L'article en ligne avait paru dans l'Indépendant, édition du vendredi 4 novembre 1994.

La formation du FCC I

De gauche à droite, debout, André Alcoser, Amar Helimi, Christophe Campedel, Fabrice Canal, Jean Martinez, Fabrice Jean, Eric Puerto, Isidro Martinez. Accroupis, Sébastien Ruiz, Santiago Martinez, Stéphane Alcoser, Janik Jouret, Frédéric Massat, José Martinez  

Photo archives, Vendredi 11 novembre 1994, FCC vs FC Vauvert, Coupe de la Ligue

Pour cette cinquième journée de promotion honneur, le Football Club Chalabrois recevait l'excellente formation de Conques, invaincue à ce jour. Le score final de 3 buts partout acquis au terme d'un match plein et joué dans le meilleur des esprits a tenu en haleine un nombreux public. Pour leur première rencontre à domicile, les Chalabrois encadrés par André Alcoser se présentaient animés par la volonté de réussir un double challenge : prendre le plus rapidement possible leurs marques sur une surface encore inconnue à l'heure du coup d'envoi, et franchir ensuite avec succès l'écueil conquois.

En attaquant la partie à cent à l'heure, les représentants du Kercorb vont appliquer les directives de leur entraîneur et l'ouverture du score intervient après cent secondes de jeu (1-0). A la 44e mn, c'est à nouveau la « Martinez Magic Pair » qui porte la marque à 2 à 0, Jean centre en retrait vers José qui devance libéro et gardien visiteurs, pour sa deuxième réalisation de l'après-midi.

Après la pause, les Conquois fort de l'expérience vécue en division honneur régionale vont réussir à peser davantage dans le jeu et réduire la marque à la 60e mn (2-1), tandis que les Chalabrois toujours aussi tenaces procèdent par de nombreuses contre attaques. Sur l'une d'elles, Fabrice Canal pénètre dans la surface de réparation où il est fauché, M. Lallemand indique le point de penalty et François Torres exécute la sanction, 3 à 1 pour le FCC à la 75e mn. A un petit quart d'heure du coup de sifflet final, le leader met un genou à terre, mais les Chalabrois commencent à payer tous les efforts consentis. Et en huit minutes les visiteurs vont saisir leur chance par deux fois (80e et 87e), pour revenir à égalité et partager finalement les points avec le FCC.

Pour l'heure, le classement traduit bien les difficultés auxquelles André Alcoser et ses joueurs sont confrontés depuis le début de saison : des entraînements en nocturne sur un stade voisin non adapté, huit matches sur neuf à disputer à l'extérieur, nos manchots attendent avec impatience de pouvoir enfin s'exprimer sur leurs nouvelles installations sportives.

L'article mis en ligne avait été publié dans l'Indépendant, édition du mercredi 3 novembre 2004.

Les cyclos ont retrouvé le soleil au sommet du col de Termes

De gauche à droite, debout, Jacques Martinez, Francis Amouroux, Monique et Patrick Rault, Jean Quério, Henri Durand. Accroupis, César Martinez, Joëlle Conan, Christian Courdil, Christian Moralès

Photo archives, Octobre 2004

Avant de raccrocher les vélos au clou, les cyclotouristes du président Jean Quério se sont offert une évasion au pays de la vigne et du soleil des Corbières. Cette traditionnelle balade automnale instaurée par François Lopez, président fondateur du CCC, a vu dix passionnés du pédalier mettre le cap sur Limoux via le col de la Flotte et le col de Saint-Pierre. Objectif final, Camplong d'Aude, Nicole et Janine se voyant confier l'essentielle responsabilité de l'intendance.

Il était alors 13 h au clocher de Notre-Dame, le ciel était clément au-dessus du siège café de la Paix et pourtant les choses allaient se gâter sous la ferme du Ménéchal. Tandis qu'il régnait à l'arrière une classique insouciance, la tête du peloton essuyait déjà une première averse. De l'avis général, cela n'allait pas durer ! Mais à la sortie de Saint-Polycarpe, il pleuvait encore, l'entrée dans Belcastel-et-Buc se faisait sous les ondées, il faisait presque nuit sur Caunette et Clermont-sur-Lauquet, à Labastide-en-Val, il pleuvait toujours et les comportes gisaient à l'abandon dans les vignes, à la sortie de Lagrasse, l'idée de faire demi-tour effleurait les esprits de dix fantômes au caractère bien trempé.

Ce peloton d'automates transis touchait vers 17 h le pied du Fournil, là même où le gîte et le couvert leur étaient promis. Accueillis par Jocelyne et Séverine, hôtesses des lieux, les cyclos du Kercorb recevaient leur lot de bouillottes individuelles tandis que les vélos effectuaient leurs derniers tours de roues sur une corde à linge sommairement tendue dans la buanderie. Le repas du soir partagé en compagnie de quelques lapins accommodés au rancio renvoyait un après-midi infernal au rayon des souvenirs, d'autant que le jour d'après se levait aux côtés d'un soleil radieux.

Le retour vers le Kercorb n'allait poser aucun souci, de Lagrasse à Saint-Pierre-des-Champs, Saint-Martin-des-Puits, Termes, Laroque-de-Fa, Mouthoumet, le col du Paradis, Arques, Couiza et les Tougnets, les CCC rassérénés allaient pédaler de concert sous le soleil retrouvé des Corbières. Cueillant les fruits d'un mûrier ici, d'un arbousier là, avant que la cité chalabroise ne retrouve enfin ses cyclistes un peu fou. Car enfin, qui la veille s'était hasardé à donner le top départ ? La question sera réglée le samedi 27 novembre prochain, date de l'assemblée générale annuelle du club.

L’article en ligne avait été publié dans l’Indépendant, édition du mardi 2 novembre 1999.

Eissalabra, c’était il y a 1000 ans…

Photos archives, Octobre 1999

Il suffisait de passer ce jour-là aux abords de l’église Saint-Pierre pour imaginer le tournage d’un remake de la Passion Béatrice. Au cœur de cette mise en scène, les potaches du collège Antoine-Pons, en route vers l’an 1000 et le quotidien des habitants d’Eissalabra, petite cité qui n’avait pas alors le statut de chef-lieu de canton.

Décors, costumes d’époque, rien ne manquait en cette journée qui aura été la première étape du projet pédagogique initié par l’équipe enseignante de l’établissement chalabrois. Un projet grâce auquel les collégiens vont partir dans les prochains jours à la découverte du patrimoine et de l’originalité d’une ville franche telle que la bastide de Chalabre. Visite des vieux quartiers, réalisation de photos et croquis, recherche documentaire dans les archives communales et au CDI, évolution de l’environnement. A l’évidence, un programme passionnant pour de jeunes étudiants qui devront, au final, imaginer et écrire une énigme policière ayant défrayé la chronique de Chalabre au Moyen-Age.

Guidés dans les recherches par leurs professeurs, ils bénéficient déjà des précieux concours de Marie-Louise Saddier, philosophe et historienne issue d’une très vieille famille chalabroise, et de Robert Roncalli, mine d’anecdotes et mémoire vivante du Kercorb.

A travers l’évocation de personnages et d’événements ayant marqué la vie chalabroise, nos collégiens s’efforceront de recréer l’atmosphère et le cadre susceptibles d’inspirer l’intrigue de leur récit. Rédigés aux alentours du troisième trimestre, les ouvrages seront alors soumis à un comité de lecture chargé de retenir les meilleurs textes, lesquels devraient figurer en bonne place dans le Tome V publié par l’association Il était une fois Chalabre.

Comme il est permis de le supposer, nos potaches vont très vite laisser libre cours à leur imagination. Rendez-vous en l’an 2000 pour leur version des « Mystères de Chalabre ».

L'article en ligne avait été publié dans l'Indépendant, édition du lundi 1er novembre 2004.

Clément apprend vite sous la houlette de Papy Jeannot

Photo archives, Octobre 2004

Un petit kilomètre à vol d'oiseau sépare la colline de Chalabre-Plaisance et la commune voisine de Montjardin, là même où un petit Clément découvre jour après jour les vertus du jardinage grâce aux conseils éclairés de Papy Jeannot. Devoirs de classe terminés et cartable rangé, Clément file invariablement vers Montjardin la bien nommée, pour prêter main forte à son grand-père, un expert reconnu en binette et autre « palou ». Expérience acquise au fil des années sur les arpents d'une terre toujours généreuse, pour peu qu'elle ait bénéficié des rayons d'un soleil villefortois, chalabrois ou sud-africain.

Aujourd'hui, dans le jardin de l'ancienne école communale de Montjardin, le cordeau règne en maître et les eaux du Chalabreil sont les bienvenues au creux des sillons fertiles, lesquels réservent parfois quelques belles surprises. Comme en ce matin d'automne, lorsque l'oeil averti du jardinier en herbe, s'est posé sur une véritable grappe de « solanum lycopersicum », autrement dit de superbes tomates de « la famille des solanacées, originaire d'Amérique », dixit Clément. Placé sur la bascule, le plus beau spécimen entre tous affichait un poids rond de 1 000 grammes. Contrat rempli et examen de passage réussi pour Clément, avec les félicitations du président du jury.