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Commémorations - Page 29

  • Le 23 mai 1944, Auguste Cathala sauvait le maquis Faïta Jean-Robert, au prix de sa vie

    Le sacrifice d’Auguste Cathala ne s’efface pas dans les mémoires.

    auguste cathalaLes soeurs d’Auguste et leurs enfants, ont fleuri la stèle de leur grand frère.

    «  Les Allemans an tuat le pitchou Cathala dès Vinsous, y an fait de tout… ». Par ces mots, la population du pays chalabrais prenait connaissance d’une atrocité commise à la ferme du Roudié, le meurtre d’un jeune homme de 19 ans, perpétré par des humains, avec une indescriptible sauvagerie. Au soir du 23 mai 1944 et au prix de sa vie, Auguste Cathala venait de permettre aux éléments d’un des premiers maquis de l’Aude, d’échapper à l’occupant nazi, et aux six miliciens alliés à la soldatesque (cf note *).

    auguste cathalaMonté au Roudié après que la colonne ait saccagé puis abandonné la ferme des Vinsous, Marius Cathala très inquiet sur le sort de son fils, ne trouvera pas Auguste. C’est Julien le fils cadet, qui découvrira le corps de son frère, près de la porte, dans la ferme incendiée. Il est complètement carbonisé et paraît avoir été mutilé. Les jambes sont sectionnées, les mains et les pieds sont manquants.

    Ses restes placés dans un cercueil, seront emmenés à la mairie de Montjardin. Le 25 mai 1944, Auguste Cathala est inhumé, et en dépit d’un retour possible de l’occupant, tous les habitants de la région sont présents à la cérémonie. Le lendemain, les maquisards qui lui doivent la vie, viendront déposer sur sa tombe, une gerbe avec un ruban tricolore.

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    73 années après, en ce dimanche 21 mai, la mémoire d’Auguste Cathala a été honorée au pied de la stèle érigée en 1947, à l’initiative de l’association des anciens FTPF (Francs-tireurs et partisans français). Autour de la grande famille d’Auguste Cathala, des élus aux côtés de Francis Routelous maire de Montjardin, des drapeaux de la coordination des anciens combattants, et de l’ensemble vocal Eissalabra, la flamme d’un cruel souvenir a été ravivée. Une cérémonie émouvante et digne, comme pour refuser les mots du philosophe Hegel : « Ce qu’il faut retenir de l’Histoire, c’est que les hommes ne retiennent rien de l’Histoire… ».

    * La compagnie allemande responsable de l’attaque sur Chalabre, était placée sous le commandement du capitaine Nordstern. Ce dernier était chef de la 5e cie du 2e bataillon Landesachützenregiment der Luftwaffe Lisieux. Officier très actif dans les opérations entreprises contre les maquis (Opérations Limoux et Couiza) de Saint-Hilaire et de Chalabre, il travaillait en collaboration avec le chef de la gestapo.

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  • Cérémonie du souvenir au lieu-dit « Scierie de la Prade »

    Rivel a accueilli le rendez-vous annuel des fils et amis des « indésirables ».

    camp de rivel,indésirablesSerge Pagès a rendu hommage aux victimes des lois d’internement.

    Le 28 janvier 1941, un ultime convoi emportait vers le camp de St Sulpice-la-Pointe (Tarn), 253 militants syndicalistes, derniers détenus au lieu-dit « Scierie de la Prade ». Moins connu que Rivesaltes, Gurs, Le Vernet ou Sept-Fons, le camp d’internement de Rivel fut de 1939 à 1941, un centre de séjour où furent « hébergés » ceux que Pierre Laval ministre de l’Intérieur de Pétain, considérait comme des « indésirables ». Ce transfert s’inscrivait dans une logique politique qui consistait « à purger la France de ces éléments indésirables sans nationalité ». Après février 1939 et les camps du Roussillon, camps du mépris, l’engrenage devait s’accélérer avec un gouvernement de Vichy allant au-devant des désirs de l’occupant, pour faire de ces centres de rétention, un lieu de transit vers les camps de la mort.

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    Pour le devoir de mémoire et par respect pour les victimes de tous les totalitarismes, une cérémonie s’est déroulée le samedi 20 mai, au pied de la stèle érigée près des vestiges du camp. Le souvenir des internés a été honoré autour du comité des anciens combattants, réunis à l’initiative de l’Ardiep et de l’Arac.

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    camp de rivel,indésirablesEn présence de Jean-Pierre Salvat maire de Rivel, Serge Pagès (Arac), Michel Molherat (Anacr de l’Aude), Annie Bohic-Cortès conseillère départementale, Mylène Vesentini et Francis Savy président de la CC Pyrénées audoises. Andrée Zdrojower (Ardiep) absente, il revenait à Marie-Ange Larruy de veiller au déroulement d’une cérémonie empreinte de simplicité, ponctuée par des interventions appelant au souvenir, et à l’impérieux devoir de transmettre un passé qui ne doit pas être oublié : « Avec la menace du temps qui passe, les mots changent mais la réalité demeure. Le droit de parler est d’abord un devoir, un devoir de fidélité à la mémoire de toutes les victimes des heures noires vécues en ces lieux » (Henri Steiner, mémoire du camp). L’assemblée se transportait ensuite jusqu’au monument aux Morts de Rivel, où était délivré un message de paix, au nom des Rivélois.

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    Françoise Pagès a fleuri la stèle au nom de l'Arac.

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    Jean-Pierre Salvat et Michel Tali au pied du monument aux morts de Rivel.

  • A la mémoire d'Auguste Cathala

    auguste cathalaDes roses fleuriront dimanche 21 mai, au pied de la stèle érigée à l’initiative des Anciens FTPF, à la mémoire d'Auguste Cathala, martyr et héros de la Résistance. Le destin tragique d’Auguste Cathala, assassiné le 23 mai 1944 par l’occupant nazi à la ferme du Roudié, sera évoqué lors de la cérémonie célébrée à partir de 11 h. En présence de la famille d'Auguste Cathala, de Francis Routelous maire de Montjardin et son conseil municipal, des Montjardinois, des Chalabrois, des porte-drapeaux de la coordination des anciens combattants, et de l'ensemble vocal Eissalabra.

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    Une cérémonie célébrée dans les années 1960 à la ferme du Roudié.

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    Les vestiges du Roudié conservent leur part d'Histoire.

  • A la mémoire des internés du camp de Rivel

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    Le rendez-vous annuel organisé à l’initiative de Serge Pagès pour l’Arac (association républicaine des anciens combattants) et Andrée Zdrojower pour l’Ardiep (association des résistants, déportés, internés et emprisonnés politiques) aura lieu samedi 20 mai, sur le site de l’ancien camp de Rivel.

    camp de rivel,ardiep,aracSitué à quatre kilomètres de Chalabre, au lieu-dit « la scierie de la Prade », l’endroit était jusqu'en 1939, la propriété de Guy Pierre, résidant à Toulouse. Le gouvernement français ayant alors ordonné aux préfets du sud de prévoir une arrivée massive de réfugiés, le terrain situé à 200 mètres de la gare de Rivel-Montbel, se transformera en un centre de séjour surveillé, placé sous la garde du lieutenant François-Paul Bonnet. Les travaux commencés en octobre 1939 seront terminés à la fin de l’année 1940 et le camp clôturé de plaques de ciment surmontées de barbelés accueillera 253 « indésirables ». Nom donné à des syndicalistes et communistes, parmi lesquels Roger Garaudy, lesquels seront transférés le 28 janvier 1941 vers Saint Sulpice-la-Pointe dans le Tarn, avant un nouveau départ vers l’Afrique du Nord, en mars 1941. Le camp de Rivel accueillera ensuite des Allemands fuyant le régime nazi, et des juifs de toutes nationalités ayant cru trouver en France une terre d’asile. En août 1942, le jour de la « rafle du Vèl d’hiv », tous seront transférés à Bram, les uns étant ensuite dirigés vers Rivesaltes, les autres subissant la déportation vers Auschwitz, via le camp de Drancy.  

    camp de rivel,ardiep,aracCette cérémonie du souvenir se déroulera à partir de 10h 45 au pied de la stèle bâtie en 1996 par les Limouxins Michel Salinas et Gaston Delpech. Jean-Pierre Salvat, maire de Rivel, accueillera les représentants des associations d’anciens combattants, leurs porte-drapeaux et les élus. L’assemblée se rendra ensuite au monument aux Morts de Rivel.