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C'était hier - Page 580

  • La vieille usine du Pont-Vieux a été rasée

    Un des derniers vestiges de la vie industrielle du Chalabrais, l'ancienne usine Franzone, s'est effondrée sous les coups de pelle. 

    Usine Franzone 23 Février 2012.jpgLe quartier du Chalabreil va s'offrir un nouveau décor.  

    Il en est de certains vestiges industriels comme de ces photos jaunies, qui entretiennent le souvenir de périodes oubliées, parfois même insoupçonnées. Celui qui emprunte aujourd’hui la rue du Pont-Vieux, et qui n’a pas grandi avec le privilège de manger un pain au chocolat de la boulangerie Calbo, sur le chemin de la communale, ne peut imaginer quelle fut l’activité de cette courte artère chalabroise.

    C’était au cours de la quatrième décennie du siècle dernier, en bordure de la rivière Chalabreil, Henri Franzone et son épouse Marcelle avaient créé une petite entreprise autour du cartonnage, activité qui ne cesserait de prospérer en parallèle avec la manufacture de chaussures Canat. Ainsi vers la fin des années 1960, quarante personnes se trouvaient employées à transformer 500 à 600 tonnes de carton par an. Dans le secteur de la chaussure, 8.000 boîtes pouvaient être confectionnées en une seule journée. Les débouchés étaient divers, puisque sortaient aussi des « cartons tailleurs » pour vêtements et costumes, des boîtes pâtissières, des cartons à chapeaux, etc… Mais il était écrit que la chaussure et sa boîte auraient une même destinée, et l’arrêt des activités de l’usine Canat, entraînera le déclin de l’usine Franzone, jusqu’à sa fermeture effective voilà tout juste vingt ans.

    Après avoir abrité un atelier de plomberie, puis un dépôt de maître-charpentier, la vieille fabrique usée par le temps, verra une partie de sa toiture s’effondrer sous le poids de la neige tombée à l’hiver 2010. Une mort lente, à petit feu, qui connaîtra un nouvel épisode le vendredi 17 février dernier avec l’incendie qui aura définitivement raison de sa colonne vertébrale. Le coup de grâce a été donné en ces derniers jours de février 2012, par l’entremise de la société « Terra Scop », chargée d’effacer du décor un des derniers vestiges de la vie industrielle du Chalabrais. 

    usine franzone,terra scopCette vue depuis le Chalabreil fait partie du passé.

    Remerciements à Maurice Rouzaud et à l'association "Il était une fois Chalabre", pour les informations recueillies au fil du Tome V. 

  • Rencontres Inter-Caps : C’était hier, c’était il y a 45 ans

    C’est dimanche et il est un peu plus de midi sur le pont du Blau. Les jeunes crossmen chalabrois sont de retour de Montréal, théâtre de rencontres « inter-caps » organisées au pied de la Collégiale. Adossés à la façade de l’actuelle résidence du « cantaïre del Pount del Blau », ils ont bouclé une nouvelle journée consacrée à l’exigeante pratique du cross-country.

    C’était un dimanche de janvier 1967 et des minimes aux seniors, tout le monde avait tenu à poser devant l’objectif de Maurice Mazon. Debout de gauche à droite : Jacques Adrados (professeur EPS), Paul Benet, Serge Murillo, Jean-Denis Navarro, Henri Sancho, André Huillet, au second plan les Frères Gomez (cafetiers Cours Colbert), Jean-Pierre Rey, William Murillo, Serge Rey, Daniel Delpech, Jean-Pierre Brzesc, Georges Cazas (Le Père), devant semi-accroupi Alain Laguerre, Aimé Catrier (correspondant L’Indépendant). Accroupis : Inès Rodriguez, Marie-France Sancho, Anne-Marie Sola, Catherine Martinez, Anne-Marie Raynaud, Patrice Rodriguez, Jean-Louis Delpech, Guy Sanchez (coupe), Christian Boyer, Christian Moralès, Jean-Claude Baby, Jean-Luc Mot, José Navarro.

    cross inter caps,maurice mazon

    Ecartés dans un premier temps de la photo officielle, les fidèles compagnons du locataire de la maison Manaut, avaient certainement négocié la faveur de poser devant l’objectif de leur photographe préféré.

     

    cross inter caps,maurice mazon

  • Il y a 100 ans, Brindejonc des Moulinais posait son avion en Kercorb

    Voilà bientôt un siècle, la commune vivait déjà au rythme des "nuisances sonores" : l'un des plus beau specimens fut "l'oiseau tapageur".

    brindejonc des moulinais

    Avant Védrines, Brindejonc des Moulinais avait fait « brounziner » le moteur de son Morane Saulnier, dans le ciel du Kercorb.

    Il y a cent ans, les voitures automobiles investissaient les cours en nombre croissant, et les trains entrant en gare du côté de la plaine de Saint-Pierre, sifflaient à plusieurs reprises en l’espace d’une seule journée. Un "background" sonore qui traduisait à lui seul, la belle vitalité du pays chalabrais. 

    Culs rouges et culs blancs     Politiquement parlant, c’était à peine différent, puisque deux clans s’opposaient en permanence : le premier était celui des « Culs rouges », dont le siège était au café de la Paix. Ces derniers se manifestaient bruyamment et régulièrement, si bien que le maire, Henri Rascol, considéré alors comme le chef de file des « Culs blancs », leur avait imposé entre autre interdiction, l’usage des pétards. Par contre, l’harmonie-fanfare, classée « blanche », était autorisée à répéter tous les jours après vingt heures, dans la rue du presbytère. Afin d’asseoir un peu plus leur autorité, le maire et son équipe décidèrent de s’accorder un peu de réclame, en invitant un pilote et son avion en Kercorb. De fait, ils allaient frapper là un grand coup, puisque leurs concitoyens n’avaient jamais vu l’oiseau voler.

    Explosion d'allégresse     Le jeudi 15 février 1912, en début d’après midi, un bruit sourd venu d’on ne sait où, se rapprocha d’une ville, déserte. Et pour cause, malgré le grand froid, l’ensemble de la population du canton s’était donné rendez-vous sur un terrain d’aviation improvisé. C’est ainsi que Brindejonc des Moulinais se posa à Chalabre, à coté de la ferme Saint Martin, devant l’actuelle ruine de la ferme de Saint Antoine qui était alors une tuilerie. Le pilote allait donner un aperçu de son savoir-faire, devant une foule médusée.

    La presse se fera l’écho de cette journée, et "Le Télégramme" du 20 février écrit : "Seuls peuvent comprendre l'explosion d'allégresse de la foule, ceux qui ont vu de pareils spectacles. Il faut avoir vécu ces minutes impressionnantes pour en éprouver l'imposante grandeur". Cette brillante démonstration de voltige fera des émules puisque le Comte Jean Amaury Hyacinthe Mauléon Narbonne de Nébias, né à Chalabre le 5 mars 1889, ne tardera pas à prendre lui aussi le manche.

    Brindejonc des Moulinais descendra ensuite la vallée de l'Aude, survolant Quillan, Espéraza, Couiza, et Limoux. "L’Echo de l'Aude" écrit  le 25 février 1912 : "Tout Limoux est sorti ; sur les terrasses, sur les toits, sur les ponts. Toutes les têtes en l'air admirent l'oiseau tapageur".

    brindejonc des moulinais

    Issu d’une famille de marin, originaire de Nantes, Brindejonc des Moulinais était pilote au sein de l’entreprise Morane. Le 17 juin de la même année, au circuit d’Anjou et malgré l’opposition de son patron, le constructeur Léon Morane, il se classa 3e d’une course remportée par un certain Roland Garros.

    Abattu par erreur     Brindejonc des Moulinais devint célèbre dans toute la France et fut fait chevalier dans l’ordre de la légion d’honneur à l’âge de 23 ans, faisant de lui le plus jeune récipiendaire. Appelé pour accomplir son service militaire le 10 octobre 1913 au 1er groupe aéronautique à Versailles, puis affecté au 2e groupe d’aviation à Lyon, il reçut la Croix de guerre le 2 juin 1915. Son avion fut abattu par erreur dans l’après midi du 18 août 1916 à Vadelaincourt, près de Verdun, et il fut cité à l’ordre de l’armée, à titre posthume. Ainsi disparaissait tragiquement, celui qui, quatre ans plus tôt, avait fait battre le cœur de plus d’une Chalabroise.

    Un grand merci à Serge Fournié pour le texte et les photos.

  • La médaille Jeunesse et Sports pour « Stani » Lara

    L'article qui suit avait paru sous ce titre, dans l'édition de l'Indépendant du lundi 11 février 2002. Il revenait sur un épisode qui avait marqué la vie du club de football chalabrois, et permis d'honorer l'investissement de l'un de ses piliers.

    Stani juillet 1995.JPGUne belle reconnaissance pour Stani Lara, bénévole par nature (photo archive Juillet 1995, au centre, Francis Canal président du FCC, à gauche Santiago Albino, entraîneur).

    « Sol y sombra ». A l’image d’une expression bien connue des « aficionados » et empruntée à sa langue castillane natale, l’ami Stani est passé de l’ombre à la lumière, à la faveur d’une très officielle réception qui s’est tenue récemment dans les salons de la préfecture de l’Aude. Chaleureusement accueilli par Henri Jean, secrétaire préfectoral, Stanislas Lara s’est ainsi vu décerner la médaille de bronze de la Jeunesse et des Sports. Une distinction destinée à honorer l’engagement et les efforts consentis par les bénévoles qui oeuvrent au quotidien et parfois dans l’indifférence, au coeur de la vie associative.

    Impliqué depuis des années dans la bonne marche du Football-club chalabrois, Stani Lara se dépense sans compter avec une volonté sans faille pour que le ballon rond garde la place qui est la sienne en Kercorb. Mission accomplie pour Stani qui fêtera, en cette année 2002, et en compagnie de ses nombreux amis du FCC, le cinquantenaire d’un club pour lequel il ne regrette pas d’avoir beaucoup donné. Les bénévoles ont donc, eux aussi, le droit de monter sur le podium et c’est heureux, tout comme nous sommes heureux de présenter à l’ami Stani nos compliments les plus sincères pour cette distinction amplement méritée.