué, sans que l’on ait à déplorer la moindre piqûre. A l’heure qu’il est, tout ce petit monde butine au pied du Pog de Montségur, invité grâce à l’expérience de Nicolas à perpétuer son bienfaisant ministère.