Mardi 2 avril, un dernier hommage était rendu à René Marty, domicilié rue du Barry-Saint, décédé dimanche 31 mars à l'âge de 83 ans. Originaire d'Escueillens où il était né le 26 juin 1929, René Marty avait grandi au contact de la forge paternelle, avant de rejoindre Camon (Ariège) à la suite du décès du père. Sa mère exercera la fonction de garde-barrière sur la ligne Mirepoix-Moulin-Neuf-Lavelanet, tandis que le jeune René intègre les effectifs de l'usine textile Ricalens à Laroque-d'Olmes. Au hasard des sorties dominicales, à une époque où le Grenier fédérait la jeunesse locale, il se fixera en Kercorb pour y fonder une famille, aux côtés de Paulette Caux, son épouse.
Son quotidien professionnel ne l'éloigne pas de l'activité textile, puisque René Marty va rejoindre la filature Roudière du Ménéchal. Plus tard, il exercera le métier de chauffeur-livreur, principalement à destination du Pays de Sault, pour les greniers du Chalabrais. Il travaille dans le même temps pour la fromagerie du Moulin de l'Evêque, filiale de la coopérative agricole. Il s'initie ensuite à la fabrication de la chaussure, au sein des ateliers finition et moulage d'une usine Canat qui fermera ses portes au milieu des années 1970. René Marty bouclera la boucle avec un retour vers le textile et le Pays d'Olmes, où il met un terme à sa carrière professionnelle.
Réunie sous les cyprès du cimetière Saint-Pierre, une assistance nombreuse venue soutenir ses proches, lui a adressé un dernier adieu. En ces douloureuses circonstances, très sincères condoléances à Paulette son épouse, à Bernard et Muriel ses enfants, à ses petits-enfants, à sa soeur Janine, à toutes les personnes que ce deuil afflige.
Mardi 5 mars était accompagné vers sa dernière demeure, Marcel Bastard, décédé samedi 2 mars à l'hôpital local des Hauts-de-Bon-Accueil, à l'âge de 92 ans. Le regretté défunt avait grandi dans le milieu paysan, au coeur de la campagne du Morbihan où il était né le 19 août 1920, dans la commune de Bréhan-Loudéac. En septembre 1944, le jeune meunier du moulin de Saint-Caradec, épouse Marie-Thérèse Noguès. Le couple s'installe au lieu-dit Le Pignon Rouge, sur la commune de Trévé, où il va vivre du travail de la terre. Au mois d'août 1947, à l'invitation d'un cousin installé agriculteur sur les hauteurs de Chalabre, à la ferme d'En Roques, ils quittent une Bretagne meurtrie par la guerre, accompagnés de Marie et Yolande, leurs deux filles.
Marcel et son épouse Marie-Thérèse, avec les voisins et amis, lors d'une fête aux Genêts (photo archives, Septembre 1995).
Jeudi 14 février, la cité chalabroise adressait un dernier adieu à Ginette Lopez, née Salvetat, enlevée à l’affection des siens dans sa 87e année. Cette disparition est venue ranimer le souvenir du café de la Paix et du dancing « Le Grenier », lieux publics très prisés et aux destinées desquels elle avait veillé durant deux décennies, aux côtés de François son mari, décédé le 3 mai 2007.
La petite église de Villefort accueillait tout dernièrement parents et amis, venus rendre un dernier hommage à Joseph Rodrigues, décédé à l'âge de 83 ans. Né à Chalabre le 26 juillet 1929, Joseph Rodrigues était devenu Villefortois de par son union avec Jeannette, jeune fille résidant à la ferme du Rey. Ses premières expériences dans la vie active l'emmèneront d'abord vers Toulouse où il fera quelques remplacements dans un abattoir de la ville, avant d'intégrer les effectifs de la manufacture de chaussures Canat à Chalabre. Il signera là un bail de quarante-et-un ans, au cours duquel il vivra l'évolution des techniques, depuis la vulcanisation à chaud, jusqu'à la mise en place des fameuses Canamatics, au rythme des "trois-huit". Dans le même temps, il apporte son concours à la bonne marche de la petite exploitation familiale, et s'adonne au travail du bois, réalisant de superbes meubles dans la plus pure tradition de l'ébénisterie. Egalement passionné de grand air et de chasse, Joseph Rodrigues retrouvait régulièrement ses compagnons de battue, sur les hauteurs de la campagne villefortoise.