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Société - Page 14

  • Un retraité distingué

    henri sancho

    L'événement avait lieu samedi 26 octobre à l'occasion de l'assemblée générale des retraités de la gendarmerie. C'est ainsi que les représentants de la section de Limoux se sont retrouvés dans le cadre de la Bichonnière, pour faire l'examen de l'année écoulée, en présence de Pierre Durand, maire de la cité blanquetière.

    Une manifestation au cours de laquelle Henri Sancho s'est vu remettre la médaille d'argent de la fédération nationale des retraités de la gendarmerie (FNRG). Ses nombreuses connaissances et amis du Pays du Chalabrais lui adressent leurs sincères compliments.

  • Sonnac-sur-l'Hers : Députés en visite aux Vergers de la Galante

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    Christophe Barthès et Julien Rancoule au coeur des fruitiers du pays sonnacois

    Les députés de l’Aude Christophe Barthès (1ère circonscription) et Julien Rancoule (3e circonscription) étaient lundi 21 octobre à Sonnac-sur-l’Hers. L'occasion d'échanger avec Frédéric Boussioux, gérant de l’exploitation Les Vergers de la Galante, et les représentants de l’Association Nationale Pommes Poires (ANPP).

    Lors de la visite de la plantation, de nombreux sujets ont été au cœur des discussions, tels que les distorsions de concurrence et le problème du renouvellement des générations. Egalement évoqués, la pénurie de main-d’œuvre, l’accès à l’eau ou encore les normes nombreuses, « qui vont plus vite que la capacité d’adaptation de la filière en termes d’alternatives et d’investissements ».

    Au cours de ces entretiens, Christophe Barthès et Julien Rancoule ont rappelé « Leur soutien plein et entier à la filière agricole, dans une volonté de souveraineté alimentaire à l’échelle européenne ». Les élus précisent également que la nouvelle ministre de l’Agriculture sera interrogée sur le sujet : « Pour l'heure, nous restons à l’écoute de toutes les propositions des producteurs ».

  • « Pensée raccourcie »

    mouloud akkoucheLa vie en Kercorb peut être ordonnée, monotone, trépidante, et son actualité permet de traiter des sujets anodins (souvent), des sujets plus sensibles (quelquefois). Certains ne manquent pas d'apporter leur lot de surprises, comme ce fut le cas dernièrement avec l'information collectée sur le Daily Mail (journal d'Outre-Manche), et mise en ligne ici même le vendredi 13 septembre dernier. Pour rappel, il s'agissait d'une étude affirmant que la cité de Chalabre figure parmi « Les 18 meilleurs villages français dans lesquels il faut investir maintenant ». Il ne faudra pas moins de 41 commentaires pour que la fièvre ne retombe, et n'inspire quelques lignes à Mouloud Akkouche (photo © Joson de la Bibliothèque). Après Impasse des certitudes, texte publié sur le blog le 1er juillet 2020.

    http://chalabre24hactus.blogspirit.com/archive/2020/07/10/impasse-des-certitudes-3151836.html,

    Mouloud Akkouche, écrivain, ou plutôt « auteur fictionnaire réaliste », comme dit son ami François, propose Pensée raccourcie. A découvrir ci-après, avec l'aval de son auteur, que nous remercions.

    et le lien pour qui veut lire plus:https://blogs.mediapart.fr/mouloud-akkouche

    Pensée raccourcie

    « Être totalement pour. Et si ce nest pas le cas ? On bascule dans lautre rive. Laquelle ? La rive des entièrement contre. Cest la grande tendance de notre époque. Quand émettre le moindre bémol sur tel ou tel sujet vous fait basculer aussitôt dans le clan des méchants. Une binarité et des œillères qui ne datent pas daujourdhui. Les deux ont déjà sévi par le passé. À des périodes plus ou moins sombres de l'histoire du monde. Parfois mortelle pour certaines populations.

    Cette pensée binaire revient avec force en ce moment. Dans tous les milieux. Avec des objectifs différents. Dont l’idée – souvent sincère et généreuse - de faire le bien de lautre, le libérer du mal véhiculé en lui parfois à son insu ; sans demander lavis des personnes à désintoxiquer. Un acte de désintoxication avec bien sûr la certitude d’être dans le vrai. Sans chercher à aller au-delà de ses certitudes. Contrairement aux libérateurs, d'autres se servent de cette pensée binaire pour diviser. Prêts à tout pour régner, même en générant du chaos. Notre siècle sera-t-il le siècle de la pensée raccourcie ?

    Une question qui me replonge dans le passé. Se méfier des libérateurs. Parfois, ils cachent une future oppression. Pire ou identique à celle de laquelle ils sont venus vous libérer. L’homme qui disait ça était un réfugié. Rencontré lors dune soirée. Un prof de fac d’histoire reconverti en serveur, livreur, pour pouvoir survivre. Torturé dans les geôles de son pays, il avait applaudi à la chute du tortionnaire en chef. La population enfin libérée de son tyran. Pourtant, il navait pas du tout applaudi au retour et à la prise de pouvoir dun des dirigeants en exil. Pour lui, c’était un autre mal pour son pays. Ne manquant pas de le dire haut et fort. Très vite, il a fait les frais de ses prises de position. Emprisonné à nouveau. Croisant même des anciens tortionnaires ayant tourné leur veste.

    Par réflexe de combattant, il avait voulu résister. Retourner au combat. Comme contre lancien oppresseur de son peuple. Mais le temps avait émoussé son énergie. Sa carcasse avait débeaucoup donné. Il avait fini par fuir en Europe pour ne pas mourir. Ses propos, entendus il y a une quarantaine d’années, ont éclairé le jeune homme que j’étais. Jamais je naurais cru que sa voix résonne encore en moi après quatre décennies. Sans doute ce genre de rencontres qui nous rendent moins bornés. Capable de prendre du recul. Sur le monde et soi. Conserver sa part de doute.

    Quest-il devenu ? Mort ? Vivant ? Resté en France ? Reparti dans son pays natal ? Je nen sais rien. Nous ne nous sommes croisés quune seule fois ; du crépuscule à l’aube se levant sur ses paroles et Paris- la ville qui ma tendu ses bras de lumière, disait-il avec son regard reconnaissant sur une fenêtre de lappartement. Ma mémoire na pas tout conservé de cette soirée. Mais une certitude ; c’était un homme qui ne croyait pas aux hommes providentiels. Ni aux idéologies dévoreuses d’êtres. Il en avait expérimenté une avant de s'en détacher. Refusant de penser en meute. Une très grande méfiance se lisait dans ses yeux quand il entendait un des convives asséner ses certitudes. Sans doute que j'ai dû aussi balancer des phrases péremptoires lors de ce repas à rallonges. Profondément athée, il ne croyait ni en Dieu ni en les idéologies. Ni aux gentils d'un côté et les méchants de l'autre. Un adepte de la pensée complexe. Voir plus loin que les raccourcis.

    Des hommes lui avaient infligé le pire. Sûrement des séquelles physique et mentales que sa pudeur refusait de dévoiler. Malgré les tortures et lhumiliation, il navait pas plongé dans le désespoir et dans la misanthropie. Une résistance contre lui. Refusant d'offrir à tous ses ennemis l'image d'un homme ayant sombré dans le désir de vengeance. Surtout ne jamais leur ressembler. Une victoire sur ses tortionnaires et leurs commanditaires. C’était un homme très attentionné avec sa compagne et ses enfants. Et à l'écoute des autres. Je trouve encore de la joie dans lamour lamitié, et la lecture de poésie. Et un bon verre de vin rouge, rajoutait-il en souriant. Le sourire dun homme lucide et joyeux. Solitude d'ombre et de lumière.

    Levons notre verre à sa santé ou à sa mémoire. Mais pourquoi uniquement à lui ? Il n'est pas le seul homme à avoir conservé un cœur et un cerveau malgré l’abominable vécu. Un toast à tous les types de son genre. Quelquun de bien. Sans doute aurait-il secoué la tête. Avant peut-être de dire : Ne crois pas aux hommes bien, ni aux femmes bien. Chaque être à sa part dombre. Même les meilleurs dentre nous. Un homme trop lucide ? Et si jai envie dy croire.

    Aux gens bien ! »

    Mouloud Akkouche