L’article qui suit avait été publié le samedi 28 mai 2005, dans le journal l’Indépendant. Il rendait compte d’un match de clôture peu ordinaire, proposé aux benjamins du FCC, face à un adversaire inattendu. Un petit retour en arrière, à l’occasion d’une journée où les Mamans seront à la fête.
Les benjamins du FCC et leurs mamans à l’heure du coup d’envoi (Photos archives, Mai 2005).
Les petits footballeurs chalabrois libérés de leurs obligations en championnat, ont mis un terme définitif à la saison 2004-2005, avec un match de gala disputé sur la pelouse du stade Lolo Mazon. Une rencontre amicale, certes, mais que les protégés de Jacques Cunillera et André Rougé, ont prise très au sérieux, puisque l’adversaire n’était autre qu’un collectif de mamans décidées à faire bonne mesure face à leur descendance.
Les débats s’engageaient sans aucun round d’observation, les filles étant d’entrée de jeu contenues dans leurs dix-huit mètres. S’ils dominaient, les jeunes pousses du FCC n’arrivaient pas à faire parler la poudre, face à un adversaire visiblement inexpérimenté, mais très volontaire. Ce dernier prenait peu à peu ses marques, avant l’ouverture du score et une succession de tirs cadrés qui faisaient mouche de part et d’autre.
A huit buts partout, la paire d’arbitres très sollicitée, mettait un terme à la partie, avant de coordonner la pénible séance des tirs au but. Un final à suspense, au cours duquel la grande expérience des benjamins primera sur la volonté d’un adversaire féminin épuisé, mais qui aura parfaitement rempli son rôle d’outsider.
Après un petit tour d’honneur, ces dames recevaient les félicitations de vainqueurs heureux et soulagés, car le vent du boulet était passé près. Le troisième tiers-temps verra les deux équipes et leur encadrement là encore faire jeu égal, dans une ambiance de fin de saison très familiale.

Jacques Cunillera et les Benjamins du FCC, saison 2004-2005.
Une plaque commémorative rappelle la tragique journée du 27 juillet 1944 (Photo archives, 8 mai 2005).
Son père était décédé deux ans auparavant. Sa mère n’avait plus que lui. Il avait seize ans. Pour ses camarades plus chétifs, c’était un grand. C’était un bon copain, un musicien plein de vie, un peu bagarreur comme les enfants l’étaient tous à cet âge. « Il était notre ami. A 14 ans, 15 ans, 16 ans, on sort de l’enfance, on est adolescent. A cet âge-là, on ne pense pas à la mort, et c’est bien normal : on a toute la vie devant soi, on aime la vie. Cette vie, Pierrot l’a brutalement perdue en ce 27 juillet 1944, victime de la soldatesque fasciste hitlérienne. Je n’oublierai jamais ce triste cortège qui passa à un mètre de moi sur le pont du Blau en fin d’après-midi : quatre hommes de Chalabre, ramenant le corps de Pierrot à sa pauvre maman » rappelait Maurice Rouzaud.
De gauche à droite, debout : Edmond Marty, Jean-Charles Gonzalez, Jean-Louis Sanchez, Jean-Claude Bazzo, Gérard Crovetti, Philippe Gérard, Yvan Ferrier, Guy Bernard, André Rougé, Christophe Roncalli, Edouard Garcia, Jean-José Garcia. Accroupis : Jean-Jacques Garros, Christian Franot, Jacques Mamet, José Sanchez, Paul-Louis Boyer, Jacques Sariège, Raymond Abat, Patrick Danjou.
La classe 1955 a renoué le contact sur la place Charles-Amouroux (Photos archives mai 2005 et septembre 2003).