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Carnet noir - Page 136

  • « Manou » Saurel nous a quittés

    Manou Saurel a vécu l'apogée de l'industrie de la chaussure. Pompier volontaire, il fut aussi un sportif impliqué dans différentes disciplines.

    Manou Saurel.jpgEn 2006, « Manou » et Danièle son épouse avaient célébré leurs noces d'or.

    Vendredi 20 août, les Chalabrois apprenaient avec tristesse la nouvelle du décès de « Manou »Saurel, survenu à l'âge de 83 ans. Né à Chalabre le 7 avril 1927 et engagé dans la vie active dès son plus jeune âge, « Manou » Saurel avait participé à l'essor d'un pays de Kercorb en pleine expansion, grâce à l'industrie de la chaussure. Depuis les ateliers de la rue du Pont de l'Hers en passant par l'usine Salva et ensuite l'établissement érigé au pied de la colline du Calvaire, son parcours professionnel aura suivi l'évolution prospère de la manufacture fondée par Antoine Canat. Au printemps 1952, il a rendez-vous dans la petite chapelle de l'Hôtel-Dieu St Jacques où l'abbé Raymond Fourtanier célèbre son union avec Danièle Garcia. Deux enfants grandiront auprès d'eux.

    XIII 55 56.JPGSaison 1955-1956, "Manou" Saurel (premier à droite debout) opère au sein de l'USC XIII.

    Au chapitre des loisirs, c'est le ballon ovale qui prédomine, le jeune rugbyman et ses frères pratiquent au sein de l'USC et alternent avec brio jeu à XIII et rugby à XV. Dans le même temps « Manou » Saurel opère au sein de l'effectif des sapeurs-pompiers de la caserne Jean Cabanier. Au milieu des années 1970 et avec la crise naissante dans le milieu de la chaussure, il se convertira aux métiers du textile dans le proche Pays d'Olmes, où il fait valoir ses droits à la retraite. Sportif dans l'âme, « Manou » Saurel apportera un fidèle soutien à ses rugbymen cadets, tout en se consacrant plus encore au jardinage mais aussi et surtout à la pratique du vélo, au sein du peloton du Cyclo Club du Chalabrais alors présidé par François Lopez.C C C M anou .JPG

    La cérémonie religieuse célébrée samedi 21 août en l'église St Pierre par les Soeurs de la Présentation de Marie a permis à chacun de lui rendre un dernier hommage. Le cortège précédé par le drapeau du centre de secours et les membres de l'Amicale des anciens sapeurs-pompiers a ensuite accompagné « Manou » Saurel jusqu'à sa dernière demeure.   

     En ces douloureuses circonstances, très sincères condoléances à Danièle son épouse, à Jean-Pierre et André ses fils, à ses frères Sylvain et Joseph, à toutes les personnes que ce deuil afflige.    

  • Roger Théron n’est plus

    R T.jpgLe regretté Roger Théron, alors à la présidence du club cyclotouriste du Chalabrais.

    Mercredi 9 juin, Roger Théron est parti, entouré de l'affection de tous les siens, après avoir lutté longtemps et avec courage contre le mal. A la nouvelle de la disparition de Roger Théron, décédé à son domicile de la rue Porte d'Aval à l'âge de 86 ans, la cité du Kercorb s'est retrouvée vendredi afin de lui adresser un dernier adieu, et témoigner son estime à une famille unie dans la peine. Natif de Chalabre où il avait vu le jour le 16 septembre 1923, Roger Théron aura consacré son existence toute entière au travail de la terre, une terre nourricière à laquelle il était resté attaché, jusqu'à ce que les forces viennent à lui manquer. Ses qualités reconnues de maraîcher lui auront permis d'entretenir une relation constante et privilégiée avec des générations de jardiniers en herbe, qui bénéficiaient de son expérience et de ses prédispositions.

    Malgré les exigences liées à ses activités professionnelles, Roger Théron s'accordait quelques loisirs, il avait ainsi présidé cinq années durant aux destinées du club cyclotouriste local. Qu'ils aient bravé le froid ou la chaleur, comme sur le plateau de Beille ou dans le col de Jau, les cyclos du Chalabrais délivraient toujours une mention spéciale aux menus soignés et concoctés par Lucette et Roger. Le souvenir d'un plat de cèpes dégusté au pied du col de la Core symbolise à la perfection ce que fut l'intendance sous la présidence de Roger Théron, qui transmettait le témoin le 4 février 1995. Un sacré bail au service des adeptes de la petite reine, durant lequel s'était effacée sans qu'il n'y paraisse, la barrière entre générations.

    Après un dernier hommage rendu à sa mémoire, Roger Théron a été inhumé dans le caveau familial où il repose à présent. En ces douloureuses circonstances, très sincères condoléances à Lucette son épouse, à Danielle, Robert et Claude ses enfants, à François son frère, à ses petits-enfants et arrière petits-enfants, à toutes les personnes que ce deuil afflige.  

  • Camille Amat nous a quittés

    Camille.JPGCamille Amat en août 2003, entourée de Claude Cals, Michel Faucheux et Roger Giroud, lors de l'exposition « Fulgurances de l'été ».

    La passion qu'elle vouait à la peinture, à l'instar des couleurs qui éclairaient ses toiles, n'aura jamais faibli. Sa palette riche et créatrice reste désormais orpheline, Camille Amat est décédée mardi 20 avril à Balma à l'âge de 79 ans. Une nouvelle accueillie avec beaucoup de tristesse, son absence depuis plusieurs mois déjà ne manquait pas d'inquiéter ses amis et ses proches. Reconnue pour ses talents bien au-delà des frontières du Kercorb, Camille Amat était née le 13 août 1930 à Chalabre et la peinture était son monde, la peinture était partout dans la maison familiale du quartier de Terre-Blanche où elle était revenue au début des années 1990. Passionnée dès son plus jeune âge par les croquis de mode, la carrière de modéliste à laquelle la nièce d'Antoine et Marie-Jeanne Pons se destinait l'avait éloignée une première fois de Chalabre vers Toulouse et l'école de dessin. Esquisses et croquis avaient aussitôt été remarqués par son professeur qui lui proposera de préparer le concours d'entrée à l'école des arts appliqués de la ville de Paris. L'élève Camille Amat va alors fréquenter l'atelier toulousain de peinture Christian Schmidt où les ébauches qu'elle réalise traduisent une perception très personnelle de la réalité.

    Elle franchira là une nouvelle étape avant de rejoindre Paris et l'académie de peinture que dirige André Lhote, théoricien du cubisme. Camille séjournera dans la capitale quatre années durant, au contact du peintre et critique d'art. Pour André Lhote, Camille "est une fragile et timide créature qui n'a qu'un seul défaut : elle sait voir". Il écrira en 1955 dans la revue « Arts et spectacles » : « Camille Amat sait voir, elle voit, spontanément, candidement en toutes choses la vérité picturale. C'est à dire qu'au lieu de suivre de l'oeil le contour des objets, elle perçoit les réactions du décor sur ces objets, ou les réactions de ces objets les uns sur les autres. En un mot, elle remplace en toute naïveté, sans y penser, le dessin du modèle par un dessin de caractère déformé, inspiré et cependant fidèle à l'objet ». En 1956, Camille Amat obtient le deuxième prix au célèbre concours du Dôme (Montparnasse) avant de voir ses oeuvres exposées à la galerie parisienne du Ventadour aux côtés de celles de André Lhote, Jean Carzou, Edouard Pignon, André Derain, Fernand Léger, Arrivé, Iscan et Armand Seguin. En 1958, Camille Amat revient vers son sud natal et plus précisément à Collioure où elle acquiert la parfaite maîtrise des couleurs et de la lumière.

    L'oiseau corrupteur.JPG« Elle a un coup de pinceau comme le coup de poing d'un boxeur !». Jean Camberoque traduisait ainsi l'admiration que lui inspiraient les oeuvres de Camille Amat, exposées salle Joë Bousquet à Carcassonne en 1983. Claude Cals dira plus tard, "le succès du vernissage fut immédiat et bon nombre de toiles furent ainsi achetées à la grande surprise de l'artiste elle-même, dont la candide modestie et le doute permanent qui remettait ses interrogations en cause, savaient l'isoler d'une satisfaction maintes fois prédatrice !". C'était il y a presque trente ans, depuis Camille Amat n'aura jamais cessé de créer, au gré de son humeur, malgré une santé fragile mais avec la vigueur qui anime les artistes. En décembre 1997 et à l'occasion du Tricentenaire de la mort de Jacques Fleury, Camille avait peint le mystère du « Charivari de Fluris », superbe alchimie de couleurs, de mouvements et de symboles. Sous un clair de lune qui illumine Saint Pierre et la demeure des Bruyères, le charivari prend vie grâce à la complicité de trois mystérieuses silhouettes mues par un tempo irréel. Seul semble manquer cet élément majeur de la fête qu'est le bruit, mais à bien écouter, rien n'est moins sûr. Camille était parvenue à faire ressurgir toute la magie d'un mythe enfoui au plus profond de la mémoire collective, avec cette sensibilité qui fit dire un jour à un critique : « Dans l'art, il n'y a qu'un seul critère, la chair de poule ». La musique était l'autre grande passion de Camille, mélomane avertie et interprète à ses heures. Certains accords joués sur le piano familial vibrent toujours entre les pierres d'une maison où les souvenirs seront désormais encore plus forts. Cette énergie qui l'animait emmenait Camille bien souvent loin du Kercorb, mais Camille revenait, dès qu'elle le pouvait, vers ses nombreux amis et l'association « Il était une fois Chalabre ». 

    Camille.jpgLe 16 décembre 2000, Camille et les amis de "Il était une fois Chalabre" plantent un chêne et un olivier, célébrant ainsi le passage vers le IIIe millénaire. 

    En août 2003, une exposition intitulée « Fulgurances de l'été », lui avait permis de retrouver les amis Claude Cals et Roger Giroud. Elle présentait ses créations à l'invitation de la municipalité, oeuvres choisies qui accompagnaient des poèmes de son neveu Michel Faucheux. Cet événement avait mis en évidence l'étroite relation entre peinture et poésie, mais il avait surtout permis à la cité chalabroise de rendre l'hommage qu'elle devait au talent de Camille. 

    Camille Amat a été incinérée le jeudi 22 avril, le transfert de ses cendres dans le caveau des familles Amat et Pons a été accompagné d'émouvants témoignages d'affection. En ces douloureuses circonstances, très sincères condoléances à sa soeur Andrée, à ses neveux et nièces, à toutes les personnes que ce deuil afflige.  

  • Jean Plantier n’est plus

    Le mercredi 7 avril dernier se déroulait en l'église Saint-Pierre la cérémonie des obsèques religieuses de Jean Plantier, domicilié avenue Rhin et Danube et décédé à l'âge de 82 ans. Originaire de Villefort où il était né le 18 janvier 1928, le regretté défunt s'était investi dans la petite exploitation familiale au pied du Casteillas, avant de venir s'installer à Chalabre en compagnie de son épouse Marthe, institutrice au groupe Louis Pergaud, décédée en décembre 1998. Il avait alors intégré les effectifs de l'entreprise de cartonnages Franzone, c'est là qu'il fera valoir des droits à la retraite. Après la bénédiction célébrée par les religieuses de la Présentation de Marie, un dernier hommage était adressé à Jean Plantier, avant son inhumation dans le cimetière de la commune. En ces douloureuses circonstances, très sincères condoléances à son fils Jacques et à toutes les personnes que ce deuil afflige.