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C'était hier - Page 464

  • C’était hier : Le nouveau comité des fêtes vient de se mettre en place

    L’article mis en ligne avait été publié dans l’Indépendant, édition du vendredi 26 mars 1999.

    comité des fêtes de chalabreUne partie de la nouvelle équipe avec les représentants de la municipalité (photos archives mars 1999).

    Après la démission annoncée du « comité Henri Cazas », et au terme de plusieurs semaines d’incertitudes, les Chalabroises et les Chalabrois seront heureux d’apprendre la bonne nouvelle. En effet, une jeune équipe de bénévoles a manifesté son désir de mettre en place et au plus vite, un programme de festivités pour le Kercorb.

    Tout dernièrement salle de la mairie, cours Sully, et en présence de Roger Rosich, premier adjoint représentant Jacques Montagné retenu par ailleurs, avait lieu la passation de pouvoir entre l’ancien et le nouveau comité des fêtes. Roger Rosich ouvrait la séance en remerciant l’équipe du président Henri Cazas, pour avoir conduit de main de maître les festivités chalabroises durant neuf années. Le premier adjoint faisait également part de l’attachement de la municipalité aux fêtes du village, et en premier lieu les quatre jours de l’Ascension. Il se félicitait aussi qu’une nouvelle équipe ait bien voulu reprendre le flambeau, tandis que l’ancien bureau assurait les nouveaux élus de son soutien, si le besoin devait s’en faire sentir.

    comité des fêtes de chalabre

    Henri Cazas, Jean Carbonnel, Edmond Arnou, Odette Carbonnel, membres sortants, ont laissé leur place au nouveau bureau, Séverine Plantié, Arnaud Molini, Gérald Mourareau, José Sanchez

    Dès la réunion terminée, le nouveau comité des fêtes se mettait au travail afin d’établir le programme des fêtes de l’Ascension. En renouvelant de vives félicitations à l’adresse du comité Henri Cazas, nous vous présentons le comité version 1999 : président d’honneur Jacques Montagné, président Gérald Mourareau, vice-président Arnaud Molini, trésorier Stéphane Ferrier, adjoint Lucien Baillat, secrétaire José Sanchez, adjoints Séverine Plantié et Jean-Marie Marsy. Organisation Paul Coeffart, membres Mlles Lydie Lambert, Dominique Martinez, Maria Ortiz, et MM. David et Julien Bonnery, Thomas Cuaresma, Thierry Ferrier, Pascal Ilhat, Emmanuel Izart et Didier Rossi.    

  • C’était hier : Las chronicas d’en Josèp : La fête du Cazal

    Au cours de l’année 1994, notre concitoyen José Navarro publiait une chronique dominicale, sous la forme d’un dialogue engagé avec une grand-mère témoin de son temps. Le texte mis en ligne, avait paru dans l’Indépendant sous le titre ci-dessus, édition du dimanche 27 mars de cette année.

    gaudy

     Midi Libre 3 mars 1975

    « Tu t’en rappelles Mémé, la manifestation pour les Canat à Limoux ? C’était au début des années 1970 non ? - Se m’en soveni oc ! Es le cop de « l’Apeou à Chalabre ».

    Elle avait raison la mamette, il y avait parmi les ouvriers chalabrois, une forte proportion qui était d’origine espagnole et les employés voulaient absolument garder leur outil de travail dans leur entreprise, à savoir la machine à polyuréthane ou plus simplement la P.U. Ainsi criaient-ils tout au long du cortège, « la Pé Ou à Chalabre ! », suivis en cela par la solidarité active des Myrys et autres Limouxins qui sans hésiter reprenaient la chanson : « L’Apéou à Chalabre ». Je l’écris ainsi car quelqu’un me demanda quand même : « Vous qui êtes de Chalabre, c’est quoi une Apéou  ? ».

    Tout ceci pour dire que les temps changent. Remontons à 1837, au mois de juillet. C’est l’euphorique réussite de l’industrie drapière, le village compte plus de 3000 habitants, tous les niveaux de toutes les maisons de la bastide sont occupés. Montez dans les greniers, et vous y trouverez encore les grandes cheminées des logements de ces temps là.

    MM Gaudy Frères sont manufacturiers, leur entreprise se situe en face le Cazal, et le maire les plaint car « leurs ouvriers fileurs refusent de travailler lorsque le travail abonde et ont tout prétexte de criailler et de demander des secours lorsqu’il manque ». Traduisons car nous n’avons bien sûr aucun document laissé par le côté ouvrier : ils sont très mal payés et profitent des carnets de commandes garnis pour le faire savoir alors que c’est la misère lorsque le travail vient à manquer. Les Frères Gaudy heureusement sont très futés et découvrent bien vite la solution à tous leurs maux : une machine à filer la laine (ndlr : la Mule Jenny).

    gaudy

    Mule-Jenny 1835

    La nouvelle court dans les ateliers, et surtout dans les cabarets (les réunions étaient interdites). Elle n’est pas du goût des ouvriers qui ont peur de perdre leur emploi. On décide donc de se débarrasser du mécanicien chargé de monter la machine : « Avant midi, il n’y avait déjà plus personne et des groupes d’où partaient des vociférations peu rassurantes se formaient en divers lieux, et principalement sur la grande route qui conduit aux ateliers de MM Gaudy. Quelques uns se réunirent et vers une heure après midi, un nombre considérable d’ouvriers entourèrent l’établissement de ces messieurs ». Nous sommes le 17, les ouvriers se calmeront et iront exiger du maire (ndlr : Antoine Anduze-Faris) la destruction pure et simple de la machine. Lui, demande des renforts de soldats et de gendarmes au sous-préfet (ndlr : Prosper Hannuic).           

    Quand la colère pointe le nez, les premières à monter au créneau ont toujours été les femmes et, le 20, elles entraînent leurs époux à l’assaut de la machine. Assaut brisé par les représentants de l’ordre. Mais des meneurs ont été repérés et au petit matin du 22 juillet (ndlr : jour de Sainte Marie-Madeleine), sept ouvriers sont interpellés. La nouvelle fait le tour de Chalabre, la colère gronde autour des gendarmes qui se préparent à emmener les pauvres bougres à Limoux. Pendant ce temps-là, et bien laissons terminer le sous-préfet qui le relate au préfet : « Une partie des habitants du Cazal,… renforcée de quelques hommes et de quelques femmes et enfants de Chalabre qui s’étaient détachés de l’attroupement formé dans la ville, s’étaient portés à la course sur cet établissement (Gaudy) et qu’en ayant forcé très facilement la porte, ils avaient en quelques secondes brisé la machine à filer, objet de leur hostilité et s’étaient enfuis ».

    Pauvres Frères Gaudy, que toute une armée de gens bien intentionnés, du procureur du roi au maire, n’ont pas réussi à protéger de la hargneuse populace !

    « Alors tu vois, mémé, une fois on veut casser les machines, et une autre fois, 150 ans plus tard, on veut les protéger. L’expliquer serait peut-être une trop longue histoire mais…

    - Escota pichon, ièu te vau dire, aquela gent del Casal, s’en cal mesfisar, t’i cal pas anar a la festa.

    - Et mémé, tu debarotes, je vois plus le rapport !

    - Dubris lis uèlhes, la date, t’as vu la date, la festa del Casal, c’est en souvenir, c’est leur 14 juillet, la presa d’en Gaudi !

    - Alavetz, aquela empega mameta, tu me fais une historienne de première bourre ! »

    Cet épisode pourra être redécouvert dans son contexte historique, en lisant Les Facturiers, travail de recherche que l'on doit à Gaston Maugard, et publié par l’association Il était une fois Chalabre (Tome X p.121). Egalement évoqué dans le Tome VIII, page 73

  • Le restaurant scolaire a dix ans

    Le restaurant scolaire a été inauguré         Sous ce titre, le texte qui suit avait été publié dans l'Indépendant, édition du mercredi 11 mars 2009. L'occasion de revenir sur dix années d'existence d'une cantine de nouvelle génération.

    collège antoine-pons,restaurant scolaireMarcel Rainaud officialise la mise en service de la nouvelle structure (photos archives, Mars 2009).

    « Rien ne se perd,… tout se transforme », c’est ainsi que le plateau d’éducation physique sur lequel les scolaires se préparaient jadis aux épreuves sportives du certificat d’études primaires, recevait à l’automne dernier les fondations du restaurant scolaire du collège Antoine Pons, une structure moderniste et originale inaugurée ce vendredi 6 mars.

    L’événement aura réuni une nombreuse assemblée accueillie par Philippe Gérard, responsable du service de restauration entouré de son équipe. En présence de Marcel Rainaud sénateur et président du conseil général, Jean-Paul Dupré député, Roger Rosich conseiller général du canton de Chalabre, Marie-Thérèse Roques principale du collège Antoine Pons, Christian Guilhamat maire de Chalabre, André Viola vice-président du conseil général, Daniel Koch inspecteur d’académie, Jean-Pierre Salvat président de la CCC, Alain Marcaillou conseiller général du canton de Conques et Annie Bohic-Cortès conseillère générale du canton de Quillan, le traditionnel ruban inaugural était coupé et donnait le coup d’envoi d’une visite complète des lieux.

    L’intervention des personnalités était précédée par une minute de silence, observée à la mémoire du préfet Bernard Lemaire, décédé dans la nuit. Les prises de parole allaient permettre à chacun de saluer la réussite architecturale de ce lieu de vie, qui accueille les enfants chaque midi depuis la rentrée des congés de février. Cette structure répond à toutes les attentes, qu’il s’agisse d’esthétique, de sécurité, de respect de la chaîne du froid, de quoi accueillir les jeunes invités dans d’excellentes conditions, et ce dans le souci du respect de chacun et du bien être de tous. Après avoir rappelé l’historique du collège Antoine Pons, Marcel Rainaud évoquait la complexité du projet, « construire dans cette partie de la ville demandait la prise en compte des servitudes de protection de monument historique, des quatre sites inscrits, de protection de l’installation sportive ». Le permis délivré en 2005 a finalement permis la création d’une structure appelée désormais à cohabiter en parfaite harmonie avec le parc Saint-Pierre. Ce nouveau service de restauration d’une surface de 420 m² est doté d’une zone réfectoire d’environ 100m², une zone de self service de 25m², une cuisine de 161m² et enfin une zone de production de repas vers l’extérieur de 20m², pour un coût total de 1.200.000 € dont 950.000 pour les travaux. Marcel Rainaud concluait en remerciant l’ensemble des acteurs d’un projet important pour la vie et l’avenir du canton, en rappelant « que le conseil général est bien la collectivité qui assure la solidarité entre les hommes et les territoires, qui sait allier la proximité et la qualité du service ».

    collège antoine-pons,restaurant scolaire

    Philippe Gérard responsable de restauration a accueilli ses invités

    collège antoine-pons,restaurant scolaire

    Marcel Rainaud sénateur et président du conseil général

    collège antoine-pons,restaurant scolaire

    Jean-Paul Dupré député de la 3e circonscription

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    Christian Guilhamat maire de Chalabre

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    collège antoine-pons,restaurant scolaire

    collège antoine-pons,restaurant scolaire,conseil départemental de l'aude

    La cantine du collège (GOD) en 1962. Un repas partagé par les premiers demi-pensionnaires aux côtés de Jacques Adrados : de gauche à droite : Monique Sola, Marie-Madeleine Sola, Anne-Marie Sola, les garçons : Guy Rolland, Denis Rives, Francis Rivals, Christian Fromilhague.

  • C’était hier : Début d’incendie à l’église Notre-Dame

    L’article mis en ligne avait été publié dans l’Indépendant, édition du 1er mars 2004.

    église notre-dameLa Vierge de la Pitié a été entièrement réduite en cendres (Photo archives Février 2004).

    Un sinistre grave de conséquences a été évité de justesse hier matin, en l’église Notre-Dame où l’office dominical est toujours célébré en cette période hivernale. A quelques heures de la cérémonie, une paroissienne en charge des préparatifs, a pénétré dans un lieu de prières entièrement envahi par une épaisse fumée noire et une odeur âcre qui rendaient l’air irrespirable.

    Les services du centre de secours Jean-Cabanier étaient aussitôt alertés afin de déterminer et de circonscrire l’incendie. Rapidement arrivés sur les lieux, les hommes du sergent-chef Stéphane Ferrier ne tardaient pas à localiser le foyer situé à quelques mètres à peine de l’autel. Le feu serait visiblement parti à hauteur de la chapelle Saint-Blaise, dans une niche ovale renfermant une statue en bois doré datant du XVIe siècle et représentant la Vierge de la Pitié.

    L’œuvre avait été classée le 16 janvier 1947 et était le joyau de l’église de la ville, dite jadis église de la Commodité, annexe de l’église paroissiale Saint-Pierre.

    Lieu de prières au cœur de la cité, il est connu cependant plus spécialement comme Notre-Dame de Consolation, et est dédié à cette Piéta qui s’est entièrement consumée sous l’effet de la forte chaleur. D’après les premières constatations faites en présence des gendarmes de la brigade chalabroise, un court-circuit serait à l’origine des dégâts occasionnés, importants certes, mais fort heureusement très limités. Dans une atmosphère confinée, le feu a très lentement couvé, détruisant irrémédiablement une véritable œuvre d’art inscrite au patrimoine de la commune chalabroise.