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C'était hier - Page 611

  • Les ombres du soir ont plané sur le château

    L'article ci-dessous avait paru dans l'édition de l'Indépendant du dimanche 11 novembre 2001. En ce dernier jour d'octobre 2010, nombre d'enfants vont tout surnaturellement célébrer une coutume venue d'Outre-Manche ou peut-être d'Outre-Atlantique. Avant que bonbons et sucreries ne tombent dans l'escarcelle de ces petits diables, voici un petit clin d'oeil en direction d'un passé à peine lointain. 

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    Fête des courges oblige, les monstres ont envahi les rues du village pour un véritable bal des vampires (photos archives Octobre 2001).

    Le grand mystère d'halloween et son cortège lugubre et ténébreux ont investi la paisible cité chalabroise, à l'heure où les ombres du soir invitaient de sinistres fantômes, sorcières et autres spectres à se retrouver sous la halle. Ainsi acoquiné, tout ce petit monde a entrepris une furtive promenade sur les cours chalabrois, enchantés par le son d'un violon, d'une guitare et d'une flûte venues c'est sûr d'un lointain au-delà.

    Halloween 2001 Olivier.JPGPlus tard, de très étranges lueurs animeront créneaux et couloirs obscurs du château où l'on pouvait croire qu'était tourné un remake du « Bal des vampires ». Sournoisement posée sur le donjon de la demeure des Mauléon, une pleine lune complice surveillait les allées et venues tandis que le bal des sorcières battait son plein dans le grand salon de la demeure ancestrale. Du plus profond de son armure, le baron Pons de Bruyères le Châtel essayait de se pincer pour y croire, tandis que commençait sous ses yeux le tournage de « Ghosbuster » deuxième version. Au petit jour, une bande de joyeux fêtards flapis rendait Arthur et ses semblables à leur éternité. Halloween avait fait son œuvre, certainement réussie grâce à l'initiative originale et inédite de Gilles Roméro, grand maître de cérémonie.

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  • A l’école du cross-country

    La saison des courses sur route touche à sa fin, il va bientôt être l'heure de renouer avec le cross-country, discipline reine de l'intermède hivernal qui s'annonce. Le premier rendez-vous de la saison est fixé au dimanche 7 novembre à La Digne d'Aval, organisé sous la responsabilité du club de l'AC Limoux emmené par le président Marcel Jover.  

    Il y aura bientôt 40 ans ou presque, de Lagrasse à Montréal, de Pexiora à La Bertrande, de Maquens à Bizanet et Chalabre, les jeunes sportifs du Kercorb avaient pris l'habitude de lacer chaque dimanche leurs chaussures à pointes. Un plaisir toujours renouvelé à l'époque des cross « inter-CAPS » qui réunissaient une moyenne de 250 à 300 participants, liés par la passion de la course à pied. Des poussins aux vétérans, ce sport continue à rassembler toutes les générations de sportifs, tout comme dans les années 1965, lorsque Jean-Joseph Roméro emmenait ses petits champions en découdre sur les circuits ventés et boueux du département. L'encadrement était également assuré par MM. Gabriel Gallardo, Marc Jean-Pierre directeur du C.E.G ou Roger Raynaud, sportifs impénitents et premiers supporters de ces petits athlètes. Habitués des podiums, ces derniers étaient invariablement attendus à leur descente de l'autobus, par notre artiste photographe du pont du Blau, Maurice Mazon. Le « Papa d'Lolo », comme il se présentait quelquefois avec un sourire et un brin de violette au coin des lèvres, ne manquait aucune occasion d'immortaliser ces petits événements qui font le quotidien de la vie locale. Et ce dimanche là, nos jeunes crossmen sont fatigués mais heureux de poser à nouveau, en arborant médailles et trophées.

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    Debout de gauche à droite : Jean-Joseph Roméro, Alain Laguerre, Francis Garcia, Hervé Nègre, Michel Ferrier, Henri Ferrier, José Gomez, Cathy Huillet, Jean-Claude Gomez, Claude Calonne, Marie-José Castelnaud, Thierry Abat, Geneviève Gallardo, Marie-Hélène Huillet.

     Accroupis : Guy Sanchez, Gilbert Huillet, Serge Gallardo, Christian Olive, Patrice Rodriguez, Marc Bedin. (Photo archives Eliane Sicre-Pérez)

     

  • Tous les goûts sont permis avec la cuisine romaine antique

    L'article qui suit avait paru dans l'édition du samedi 2 novembre 2002 du journal L'Indépendant, à la conclusion d'une escapade que des Chalabrois avaient effectuée jusqu'à Saint-Bertrand-de-Comminges. En provenance directe de l'oppidum de Terre-Blanche, les Festejaïres del Cazal avaient été invités à découvrir les saveurs des agapes antiques et romaines.

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    Les gastronomes aux côtés de Renzo et Hélène Pedrazzini qui mijotent une gastronomie oubliée (photo archives, octobre 2002)

    Sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle et dans le cadre solennel et historique de Saint-Bertrand-de-Comminges, une délégation descendue de son Kercorb natal a poussé la porte du Lugdunum, fameux convivium de Valcabrère. Le maître Renzo Pedrazzini et Hélène son épouse s'y consacrent à la renaissance de la grande cuisine romaine antique. Comme les Romains d'il y a vingt siècles, nos fins palais se sont adonnés aux plaisirs de la table, découvrant les mille et un parfums d'une gastronomie oubliée. Rouget farci au corail d'oursin, crevettes sautées aux dattes, agneau à la parthe, lentilles menthe et coriandre, purée de cèleri origan et livèche, sauvagine de chevreuil, cerf et sanglier, dessert au sureau, autant de mélanges aigre-doux, d'épices et de plantes aromatiques que nos aventuriers des goûts méconnus ont accompagné d'un vin de violette travaillé à la façon antique.     

    Une heureuse initiative de Monsieur Jean a permis à notre tribu de Kercorbates de découvrir certaines saveurs du passé, héritage d'un certain Apicius, inventif gastronome de la Rome du premier siècle. Sont prévues au menu d'une future visite au Lugdunum, des tétines de truie farcies aux oursins, de la langue de flamand rose ou bien encore des foies de rouget. Juste pour éprouver la sensation d'une nouvelle évasion dans le temps, avec bien sûr le précieux concours de Hélène et Renzo.   

  • Souvenirs d’une époque où les trains traversaient la ville

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    Les quelques vestiges du passé tels que le pont métallique sur l'Hers, l'ancienne gare ou le tunnel du Falgas laissent imaginer quelle fut l'activité ferroviaire dans la vallée pendant la première moitié du XXe siècle. Cette voie qui traversait le canton de Chalabre reliait les villes de Lavelanet à Bram où s'effectuait la jonction avec l'axe Toulouse-Carcassonne. Les machines à vapeur pouvaient stopper à hauteur de la gare de Moulin-Neuf (Ariège), c'est là qu'un embranchement permettait de rejoindre Mirepoix. Initiée en toute fin du XIXe siècle, la construction de la voie ferrée amena un changement radical dans la vie des Chalabrois à partir de 1902, année d'ouverture de la ligne. Le premier train entra en gare de Chalabre le 15 mai de cette année-là, les voyageurs ayant ensuite à leur disposition, six trains par jour, trois dans chaque sens, auxquels s'ajoutait un train de marchandises. Pour aller de Chalabre à Bram (46 km), par le premier train du matin, le plus rapide, il fallait compter une heure et douze minutes, soit une moyenne commerciale de 38 km à l'heure. Il en coûtait 2,20 F en 3e classe, 3,70 F en 2e classe, 5,05 F en 1ère classe. Il est ainsi permis d'imaginer l'équipe de football des Moins de 13 ans, ramenant samedi un succès depuis le stade des Pyrénées à Bram (0-6), en chantant leur bonheur à tue-tête, penchés aux fenêtres d'un wagon enveloppé dans de vaporeuses volutes. Philippe Gérard entraîneur du groupe, veillant pour sa part à ce qu'aucune escarbille de charbon ne vienne blesser par mégarde un de ses protégés.  

    Horloge.JPGSept fois par jour, la cité chalabroise résonnait du sourd grondement d'un long convoi franchissant l'Hers au pied de la colline de Bon Accueil. Là-même où la « ruscade » des lavandières n'avait pas encore cédé la place aux habitations qui font face aujourd'hui au château de la famille des Mauléon-Narbonne. Mais les temps changent bien sûr et depuis bien longtemps maintenant, le vieux pont métallique ne bénéficie plus des soins d'entretien qui lui étaient autrefois prodigués par des équipes se relayant sur un jeu de « Meccano » grandeur nature. A l'image de notre concitoyen et ancien adjoint au maire décédé le 17 août dernier, José Trujillo, venu prêter main forte aux employés d'une entreprise chargée de repeindre cette structure témoin d'une lointaine richesse industrielle (photo ci-dessous). Le 16 décembre 1973, le petit train sifflait une dernière fois sur la ligne, puis la SNCF vendit les gares. (merci à Francis Garcia, Viviane Papaïs et Maurice Rouzaud, dont les travaux de recherche publiés en juillet 2000 dans le Tome V édité par l'association  "Il était une fois Chalabre", nous ont permis cette brève incursion dans le passé)

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              José Trujillo (à gauche) aux côtés de ses camarades de travail