Joseph Fernandez et Jean Tailhan ont fleuri la stèle à la mémoire de leur frère d’armes.
Dimanche 27 mai, l’évocation de la journée du 23 mai 1944 a permis de saluer la mémoire et le courage d’un martyr de la Résistance, assassiné par les nazis à la ferme du Roudié. Célébrée en présence de la grande famille d’Auguste Cathala, des associations d’anciens combattants du Limouxin, du Pays-de-Sault et du Chalabrais, de la gendarmerie, des sapeurs-pompiers, réunis au pied de la stèle érigée en 1947 à l’initiative des Anciens FTPF, la cérémonie a renvoyé l’assemblée vers les heures noires d’un pays en guerre.
Francis Routelous, maire, Serge Bacot pour l’Anacr et Gérard Couteau pour la Fnaca, sont revenus sur cette journée et l’interminable calvaire subi par un jeune homme de dix-neuf ans, seul face à ses bourreaux. Son sacrifice permettra aux éléments du maquis Faïta, de filer entre les griffes de la colonne nazie et des miliciens qui l’accompagnaient, au nombre de six. Au soir de ce 23 mai, un corps atrocement mutilé sera retrouvé dans les décombres de la ferme incendiée. Ses restes placés dans un cercueil, seront emmenés à la mairie de Montjardin. Le 25 mai 1944, Auguste Cathala est inhumé, et en dépit d’un retour possible de l’occupant, tous les habitants de la région sont présents à la cérémonie. Le lendemain, les maquisards qui lui doivent la vie, viendront déposer sur sa tombe, une gerbe avec un ruban tricolore.
74 années après, un dépôt de gerbe a été effectué par les vétérans Jean Tailhan alias Lapébie, et Joseph Fernandez alias Frédo, partisans du maquis FTP « Jean Robert et Faïta », puis par les jeunes soeurs d’Auguste, Marthe et Janine. Emouvante cérémonie rehaussée par la prestation de la chorale Eissalabra, dirigée par Edouard Garcia, dont les chants se sont élevés vers la ferme du Roudié.